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| Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) | |
| | Auteur | Message |
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Zeus Roi des Dieux
Messages : 106 Date d'inscription : 04/08/2013
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| Sujet: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mar 8 Avr - 12:57 | |
| L'avatar du roi des dieux vient d'ici, Zeus lui vient d'iciRappelant à moi l’ensemble de la puissance que j’avais envoyée aux enfers, je rouvris les yeux sur une scène des plus intéressantes en découvrant que pendant ma concentration, Arès avait envoyé ses nouveaux jouets sur Terre. Devrais-je intervenir ? Non, pas pour le moment. Que mon fils affaiblisse les défenses du sanctuaire sacrée, que mon intervention sonne comme un miracle et que j’apparaisse à leur yeux comme le sauveur. Celui qui rétablira la paix entre les dieux et les hommes. Nombre de victimes étaient déjà à déplorer, on ne pouvait pas rétablir l’ordre sans quelques sacrifices, et un monde en paix méritait ces sacrifices, ces martyrs silencieux et anonymes dont les pierres tombales devenaient les pavés de mes nouvelles rues, des rues gorgées de sang. Une fois la fureur d’Arès maîtrisée, m’aimeraient-ils ? Eux qui jamais dans leur fierté ne demande d’aide à qui que ce soit ? Eux qui dans leur respect aveugle d’un code guerrier refuse même l'aide de leur camarades ? Devrais-je me faire craindre d’eux ? Valait-il mieux être aimé ou craint ? Il valait mieux être craint, car l’amour malgré tout restait volatil et disparaissait dans l’adversité alors que la crainte subsistait tant que subsiste la menace du châtiment ; cependant, je devais inspirer la crainte sans inspirer la haine, je ne devais pas condamner mes citoyens sans motif, et surtout je ne devais m’en prendre ni à leurs biens ni à leurs femmes. La cruauté trouvant surtout son occasion dans la guerre je devrais sans doute en user pour maintenir mon armée unie et fidèle. Ainsi, c’est grâce à sa cruauté qu’Hannibal empêcha toute dissension et toute révolte dans son armée ; c'est au contraire à cause de sa trop grande clémence que son adversaire Scipion fut confronté au soulèvement de ses troupes en Espagne puis ne sut pas rendre justice aux Locriens. Les hommes étaient ainsi, et les dieux fort peu différent. Une main de fer, mais dans un gant de velours. Voilà la règle d’or. Dirigeant alors mes pas en direction de la salle du conseil où m’attendais entièrement paralysé le maître du sommeil, je notais de garder un œil sur l’évolution de ces combats se déroulant plus bas. Aucun chevaliers ne devait périr aujourd’hui, et s’il le fallait, j’interviendrais moi-même pour m’en assurer. « Nous y voila divin Hypnos. Le point de non-retour. »Allongé à même le sol, privé de mouvements, de cosmos et de paroles, j’avais épargnés au dieu du sommeil la peine de devoir ainsi poursuivre sa mascarade plus longtemps. Muré ainsi dans le silence, Perséphone ne pourrait obtenir de lui plus de douleur, tout comme lui-même ne pourrait souffrir d’avantage de son rôle des plus cruels. « Perséphone nous rejoindra sous peu, je l’ai fait arriver un peu plus loin pour nous assurer un dernier instant seul à seul. Je veux t’annoncer ton futur, fils de Nyx. Tu vas être jugé, par moi et par l’aréopage. Tu n’auras ni droit à la parole, ni droit à une quelconque défense, il ne saurait en avoir besoin. L’Histoire elle-même sera présente, et tous sauront pour tes actes. »Faire intervenir Clio pourrait s’avérer risqué, elle pourrait entrevoir les véritables raisons ayant poussés Hypnos à agir, mais c’était un risque que je devais courir. « Soit sans crainte, ton secret ne sera pas divulgué, et ton rôle s’achèvera comme tu l’as souhaité, dans le martyr. Je veux que tu saches que ton châtiment sera l’avènement de mon glorieux retour, un jour que les humains et les dieux conteront encore dans mille ans. Le jour où l’Ordre et la Loi revinrent enfin pour chasse le chaos et l’injustice de la création. J’espère simplement que ça te réconforte, sur l’échafaud. »Me dirigeant alors vers mon trône céleste, je concentrais mon pouvoir dans ma main droite avant d’embraser les cieux de l’Olympe de mon attribut divin qui se divisa alors en trois branches distinctes, chacune se dirigeant vers ceux que j’avais désigné pour m’assister dans ce procès imminent. - HRP:
Zeus envoi un trait de foudre chargé de sa parole à chacun des dieux convoqués pour l’aréopage. Ceci n’est pas une invitation, alors ramenez-vous fissa :tongue : Notez maintenant que pour des raisons RP (et pour des raisons pratiques) Hypnos sera présent, mais ne postera pas au sein de ce topic. Merci d'en tenir compte et de ne pas attendre sa réponse.
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| | | Artémis Déesse lunaire de la Chasse
Messages : 142 Date d'inscription : 04/08/2013
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mar 8 Avr - 20:09 | |
| Je viens d'ici
Déchirant les cieux plus qu'elle ne les traversait, Artémis avait accouru à la Montagne des dieux. Laisser derrière elle des proies aussi alléchantes que les sbires d'Arès lui laissait un sentiment de frustration mais elle n'en montrerait rien. D'autres occasions se présenteraient. Pour l'instant ne comptait que l'ordre de son père, le roi des dieux.
Le maître de la Foudre ne souffrirait aucun retard. Aussi, s'était-elle hâtée à ramener sa Meute, la dirigeant vers l'immensité et la beauté toute en nuance de son temple avant de reprendre de la vitesse. Les limiers et les autres molosses recevraient tous les soins nécessaires en plus des récompenses que la déesse leur offrait généreusement. Les Nymphes les nourriraient et les soigneraient avec grâce et dévouement.
D'un puissant coup d'ailes, elle reprit de la vitesse, s'efforçant d'ignorer le temple de son jumeau ainsi que celui d'Arès. Ses deux frères, deux divinités auxquelles elle portait des sentiments plus que différents, opposés de pires des façons. Quelques puissants battements d'ailes plus tard et elle aborda de nouveau le temple de Zeus avant de se poser sur le seuil de la plus efficace des façons. Droite et fière, elle replaça son arc et son carquois aux flèches d'argent avant de se parer de sa tenue la plus soignée. Une longue tunique sur laquelle, elle avait jeté une peau de biche et quelques bijoux d'argent. Son front en était d'ailleurs couronné tandis qu'elle portait toujours ses armes. Ce fut ainsi qu'elle entra, les cheveux retenus par un tissu doré, hommage à son frère. Puis, enfin, elle s'avança jusqu'à atteindre la salle où se tiendrait l'aéropage.
Quelle ne fut sa surprise de découvrir Hypnos entravé de la plus efficace des façons, allongé, réduit à l'impuissance, privé de cosmos mais aussi de sa parole. Une telle humiliation pour le maître du Sommeil était déjà incroyable. Cela n'augurait rien de bon pour la suite, du moins en ce qui concernait l'avenir du fils de Nyx.
Un geste à l'égard du dieu du Sommeil puis, elle se tourna vers le roi des dieux.
- Vous m'avez convoquée à prendre part à l'Aéropage, je suis là père.
Clair et net, Artémis préférait ne pas trop en dire à cet instant solennel. | |
| | | Clio Muse de l'Histoire
Messages : 152 Date d'inscription : 17/10/2013
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mar 8 Avr - 20:59 | |
| (Je viens d'ici: https://knights-of-hope.forumactif.org/t170-l-histoire-et-la-comedie-en-terre-des-muses ) Clio s'amusait à voleter autour de sa grande sœur, la frôlant quelques fois ou prenant de l'altitude pour admirer le paysage qu’elle trouvait magnifique. La possibilité de voler produisait une grande joie dans le cœur de la Muse. Une joie enfantine et à la fois nostalgique. Cléo n'était pas morte et était heureuse de réaliser ce vieux rêve humain qu'était celui de pouvoir imiter les oiseaux. Quant à Clio elle retrouvait des sensations qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps. Elle revint ensuite se poser aux côtés de sa sœur. -Excuse-moi, je me suis laissée emporter par ces sensations que je n'avais pas ressentie depuis des millénaires. J'ai l'impression que cette nouvelle expérience va m'aider à retrouver mes souvenirs perdus.Clio était heureuse, tout simplement. Son bonheur aurait été parfait si elle avait pût disposer de ses souvenirs et avoir sa mère et ses sœurs à ses côtés. Elle se souvint de la gravité de la situation et son visage redevint plus sérieux. D'autant plus qu'un mauvais pressentiment lui étreignit l'estomac, juste avant que le ciel ne se chargea d'éclairs et de symboles de la puissance de Zeus -Père !!!Que voulait donc le Roi des dieux, pourquoi une telle démonstration de puissance? Que se passait-il? Un flash de lumière se produisit soudain, aveuglant la Muse amnésique. Quand elle pût enfin voir quelque chose, l'avatar divin de son Père apparut et sa forte voix résonna dans les terres des Muses. Une voix qui semblait laisser place à aucune réplique. La jeune Muse écouta, emplie de crainte et d'effroi.-Que... Comment? L'Aréopage? Les nuages disparurent tandis que Clio restait immobile, encore sonnée par l'ordre de son Père. Elle n'avait même pas eu besoin de demander à Thalie ce qu'était l'Aréopage, la réponse était venue seule dans son esprit. L'Aréopage, le tribunal divin. Mais pourquoi? Son mauvais pressentiment se renforça, et elle tourna un visage triste vers sa sœur.-Thalie, tu l'a entendu comme moi, n'est-ce pas. Zeus me convoque à l'Aréopage, et je dois t'avouer que ça ne me dit rien qui vaille... Pourtant je dois y aller, puisque c'est le roi des dieux qui le demande.Si seulement elle avait pût se désister, mais son instinct lui disait qu'elle ne le pouvait pas. C'était un ordre du roi des Cieux, elle ne pouvait rien faire. Elle déplia donc ses ailes, mais cette fois aucune joie ne l'habitait. Elle vola donc vers le temple du Maitre de la Foudre et hoqueta de surprise lorsqu'il vit l'homme entravé aux pieds de Zeus."Mais que..."Cette blondeur des cheveux, serait-ce? On dirait la même couleur que la chevelure d'Arwen. Serait-ce le Sommeil en personne?! Elle aimerait se tromper, mais savait que ce n'était pas le cas. Elle jeta un bref regard à Artémis et lui sourit, essayant tant bien que de mal de cacher sa peur. Puis, de la voix la plus résolue possible, elle fit.-Clio, Muse de l'Histoire, je répond à votre appel Père.Elle garda les yeux résolument baissés vers le sol. | |
| | | Thalie Muse de la Comédie Staff KoH
Messages : 580 Date d'inscription : 20/07/2013
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mar 8 Avr - 21:36 | |
| ==> Je viens d'ici avec Clio même si je n'ai pas été invitéeCe sentiment, je ne cessais de le ressentir. C'était tellement fort, tellement distinct. C'était comme si l'on m'arrachait soudain le coeur. J'avais en moi, cette crainte de voir celui que j'aimais par dessus tout disparaître, souffrir au loin sans que je ne puisse l'aider. C'était tellement dur pour moi, tellement horrible à ressentir. Cette crainte et cette impuissance. J'essayais de cacher tout cela à ma petite sœur Clio. Je ne voulais pas lui infliger cela.
J'avais contemplé avec un sourire ses essais. Cela me faisait tant de bien de la voir prendre goût à cela. Déployer ses ailes et goûter enfin à la joie d'être une des neuf Muses, filles de Zeus. Je ne savais que dire en cet instant. Quelque chose ne cessait de me tourmenter et lorsque les éclairs se manifestèrent. Je sentis mon cœur manquer un battement. J'avais même du blanchir l'espace d'un instant. Si dur, c'était tellement dur. J'en avais le souffle coupé.
Ce furent les paroles de l'Histoire qui me ramenèrent à la réalité. L'Aéropage...
Qui juge-t-on ?
Soudain, je sentis un vide immense m'envahir. Le cosmos de mon amour avait disparu. Je ne pouvais m'imaginer cela. Non, comment cela était-il possible ?
Prise d'un pressentiment horrible, je suivis Clio jusqu'au temple de Zeus avant de rentrer à sa suite. Tout ce qu'il se passa les premiers instants me parut flou, hypnotisée par la vision que je pouvais quitter. Mon amour, mon roi, mon époux était entravé de la plus cruelle des façons. C'était lui que Zeus allait juger. Lui pour l'ensemble des fautes des hommes et des dieux.
Cela ne pouvait être réel...
J'avançais alors vers mon amour, m'agenouillant à ses côtés avant de le relever. Je ne voulais pas qu'il soit humilié. Pas ainsi. Puis, posant ma main sur la sienne, je lui insufflai ces quelques paroles...
" Jamais, je ne t'abandonnerai... Jamais, je t'aime mon roi, mon amour... "
Je n'avais pas salué Zeus, je n'en avais pas la force, pas tout de suite en tout cas. Mon regard s'était plongé en celui de mon roi et je me refusais de le quitter. Personne ne pourrait nous séparer. Personne ne le pourrait...
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| | | Hermès Messager des Dieux
Messages : 183 Date d'inscription : 02/09/2013 Localisation : Quelque part à m'amuser
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Jeu 10 Avr - 18:53 | |
| Sanctuaire. Faire au plus vite, en terminer avec cette histoire. Même Hermès se mettait à être inquiet de ce qui pouvait se passer. Si seulement il n'avait pas été en enfer, Hypnos aurait été libre et Thalie n'aurait pas à souffrir de cette situation. Encore que ce n'était pas forcément sa faute, tout est une question de situation et de conséquence. Une étrange question lui parvint à l'esprit alors que ce n'était pas le moment; qu'est-ce qu'il y avait dans l'endroit où Hypnos avait interdit le passage ? Dur à dire comme cela.
Fallait faire vite et éviter le pire, mais connaissant son père, Hypnos était sans la moindre résistance. Son coeur battant à toute rompre, la peur que Thalie fasse une bêtise le terrifiait. Jamais il ne pouvait se permettre de la perdre, la muse était trop précieuse aux yeux du dieu des voleurs. Combien même elle voudrait rester avec Hypnos, il fera tout en son pouvoir qu'elle ne partage pas la même peine que lui.
La pensée de profiter de cela pour obtenir Thalie le traversa, après tout une fois le dieu du sommeil plus là, il aurait tout le loisir pour avoir Thalie rien que pour et lui seul. Une chose tellement tentante et si facile, rien que d'imaginer tenir Thalie dans ses bras le faisait flancher pour ce choix mais finalement, il se refusa cela. Cette fois il ne volerait pas, pas question de faire du mal à Thalie sachant qu'il ne pouvait s'opposer à son père.
Son portail s'ouvrit dans le palais de Zeus devant l'entrée alors qu'il posa le premier pied sur le sol alors que ses yeux lui montrèrent la scène qu'il avait déjà imaginée. Voyant Artémis et... Une demoiselle ? Ce cosmos ne pouvait que dire une chose, Clio avait obtenu un corps plus âgé sans que ça ne soit pour déplaire à Hermès.
Voir Thalie avec Hypnos lui déchira une nouvelle fois le coeur bien qu'il ne montrât qu'un visage totalement neutre. Hermès voulait tellement s'approcher de Thalie pour lui demander de rester avec lui mais ça serait le mauvais moment. Au final, il inclina la tête devant son père avant de parler d'une voix forte.-Moi Hermès, dieu des voyageurs, des voleurs et donneur de chance répond présent à cet Aréopage père.Il redressa la tête et alla s'installer sur son trône fait d'or et d'argent en posant son caducée sur le côté avant qu'il lévite dans les airs. Ainsi il ne quitta pas des yeux Thalie, comme pour se convaincre de ne pas agir en réponse à des sentiments qu'il ne devait pas dévoiler. À jamais il souffrirait de ce qui le dévorait de l'intérieur sans pouvoir l'exprimer, personne ne devra le savoir.
Malgré tout, une question lui traversa l'esprit, pourquoi Hypnos était avec Hadès ? Quel intérêt avait-il à y gagner ? Cette partie de l'histoire lui était inconnue et c'est ce qui le frustrait. Oh mais maintenant qu'il y pensait, Clio pouvait tout lui dire, elle qui pouvait lire l'histoire, elle saurait obtenir les réponses qui le laisse perplexe. C'est alors qu'il ferma les yeux pour sonder les cosmos qui luttèrent contre l'envoyé d'Arès. Les deux chevaliers luttèrent mais leur adversaire possédait le chaos qui échappait tellement à la chance.
Cypris semblait s'en sortir face à son opposant donc elle n'avait pas besoin d'aide, mais les autres... Son impossibilité à y aller le rendait nerveux. Certes s'ils mouraient il prendrait leur âme mais cela ne lui plaisait pas. Mais d'un coup une idée lui vint dans le cas où leur mort était là. Au moins son moral remontait mais cela devait se faire dans le plus grand secret, si ça venait à se savoir... Non personne ne le saurait et si ça marchait, ça ne se verrait pas.
Un nouveau plan venait de naître dans sa tête mais peu importe pour le moment, ce n'était pas ce qui comptait le plus en cet instant. | |
| | | Perséphone Déesse des Enfers et des Saisons
Messages : 128 Date d'inscription : 13/08/2013 Localisation : Partout dans l'autre monde, en Olympe ou au Château d'Heinstein
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Sam 12 Avr - 18:12 | |
| Je viens d'iciLes suivre, elle ne pouvait que les suivre. Sentir le cosmos de Zeus après tant de siècles aurait du tant réjouir la déesse des Saisons et des Enfers mais cela n'était pas le cas. Cela ne serait plus le cas maintenant que la justice divine allait s'abattre sur eux. Perséphone savait parfaitement que les paroles du roi des dieux n'étaient jamais prononcées à la légère. S'il voulait s'en prendre à elle, il le ferait tout comme il s'était sans la moindre hésitation emparé d'Hypnos. Les Enfers devraient encore patienter. Leur reine avait un devoir à accomplir; un devoir mais aussi une quête de connaissance et de vérité. Le procès qui allait s'ouvrir serait sans doute l'un des plus éprouvants de sa vie mais en même temps, n'avait-elle pas passé une immense partie de son existence à être éprouvée ? Vivre à demi deux existences comme elle le faisait n'était pas une partie de plaisir. Elle avait beau être infiniment attachée à sa mère, elle ne pouvait retenir les larmes qui accompagnaient chacune de ses sorties en surface. Jamais plus elle ne le pourrait, plus depuis qu'elle avait découvert l'amour véritable entre les bras d'Hadès. Que leur union n'ait pas porté de fruits n'y changerait rien, elle aimait le sombre monarque et l'apaisait à chacune de ses visites. De son amour, elle lui offrait un équilibre immense que rien ne pourrait remplacer. Elle était le bouclier du roi des Enfers contre la pire des folies. Celle qui le maintenait hors de l'eau. Lui qui comme l'ensemble de son peuple vivait au quotidien dans un monde empreint de tout ce que l'humanité avait de plus noir, de plus abject. Qu'était le plus éprouvant pour eux, peuple de l'Outre-Monde ? Devoir veiller sur les prisons ou les voir sans cesse prendre de l'ampleur ? Prendre de l'ampleur alors qu'Elysion se faisait de plus en plus déserte. Les humains ne craignaient plus les dieux ni la colère divine et ne connaissaient plus la moindre retenue dans les blasphèmes et sacrilèges. Quoique le pire resterait le cas des humains dotés de connaissances et d'artéfacts divins. Une telle puissance entre leurs mains n'en faisait presque toujours que des démons... Des démons se prenant pour des sauveurs alors que le plus souvent ce ne sont que des tyrans ou des bourreaux de la pire espèce. En quoi les ramener à leur vraie condition est-il punissable ? Combien d'humains sont capables de soutenir cela sans basculer dans la folie ? Priver les Enfers de leurs divinités ne résoudra pas le problème car il ne dépend pas de nous. Nous ne sommes que ceux agissant en dernier recours en jugeant les âmes des morts. Mais qui s'oppose à eux de leurs vivants ?Une réflexion comme tant d'autres alors que Perséphone arrivait enfin en terre olympienne. Elle qui n'était même pas une des douze grandes divinités devraient affronter le regard des autres dieux, le procès de celui qu'elle ne pourrait voir autrement que comme un ami. Ce que tes paroles m'ont fait du mal, Hypnos, tant de mal. Mais en même temps, je ne peux y croire. Je ne peux y croire. Plus que ne le sera jamais Zeus, tu es comme un père pour moi...Les larmes de la divine Coré s'étaient effacées alors qu'elle prenait à son tour pied dans la vaste salle où se trouvaient déjà réunis les membres et témoins de cette tragédie sans précédent. Artémis, Hermès et Clio, la Muse de l'Histoire, réunis tous les trois en des places qui ne laissaient pas la moindre place au doute. C'était eux qui formait l'Aéropage alors que Zeus se trouvait sur son trône, Hypnos enchaîné à ses pieds réduits à l'impuissance mais pas seul. Thalie ?La Muse de la Comédie se trouvait près de lui et tout en son attitude trahissait l'immense lien l'unissant à Hypnos. Tu l'aimes, tu l'aimes à perdre la raison. Tu l'aimes à en mourir et elle aussi t'aime en retour. Un tel sentiment si pur, partagé par deux êtres aussi différents et pourtant sensibles à leur façon, aucun monstre ne peut de l'inspirer et encore moins dans le cœur d'une Muse. Tu ne peux être le monstre que tous pensent, Hypnos. Quelque chose sommeille en toi, caché si profond que personne n'a jamais pu imaginer sa simple existence. Toi qui règnes sur le Sommeil tout comme ton frère sur la Mort, tu as eu tant d'occasion de te débarrasser des êtres qui te gênent tant que je ne peux croire en un cœur fait uniquement de haine et de cruauté. Tu ne peux être ce qui tu m'as dit...
Jamais, jamais, je n'y croirai. Et si je dois te perdre, je ferais tout pour t'aider. Je n'aurais qu'un seul regret...
Ne pas avoir su percer le secret de ton âme et les raisons qui t'ont poussé à accomplir tout ce dont Zeus t'accusera. Tout ce pour quoi il te condamnera...Nulle illusion en son esprit, plus que jamais, Perséphone n'avait été aussi lucide. Elle avait perdu Hadès et d'ici quelques instants, elle se verrait privée de l'appuis plus que précieux du maître des Rêves. L'Outre-monde reposerait alors sur elle et elle seule. Elle, la reine, se devrait de prendre la tête de ce qui serait son Royaume. Tous les spectres se tourneraient vers elle. Et plus que jamais, elle serait prête à redresser son autre monde et mettre en route tout ce dont les siens auraient besoin pour redonner à l'Hadès sa puissance et sa gloire passée. Un nouvel Outre-Monde dans lequel personne n'oserait plus plonger. Jamais plus personne ne viendrait se servir parmi les âmes sous sa responsabilité. Elle s'était débarrassée de quatre sacrilèges et comptait bien trouver un usage à celles qui lui restait mais cela se fera en l'absence de toute autre divinité. Personne ne serait là pour lui dicter sa conduite. Sans Hadès, elle était libre... Les Enfers sont moi désormais, pour toujours, ils seront liés à moi. Hypnos, je regrette que tu ne m'aies pas fait davantage confiance. En cette heure, je ne puis plus rien pour toi. Juste veiller sur les tiens. Veiller sur ceux que tu aimes...
Un regard violet vers le maître des Rêves emprisonné par l'aura si douce de Thalie. Le temps des adieux des amants allait sonner et ce n'était pas elle qui agirait. Non, si père veut vous séparer, il le fera lui-même. Lui qui ne connait pas l'amour réel, juste le pâle plaisir charnel sans sentiments ne pourra jamais comprendre la puissance de l'Amour Véritable, l'amour unissant aussi bien les corps que les âmes, l'Amour capable de survivre à tout même à la plus noire des nuits...
Adieu mon ami...Le regard de Perséphone s'était un instant voilé avant qu'elle ne prenne soudain la parole. - Moi, Perséphone, reine des Enfers et déesse des Saisons, suis venue directement des Enfers pour assister à ce qui ne pourra que bouleverser la destinée de tous...Ces paroles lourdes de ressentiments et de tristesse s'étaient abattues sans la moindre retenue. La déesse était impuissante, aussi enchaînée que ne l'étaient les deux amants mais elle refuserait d'être tenue à l'écart. Droite et sublime dans sa robe d'écarlate révélant des courbes aussi parfaites qu'émouvantes, elle s'avança vers une autre partie de la salle où elle fit apparaître un siège avant de prendre place. Reine, elle était, et ce serait en reine qu'elle agirait. | |
| | | Zeus Roi des Dieux
Messages : 106 Date d'inscription : 04/08/2013
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Dim 13 Avr - 14:33 | |
| Je n’eus pas à attendre longtemps. Avec zèle et célérité, tous accoururent. Bien, très bien. Cela voulait dire que même après deux milles ans d’absence, ils savaient toujours montrer du respect à leur père et souverain.
Saluant d’un signe de tête mes enfants arrivant les uns après les autres, je scrutais avec appréhension l’arrivée de Thalie aux portes de mon palais.
De tous les Olympiens, elle était celle dont je craignais le plus la réaction. Je ne me faisais aucune illusion, elle ne pourrait pas simplement accepter le sort de celui avec qui elle avait partagé sa couche, le père de sa fille. Mais quelle proportion prendrait son refus ? En viendrait-elle à me défier ? Devrais-je la châtier elle aussi ?
Non, cela serait catastrophique en termes d’image. Inspirer la peur certes, mais ne jamais, jamais inspirer la haine ou le mépris.
*Il me faudra être diplomate, dès qu'elle touchent au coeur, les affaires de politiques deviennent effroyablement compliquées.*
Il me faudrait sans doute faire des concessions, paraître peut être magnanime sur certains points. Je régnais certes sans partage, mais pas sans contrepartie.
De l’aréopage se réunissant ici, je savais trouver au moins un cœur attendrie par le sort de sa sœur. Clio, désormais devenue bien plus divine qu’à notre première rencontre, la jeune muse avait maintenant obtenue un nouveau corps, plus robuste, plus âgé, plus convenable à une divinité, et son pouvoir avait lui aussi gagné en vigueur.
Thalie la suivait, l’air anxieuse, sans doute redoutant ce moment, savait-elle pour son époux ? Jusqu’à quel point savait-elle ? Il faudrait que je m’en entretienne avec elle après le procès.
« Thalie ! »
Elle ne m’entendit sans doute même pas, se jetant aux chevets d’Hypnos comme pour ne plus le lâcher.
C’était ce que je craignais. Elle voudrait partager son sort, cela ne faisait aucun doute, elle était amoureuse.
*Amour et folie se confondent en bien des points… Que faire à présent ?*
Les séparer de forces en usant de mes pouvoirs serait perçu comme un geste aussi cruel que tyrannique. Je devais tout faire pour ne pas en arriver là.
Lui commander de quitter l’être qu’elle aimait plus que tout ? Quelle menace ou quelle autorité pourrais-je bien avoir face à la destruction de son couple ?
Non, elle n’écouterait rien ni personne, c'était une évidence. Ni moi, ni aucun des dieux présent ici, et pourtant je ne pouvais pas simplement la laisser ainsi.
Je ne devais pas agir en premier lieu, cela devait revenir à une des divinités présentes, mais laquelle ?
Il faudrait sans doute emmener Thalie hors de ce tribunal, et l’y maintenir tout le long du procès. Il me faudrait donc me séparer d’un membre de notre assemblée.
« Perséphone. »
Me levant au son du tonnerre, je tournais mon regard vers la déesse des saisons enfin arrivée parmi nous, elle qui comme Thalie, n’avait pas absolue nécessité à mes yeux de rester céans.
« Emmène Thalie hors d’ici, et veille sur elle je te le demande. »
Une demande partiellement motivée par l’envie d’épargner à ma fille la déchirure d’un adieu aussi inévitable qu’imminent. Une demande que Perséphone satisferait si elle avait ne serait-ce qu’un peu à cœur les intérêts de l’épouse de celui qui, je le savais, importait plus à son cœur que moi-même.
"Clio."
Avant de commencer véritablement le procès, il fallait que je m'assure de quelque chose.
"Clio mon enfant, avant de commencer, je dois savoir si tu as retrouvés tous tes pouvoirs de muse, je dois savoir si tu es en mesure de voir l’Histoire comme tu savais le faire jadis. Si dans quelques instants je te demande de nous montrer le passé du dieu du sommeil, sauras-tu en mesure de le faire ?"
Ayant envoyé ce message télépathique à la muse de l’Histoire, j’attendais qu’elle y réponde de la même manière, aussi honnêtement que possible, la suite du procès pourrait bien en dépendre. | |
| | | Artémis Déesse lunaire de la Chasse
Messages : 142 Date d'inscription : 04/08/2013
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Dim 13 Avr - 18:09 | |
| [Je passe mon tour. Zeus souhaitant s'occuper de Thalie avant de pouvoir commencer le procès, je n'ai rien à dire pour le moment, je me contente d'observer ] | |
| | | Clio Muse de l'Histoire
Messages : 152 Date d'inscription : 17/10/2013
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Lun 14 Avr - 9:20 | |
| Sa sœur était venue, elle le savait. La Comédie lui avait confirmé ses craintes en appelant la divinité gisante par son prénom. Il s'agissait bien du Sommeil, et Zeus attendait sûrement que ses enfants jugent la divinité pour ses crimes. Hors, les paroles de Thalie lui revenait en mémoire. Tout ce qu'elle lui avait dit... étais-ce vraiment la face cachée du Sommeil?
"Mais Hypnos a tué! Il a tué des humains qui ne pouvaient pas se défendre!"
Hermès arriva à son tour, l'air plus sérieux que d'habitude. malgré la situation très tendue, elle parvint néanmoins à lui sourire. Il y en aurait au moins un dans cette salle qui comprendrait la situation dans laquelle se trouvait la Muse de l'Histoire. Devoir juger l'amant d'une grande sœur! Même pour les divinités ça pouvait devenir une véritable épreuve.
"Hypnos me fait pitié tout de même, attaché comme cela..."
Elle ressentait une certaine peine en voyant la divinité blonde ainsi entravée. Si Hypnos était conscient, elle n'aimerait pas savoir ce qu'il ressentait en ce moment même. Assister impuissant à son jugement, sans même avoir la possibilité de faire un seul geste, c'était une certaine forme de châtiment, non? Même si cela ne ramènera jamais les morts qu'il a provoqué.
-Qui...
Un cosmos était en train de s'approcher. Un cosmos qui lui disait quelque chose, mais encore une fois elle ne parvenait pas à mettre un nom dessus. La nouvelle venue resta immobile quelques instants, avant d'annoncer son identité. Clio frissonna autant par le ton de sa voix que par la perspective d'avoir la souveraine des Enfers sous les yeux.
"Thalie..."
Elle reporta les yeux sur sa grande sœur, se sentant très triste pour elle.Le procès n'allait plus tarder à présent, et elle devrait assister au jugement de son époux impuissante. Et si Zeus voulait tuer le Sommeil, nul doute qu'il s'arrangerait pour que les jurés lui donne raisons! Le roi des Dieux ordonnait à Perséphone d'emmener Thalie plus loin. Il voulait se débarrasser de la Comédie. C'est alors que la voix de Zeus résonna dans son esprit.
"Père?" Lui répondit-elle instinctivement par télépathie.
Hum, il voulait savoir si elle pouvait toujours immerger son esprit dans l'Histoire. Soudain, sa présence ici devint limpide. Mais bien sûr! Montrer les actes passés du dieu en direct aiderait surement les jurés à choisir! Mais en serait-elle vraiment capable? Pour l'instant, elle n'avait jamais vraiment essayé. Se contentant de ne pas se laisser submerger par les visions qui tentaient de s'imposer à son esprit.
"Je peux voir des images du Passé, mais je ne sais si je serais capable de cibler l'histoire d'Hypnos, mais je me souviens de la technique qu'il faut employer. Si vous me le demandez j'essaierais de lui extirper des brides de son passé."
Puis, elle envoya un message télépathique à Thalie.
"Je sais que ce moment es t dur pour toi grande sœur, et je ne sais pas ce qui ressortira de ce procès... Mais s'il existe une chance d'atténuer son sort, alors je la tenterais."
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| | | Thalie Muse de la Comédie Staff KoH
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mar 15 Avr - 20:53 | |
| [HRP : Thalie a parfaitement entendu la voix de Clio et son message mais elle n'est pas en état d'en tenir compte ] Rien n'existait réellement en cette pièce sinon mon roi, mon amour, mon époux. J'étais parfaitement consciente de la présence des autres divinités. De ma tendre petite sœur Clio, de la terrible mais juste Artémis, de l'espiègle Hermès, de la sombre Perséphone et enfin de mon père, j'étais parfaitement consciente de leur présence à tous. De mes soeurs et frère réunis en Aéropage et de Zeus désireux de rendre sa justice et son châtiment. Thalie...Je l'avais entendu. J'avais parfaitement entendu l'appel de mon père. Cette voix impérieuse que je me surprenais à détester. Lui qui me faisait tant de mal en cet instant. Il m'arrachait celui que j'aimais de toute mon âme et de tout mon coeur. Je ne pouvais nier les implications de mon tendre Lucian dans les précédentes guerres et l'ensemble des victimes qui en avaient découlées. Moi-même avait les mains entachées de sang. Je ne l'avais pas souhaité. Je n'étais même pas responsable de mes actes. Puisque à cette horrible époque, j'étais moi-même une victime. Une simple réincarnation encore ignorante de ma véritable destinée et en proie aux affres d'un poison innommable. Un mal effroyable qui me dévorait lentement mais résolument, prenant le pas sur ma raison au point de me pousser à commettre carnage sur carnage. Ce poison avait été le fait d’Éris mais n'était-ce pas mes mains qui avaient pris ces vies ? Mes pouvoirs détournés par la Discorde qui avait fait tant de mal. Étais-je passable de la même peine que mon amour ? Je le pensais. Au fond de moi, je pensais être coupable d'une certaine façon. Je n'avais rien pu faire pour empêcher les guerres mais j'avais au moins essayé de poser les bases d'un nouvel espoir, d'un rêve qu'on avait tant caressé, mon cher Hypnos et moi. J'avais tant aimé cet instant où nous avions échangé nos vœux. toutes ces années passées loin de la folie des humains tout en leur offrant mon aura bienveillante. En quoi le fait qu'ils l'ignorent et préfèrent les charmes de la Guerre était de ma seule faute. Arès leur semblait plus séduisant et dans ce genre de gabarit, je ne faisais pas le poids. Je ne pouvais que le reconnaître. La fameuse liberté de choix dont disposait les Humains se répercutait aussi de cette façon sur le monde. Certains suivaient aveuglément Athéna et d'autres Arès. Et moi ? Je n'étais qu'une simple fleur perdue entre deux géants. Si fragile que personne ne pouvait la voir. Me reprocher de lutter avec mes seuls moyens était aussi injuste qu'hypocrite. Nous, les enfants de Zeus, n'étions déjà pas égaux. Je n'avais pas la faveur de son amour paternel comme ses favoris. Je n'avais pas la chance d'être aussi appréciée et adorée qu'Athéna ou Artémis. Pourtant, je ne voulais pas pensé à cela. Je ne souhaitais pas m'apitoyer sur moi, certainement pas. J'avais ma vie et mon bonheur, mon merveilleux époux, notre enfant et toute notre vaste famille... Hypnos... Mon amour, ma vie. Je ne te laisserai pas. Qu'importe le prix que j'aurais à payer. Jamais, je ne supporterais de te perdre. Je ne supporterai jamais de te perdre. Quel que soit le châtiment qui sera le tien, je te suivrai. Que notre sort soit de rester ensemble, liés, ensemble...De mes lèvres, j'avais déposé un baiser sur celle de mon amour. Mes yeux plongeaient dans les siens et cet instant, ce que nous partagions n'appartenait qu'à nous. J'étais quasi couchée sur lui. Son poids alourdi par la "prison" que lui avait infligée Zeus m'emportait vers le sol. Soudain, je le sentis glisse et d'un geste, je le rattrapais, déclenchant sans m'en rendre compte le déchaînement des éclairs enserrant le corps de mon aimé. - AaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhJe ne pouvais retenir mes cris tant la décharge était cruelle. Elle me vrillait l'ensemble du corps tout en me paralysant. Des flammes avaient même commencé à m'entourer. Pourtant, je ne pouvais le lâcher, je ne voulais pas le lâcher. Cette torture n'était rien en comparaison de la déchirure qui me massacrait l'âme et le coeur. " Non, ne t'en fais pas pour moi... "Je ne voulais pas qu'il me voit souffrir. C'était la dernière chose dont il avait besoin. J'étais la Muse de la Comédie, j'avais en moi toutes les ressources pour que jamais personne ne puisse contempler ma vraie souffrance... D'une main si douce que j'avais pris soin de soigner et de régénérer, je caressais son visage si pâle en l'inspirant de tout mon amour... " Ne pleure pas pour moi, tout va bien... "Même si en cet instant, j'avais le plus grande peine à retenir mes propres larmes sous l'effet des souffrances physiques, morales et pire encore celle que je ressentais en mon coeur, je ne fléchirais pas. Je me le refusais... " Hypnos, mon tendre Lucian, tout va bien, personne ne pourra nous séparer. Personne ne le pourra... " | |
| | | Hermès Messager des Dieux
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mer 16 Avr - 0:53 | |
| Rester calme... Ne pas agir sur le coup des émotions, ne rien dévoiler. Si pour une fois Hermès avait envie de forcer Thalie à s'écarter, c'était bel et bien maintenant. Ses nerfs semblaient être poussés à bout mais il tenait en se cachant derrière un masque d'impassibilité. Si seulement il pouvait prendre Thalie pour la réconforter, faire en sorte qu'elle puisse se sentir heureuse. Si abandonner son trésor contre son bonheur était faisable, il n'hésiterait pas une seule seconde mais la réalité est bien plus douloureuse.
Le sourire de Clio était rafraichissant mais le regard d'Hermès était trop tinté de tristesse pour rendre la même chose en retour. Comment faire pour rester maitre de lui alors qu'il subissait les effets de son coeur qui se serrait dans sa poitrine comme un poids qui l'écrasait.
Le plus dur était à venir et il n'allait pas pouvoir y échapper. Jetant même un bref regard à Zeus et il savait instinctivement que rien n'allait le faire changer d'avis. Que faire ? Pourquoi se retrouver dans un moment pareil ? D'après les souvenirs de David, l'amour selon certaines choses, empêchait d'aller de l'avant et ne pouvait qu'être une attache inutile.
Son unique envie était de la rejoindre pour la mettre à l'abri de tout, la conserver comme le plus précieux de ses trésors. La voir ainsi à tenter de rester avec son amour le rendait fou, s'il ne faisait rien, Éris allait déverser son poison en lui, et s'il agissait, son père le remettra à sa place. Que faire ? Se frottant les yeux d'une main, il voulut s'épargner quelques secondes la scène devant lui.
Aphrodite aurait pu être un moyen de se réconforter si jamais elle avait été là. Après tous les deux avaient déjà eu un enfant ensemble. Mais non, pas de demi-tour, pas d'échappatoire, Hermès se retrouvait face à un mur qu'était l'air qu'il donnait.
Laissant son regard se perdre sur Clio, il ne put contenir la tristesse dans son regard avant de passer rapidement sa main sur ses yeux pour ne pas dévoiler des larmes qui n'avaient aucune place pour un dieu tel que lui. Il était Hermès, le dieu farceur, toujours avec le sourire aux lèvres, le plus jeune et le plus insouciant d'entre tous. Puis la colère vint, aussi fraiche que surprenante, cette colère envers le destin de ne jamais avoir pu lui donner Thalie. La jalousie...
Serrant les dents, il se força à regarder Thalie et Hypnos, se jurant de ne pas se montrer faible.
*-Hermès...*
*-Tais-toi David, je ne veux pas t'entendre... Pas maintenant...*
Voir Thalie embrasser Hypnos le mit hors de lui, cette fois il ne put empêcher son visage d'être déformé par la colère que la jalousie put venir. Mais le calme revint aussitôt, si sacrifier ses sentiments pour le bien de Thalie était nécessaire, alors il le fera sans attendre.
*-Thalie... Mon trésor éternel que je ne pourrais que contempler sans le toucher...*
L'entendre crier de douleur le fit se lever d'un coup de son trône comme par réflexe, le coeur battant furieusement, de peur qu'elle ne se blesse. La panique se reflétant sur son visage, comme s'il était prêt à la rejoindre pour faire de son mieux pour la soigner.
-Thalie !
Sa voix put résonner dans le palais, ses jambes tremblaient et son souffle était court, tant pis pour ne rien dévoiler de ce qu'il pouvait dévoiler aux autres. La présence de Perséphone ne lui était pas importante sur le coup, se fichant totalement du reste. Il s'avança même pour aller venir poser une main sur l'épaule de Thalie en parlant à voix basse.
-Je t'en supplie Thalie... Ne fait pas plus de mal à Clio et... Moi... Laisse-le... Ne me force pas à agir pour ça... Reste avec Perséphone, je te promets de venir te voir après ça... Je... Devrait te parler d'une chose... Que j'aurais du te dire depuis toujours...
Ayant la gorge serrée, il dut se racler la gorge pour ne pas avoir du mal à parler avant de revenir à sa place sans faire attention, si Thalie s'en allait ou pas. Hermès alla même jusqu'à retirer son casque comme pour se soulager d'un poids bien qu'il ne pèse rien du tout pour le poser sur ses genoux. Se concentrant pour ne plus rien laisser paraître de lui si ce n'est que du calme. | |
| | | Perséphone Déesse des Enfers et des Saisons
Messages : 128 Date d'inscription : 13/08/2013 Localisation : Partout dans l'autre monde, en Olympe ou au Château d'Heinstein
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Lun 21 Avr - 10:50 | |
| Le cri de Zeus avait retenti dans la salle du jugement, faisant se froisser les sourcils de Perséphone à défaut de la faire sursauter. La somptueuse reine des Enfers avait-elle réellement saisi ce que son cœur de jeune déesse lui dictait ? Zeus reprochait-il à Thalie son amour pour son époux ou était-il inquiet pour elle ? Ce serait une telle découverte pour l'épouse du sombre monarque. Une telle surprise qu'elle en avait presque les larmes aux yeux.
Père seriez-vous capable de sentiments ?
Cette interrogation était pour le moins était étrange mais valait la peine de se poser. La reine de l'Outre-Monde y pensait en dépit de toute la rancœur qu'elle ressentait envers ce père trop absent et incapable de convenablement la marier. Tout aurait pu être si différent si ses noces n'avaient pas été aussi marquée par la tragédie que le bonheur. Elle avait fini par aimer Hadès. Les instants passés à Elysion avaient été si beaux. Ils correspondaient à une période d'accalmie et même de douceur de la part du sombre monarque qui en oubliait tout le poids de sa charge et la noirceur de l'humanité. Tout cela aidait à tempérer l'humeur du maître des Enfers et même à le dérider totalement. Le bonheur qu'il connaissait entre les bras de la tendre Coré était tel qu'il en oubliait toute agressivité et désir de guerre. Toute sa tension s'envolait...
Mon cher époux...
Perséphone ne pouvait nier ce qu'il s'était passé en son absence. Elle n'avait eu aucun rôle dans tout cela sinon celui de l'absente. Celle qui aurait du influencer Hadès et le rendre heureux...
Tout cela était si dur pour elle tout comme pour Thalie. Elles étaient encore plus proches ainsi. Deux épouses confrontées à l'épée planant sur la tête de celui qu'elle aimait. La douleur les liait toutes les deux autant que l'Outre-Monde qui tenait une part importante dans leur éternité. Perséphone et Thalie étaient toutes deux unies à un dieu vivant aux Enfers ou y étant allié. Le temps était au malheur mais la reine des Enfers ne se laisserait pas abattre. Elle n'avait rien pu faire pour Hadès, ses amis et alliés ni pour son peuple mais elle ne se laisserait pas abattre. Si elle devait tout reconstruire, elle le ferait, sans hésiter. Les Enfers auraient alors un nouveau visage, celui que leur offrirait la déesse des Saisons mais cela attendrait encore, un cri avait retenti.
Ouvrant grand les yeux, Perséphone ne put que réagir sans perdre de temps. Thalie se consumait littéralement dans les flammes de Zeus. Une tempête d'éclairs parcourait son corps, menaçant de la réduire en cendres. Toute la salle brillait sous l'éclat de cet effroyable spectacle. Les cris des autres divinités n'atteignaient pas la déesse vêtue d'écarlate. C'était Thalie, Hypnos et Zeus ses centres d'intérêt.
D'un regard, elle s'était adressé au roi des dieux, un terrifiant reproche dans ses prunelles étincelantes.
Est-ce cela que vous vouliez, père ? Blesser mortellement notre tendre Thalie ? Qu'elle soit innocente ne vous atteint pas. Pas plus que les ravages que votre pouvoir est en train d'infliger à son corps. Elle n'en mourra pas mais les séquelles, elles, seront bien réelles. Peut-être même irréversibles. Le méritait-elle ?
Le visage soudain si dur de Perséphone se pencha alors vers Hypnos. Le dieu l'avait blessée de ses paroles. Tout ce qu'il lui avait dit était une plaie ouverte en son cœur déjà tant meurtri. Que pouvait-il ressentir maintenant ? Lui qui était paralysé et réduit à l'impuissance, forcé d'assister à l'agonie de celle qu'il aimait. La voir souffrir ainsi pour lui, à cause de lui, était-ce suffisant pour apaiser la douleur de Perséphone. Le regard de la déesse des Saisons était plongé dans celui d'Hypnos. Un long moment sembla s'écouler sans qu'aucune pensée ne soit partagée. Perséphone hésitait à parler. Elle en avait eu envie à un moment mais maintenant son âme était trop troublée pour cela. L'angoisse de l'ignorance de l'état de celle qu'il aimait poursuivrait le maître du Sommeil durant tout son procès.
Tel en a décidé notre roi, le maître de l'Olympe. Le poids de tes chaînes ne te semblera jamais aussi lourd qu'en cet instant, qu'en ce moment où je t'enlève Thalie. Là où je l'emmène, tu ne pourras rien savoir d'elle ou de son état. Regarde la, tout son corps est blessé. Sa beauté n'est plus que cendres et meurtrissures. Pour toi, elle endure un tel supplice...
La main de Perséphone se leva soudain. Quelques secondes s'écoulèrent encore tandis qu'elle concentrait son cosmos si unique. Le bras et le poing de la déesse s'illuminèrent soudain avant de s'abattre sur la masse flamboyante qu'était devenu le corps de la splendide Muse de la Comédie. Un coup si rapide et si puissant qu'il assomma direct une déesse aux défenses abaissées.
Voilà qui met un terme au supplice physique que tu endures, ma malheureuse sœur. Hormis, Artémis, qui en cette salle a pensé à faire cela. Te frapper pour te protéger contre toi-même...
Le regard empli de larmes, la déesse se tourna alors vers son père, fuyant celui d'Hypnos. Perséphone ne pouvait le regarder.
Plus maintenant...
Et enveloppant doucement la Muse de son aura, elle prit enfin la parole.
Il en sera fait selon vos désirs, père...
Je veillerai sur le Sommeil de Thalie mais pour le reste, ce sera à vous de lui annoncer la sentence.
" Moi, je n'en dirais rien. A vous de porter ce message à une épouse brisée... "
Ce dernier message n'était que pour Zeus et pour lui seul. Perséphone ne souhaitait pas en ajouter davantage. Le sort d'Hypnos était scellé depuis l'apparition de l'avatar de Zeus aux Enfers. Tout comme pour Hadès, la reine des Enfers avait été impuissante mais ce serait la dernière fois. Le sort de son Royaume, de ses Royaumes passerait avant tout. Ceux sur qui elle régnait ne méritaient pas de subir d'autres souffrances à cause de leurs chefs. Hypnos paierait ses fautes, rien ne pourrait l'épargner. Tout le poids de ses actes lui retomberait dessus en même temps que la justice divine. Restait le sort de Thalie. La Muse avait besoin de soins urgents et au fond de son cœur, Perséphone était bien plus sensible qu'on pourrait le croire. Coré veillerait sur sa demi-sœur le temps du procès. Ce serait sans doute la dernière fois que cette partie tendre d'elle-même paraîtrait sans fards.
Quand tout sera fini, le temps de la reine rouge sera venu... Plus personne ne pourra me voir sans mon masque. Pour mon peuple, je le dois. Pour mon peuple, je dois être forte. Tout comme toi, je ne craindrais ni les flammes ni la douleur...
Étendant alors les bras vers la Muse inconsciente, elle l'enveloppa de son cosmos avant de la soulever délicatement et sans la moindre parole, elle quitta la salle du procès, emmenant Thalie avec elle...
Souffre Hypnos, songe à tout le mal que tu m'as fait. Songe au mal que tu nous as fait à toutes les deux...
Puisse cela t'ouvrir les yeux...
==> Vers une chambre protégée du palais de Zeus.
[HRP : j'emmène Thalie avec moi avec l'accord de la joueuse.]
Dernière édition par Perséphone le Ven 25 Avr - 13:42, édité 1 fois | |
| | | Zeus Roi des Dieux
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mar 22 Avr - 17:19 | |
| Fidèle à sa légende, Artémis restait impassible devant la scène des plus pathétiques que ma fille s’évertuait à nous jouer avec une rare maestria.
Blessé, brûlée par mes sceaux d’éclairs, la muse de la Comédie s’accrochait à son bien-aimée comme à sa propre âme au détriment de sa propre sécurité.
« Assez Thalie ! Te détruire toi-même ne le sauvera pas ! »
Je ne pouvais pas simplement rester là et regarder ma fille s’autodétruire sous mes yeux. Avant même que Perséphone n’ait put esquisser le moindre geste, j’avais fondu sur Thalie pour d’un geste, lui retirer son précieux Hypnos des mains, épargnant ainsi à son corps des dommages autrement presque irréversible.
« Quelle folie te tiens là mon enfant ? L’amour ne saurait excuser un tel comportement ! Si ta vie n’a aucune importance à tes yeux, elle en a pour ceux qui t’entoure et qui tienne à toi. Ne crois pas une seconde que ton existence t’appartienne et que tu puisses en disposer à ta guise, je t’interdis de te détruire de la sorte ! »
Je n’avais nul besoin de pointer du doigt ou de tendre la tête vers celui que j’avais désigné. Totalement paralysé, les yeux fixés sur une scène qu’il ne pouvait que regarder, la torture du dieu du sommeil devenait aussi cruelle qu’injuste.
"Pardonne moi Hypnos, je n’ai jamais voulu cela."
Il ne pouvait me répondre, pas même par télépathie, mais je savais qu’il m’avait entendu.
Tout comme je sentais sa volonté s’acharner à défaire mes sceaux d’éclairs placés autour de lui, mais je savais aussi qu’il perdait simplement son temps. Ces sceaux emprisonnaient déjà depuis des millénaires maintenant ceux qui furent nos parents, jusqu’au précédent roi des titans. Alors que pouvait bien faire le fils de Nyx ? Son pouvoir n’avait jamais brillé par sa puissance de combat, son terrain n’était pas la guerre, alors en vertu de quoi pensait-il pouvoir briser ce que mon propre père avait été incapable de détruire pendant des milliers d’années ? L’amour ? La force du juste ? Attendait-il un miracle ?
"Non Hypnos, tu n’es pas un humain. Le pouvoir de faire des miracles ne t’appartient pas. Ton pouvoir est limité à celui qui fut le tiens à ta création, celui des mortels lui ne connait pas cette limite, alors ne te prends pas pour eux."
Voyant d’un œil courroucé Perséphone se décider à agir en assommant sa sœur, je soutenais son regard sans ciller, devinant aisément la colère et le mépris derrière les mots plein de fiel de la régente des enfers.
"Pour qui me prends-tu Perséphone ? Un lâche se cachant derrière des bourreaux et une armée ? Ai-je jamais fait appliquer une sentence autrement qu’avec mes seules mains ? Le verdict final de l'aréopage d’Hypnos lui sera communiquée par moi et par moi seul, car c’est ma responsabilité de roi et de juge. Maintenant quitte ces lieux avec Thalie, et tache de ne pas oublier à qui tu t’adresses à l’avenir, tu t’en mordrais les doigts."
Tout en tenant Thalie entre mes bras, je ressentis quelque chose émanant d'elle, quelque chose de mauvais, et qui ne faisait que croitre, comme un venin se répandant en elle alors que j'affinais mes analyses.
*Mais... Qu'est-ce que..?*
Je n'avais hélàs pas le temps de plus m'y appesantir, mais ce que je voyais était sans équivoque. Cette force en elle, elle était incontestablement maléfique, destructrice, emplie de rage et de soif de sang, digne de la fureur du dieu sanglant.
*Thalie... Est-ce possible ? Non, pas toi...*
Remettant la muse de la comédie entre les mains de Perséphone, je suivis le départ des deux déesses, et remis à plus tard la question de ce cosmos obscur enfin me concentrer sur le procès.
Remontant sur mon trône céleste, j’observais avec attention l’état des sceaux d’éclairs du dieu du sommeil, scrutant un éventuel affaiblissement.
« Cet incident étant clôt, nous allons pouvoir commencer. »
Le ton était clair et impérieux. Fini les digressions et les sentiments. La justice n’attendait pas, et ne saurait être altérée de pitié ou d’affection mal placée.
« En est-il encore parmi vous qui ignore ce pour quoi nous sommes réunis aujourd’hui ? En est-il encore parmi vous à ignorer les actes criminels du dieu du sommeil ? J’ose espérer que non, mais dans le doute, voici les faits tels qu’ils m’ont été exposés par le dieu de la Guerre et par ma propre vision du destin. Durant mon absence, le dieu du sommeil a fait alliance avec mon frère, régent du royaume souterrain, Hadès, et à de maintes reprises, a tenté avec lui et son armée d'âmes mortes de détruire Athéna, la Terre et l’humanité toute entière. »
Marquant une pause dans mon énoncé, j’étudiais les visages des trois divinités présentes, cherchant à percer leur pensée sans avoir recours à la manière forte.
« Ce qui m’amène aux chefs d’accusation suivant à l’encontre d'Hypnos. Haute-trahison, génocide, manipulation d’âmes divines dans l’attention de contrôler leur sommeil, tentatives multiple de destruction de la Terre et pour finir, multiple tentatives de meurtre aggravée sur la divine personne d’Athéna. »
Les faits étaient des plus éloquents, cette simple liste de crimes ne pouvait qu’amener mes enfants à partager la vision qu’ils devaient avoir en cette occasion. Hypnos devait être châtié avec la plus ferme sévérité, ainsi que nous le souhaitions lui et moi.
« C’est pourquoi, en vertu de la Loi divine, je réclame une sentence exemplaire. Pour son aveuglement total envers une cause aussi criminelle, pour sa barbarie absurde, et pour ses multiples trahisons, je requiers l’exil éternel du dieu du sommeil en une prison obscure où les Érinyes lui feront entendre sans répits les voix de ceux que sa folie a détruit. Il n'aura d’échappatoire ni dans la fuite ni dans le sommeil, et son éternité ne sera que souffrance jusqu'à ce qu'il obtienne le pardon de toutes ses victimes. »
Un châtiment qui n’avait encore jamais été appliqué mais qui pour l’occasion me semblait parfaitement adapté.
"Clio, j’aimerai que tu nous montres les actes du dieu du sommeil durant les deux dernières Guerres l’ayant opposés à Athéna, seulement cela. Tu es l’Histoire, tu sais en puiser la connaissance pour la retranscrire sous la forme d’une vision globale et cohérente, du moins tu le savais jadis. En es-tu encore capable ? Si oui, fait le sur le champ, si tu en doutes ne serait-ce qu'un peu, autant d’abstenir, je ne désir que faire partager ma vision, pas avoir le récit d’événements aussi insignifiant inapproprié."
Après tout, j’étais le maître de la sphère céleste, la partie la plus considérable, la plus imposante et la plus mystérieuse aux yeux du genre humain. Mon œil voit et sait tout, car je suis l’arbitre du destin, celui par qui il se réalise, ma parole ne pouvait pas être remis en doute. | |
| | | Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Dim 27 Avr - 13:39 | |
| (Après demande d'Artémis je poste avant elle exceptionnellement)
Thalie n'avait pas répondu aux paroles de Clio. Tout ce qui avait l'air de l'intéresser, c'était la divinité humiliée sous leurs yeux. Cela attrista beaucoup la jeune Muse. Triste de se voir ignorer par sa grande sœur, et triste pour ladite grande sœur qui paraissait tellement triste. Elle voulu faire un pas vers Thalie pour la prendre dans ses bras pour la consoler. Soudain, l'horreur la saisit. Des éclairs surgirent des liens entravant Hypnos et blessèrent grièvement la Comédie.
-THALIIIIIIIIIIE !!!!
Elle ne le lâchait pas! Elle continuait à s'accrocher son amant, malgré la douleur. Etais-ce ça l’amour? Aimer passionnément quelqu'un? Elle ne supportait pas ce spectacle, mais savait qu'elle n'avait pas le droit de fuirt. Pas maintenant. Elle ne pût retenir ses larmes qui se mirent à dévaler sur ses joues pendant qu'Hermès implorait Thalie de cesser le massacre.
-S'il te plait grande-sœur, arrête... Je ne veux pas te voir souffrir, arrête! Tu n'aideras personne en faisant ça!
Elle avait dit ça avec désespoir tandis qu'elle essayait vainement d'arrêter ses larmes. Pourquoi est-ce que ça devait se passer comme ça? Pourquoi fallait-il que Thalie se soit éprise d'un être coupable de grands crimes et que cette personne doive être jugé par le Maitre de la Foudre en personne? Elle essuya les dernières larmes qui coulaient, réussissant enfin à se reprendre. Les paroles de Perséphone faillirent bien la faire recommencer à pleurer. Mais cette fois elle réussi à ne rien laisser paraitre.
"Si seulement cette tragédie pouvait s'arrêter... Oh Thalie pourquoi est-ce qu'il faut que ça se passe comme ça? Les Moires sont donc si cruelles?"
Perséphone s'en alla du Temple de Zeus, emmenant avec elle la Muse meurtrie. Cela ne soulagea pas Clio. Même si maintenant Thalie ne risquait plus de se faire foudroyer par les chaines d'Hypnos, le sort du Sommeil n'était toujours pas fixé. Ou si il semblait déjà l'être. Coupable il était. Châtié il risquait fort d'être. La voix de son père lui fit comprendre que le moment était venu.
"Le temps du jugement est arrivé... Il n'y a plus de sentiments qui tiennent..."
Elle inspira un bon coup, refoulant ses larmes humaines. Son visage se fit si dur qu'on aurait pût la prendre pour une statue. Mais c'était la seule manière pour Clio d'empêcher son humanité de reprendre le dessus. En entendant les chefs d'accusations elle ne pût retenir un frisson mêlé de dégout et de détresse. Tant de crimes, rien ne pourrait sauver le Sommeil. Rien. Elle baissa les yeux lorsque la dieu de la Foudre lui demanda d'utiliser ses pouvoirs pour montrer les actions d'Hypnos lors des deux dernières guerres entre Hadès et Athéna.
-Je le ferais, Père... Fit-elle d'un ton morne.
Soudain ses ailes s'ouvrirent et l'entourèrent comme un voile duveteux. Un livre géant apparût et s'ouvrit à son tour tendis que les pages défilèrent rapidement puis de plus en plus lentement avant que la dernière retombe doucement sur le côté gauche de la reliure. Toutes les pages étaient recouvertes d'une écriture illisible qui se déchèrent pour former un cercle d'or. A l'intérieur des images commencèrent à se former.
-Ö Histoire montre-moi, montre-moi l'histoire du Sommeil. Que ses actes lors des deux derniers conflits entre Hadès et Athéna soient révélés.
Les images se firent de plus en plus précises, toutes centrées sur Hypnos. Des images venant de la précédente guerre entre les Saints et les Spectres ou celle qui la précédait. Toutes mélangées, mais toutes concernaient l'une ou l'autre de ces guerres.
"S'il existe une chose pouvant plaider en sa faveur lors de l'une de ces guerres, montre-la moi. Montre-la nous..." Ne pût-elle s'empêcher d'espérer.
Et pendant ce temps les images continuaient à défiler encore et encore, jusqu'à ce que le livre se referme lentement, avant de disparaitre. Les ailes de Clio redisparurent derrrière son dos, tandis que la Muse gardait les yeux baissés. Ses cheveux encadrant son visage.
-Voilà Père, étais-ce suffisant?
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| | | Artémis Déesse lunaire de la Chasse
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mar 29 Avr - 19:06 | |
| Stoïcisme, calme olympien en toutes circonstances, rien n'aurait pu mieux qualifier la déesse de la Chasse que cela. Cette façon de se tenir coïte sans proférer la moindre paroles alors que la pire des tragédies se jouait sous ses yeux.
La triste réalité de tant de femmes et d'hommes de la terre. Rien de plus ou de moins, la Guerre est la même pour tous. C'est dommage pour notre tendre Comédie mais aussi un juste retour des choses. Qu'elle soit innocente ne change rien au fait que son époux s'est rendu complice des pires actes. Il ne fut pas seul en cette entreprise. On peut même dire qu'il fut lié au sombre monarque. La faute n'est pas la seule mais celle des tant et tant d'êtres et de circonstances contraires. Les humains ont pu éviter le pire mais connaissent-ils la véritable valeur de ce qu'Athéna leur a offert. Je ne peux le croire puisque tous sont plongés dans l'ignorance et le déni de notre présence et nos puissances.
Le regard brillant, la déesse de la Chasse avait assisté aux drames successifs avant que Zeus et Perséphone n'y mettent fin de concert. Un regard à sa sœur cadette avait suffi à confirmer à la Terrible Vierge que la reine des Enfers ne serait pas une simple ombre ou une potiche planquée derrière les saints.
Tout comme notre sœur Thalie, tu es prête, Perséphone. La Chasseresse en moi reconnaît cette flamme. Celle de la femelle prête à tout pour préserver sa nichée. Je sens que l'avenir nous réserve d'immenses surprises. Père t'a blessée et cela ne fait que renforcer ta détermination. Au fond, cela ne fait que te pousser à prendre ce qui t'appartient depuis toujours.
La voix de Zeus tonna soudain de nouveau, rappelant à tous, le but de cette rencontre. L'intervention de Clio suivit tout aussi vite. Elle ne pouvait rien nier des actes du maître du Sommeil. Que cela brise le cœur de Thalie ne pourrait peser dans la balance ni effacer les actes d'Hypnos.
Un temps s'écoula ensuite avant qu'elle ne prenne la parole, calme et résolue.
- Bien, père, puisque le temps est venu de juger les actes du maître du Sommeil, je pense qu'il est inutile de prolonger cette torture plus longtemps. Il n'a ni pouvoir ni parole. Tout comme en furent privées ses victimes ne sachant même pas qu'elle était l'épée planant au dessus de leurs têtes tant la bataille fut brève. A la lumière des faits que nous a révélés ou rappelés l'Histoire, la culpabilité d'Hypnos ne fait aucun doute tout comme le fait qu'il est loin d'être le seul impliqué en tous ses carnages. J'aimerais aussi attirer votre attention sur le fait qu'hormis ces guerres aussi épisodiques que rares et démesurée, jamais son pouvoir ne fut usé à tord. Il n'a jamais cessé d'apporter Sommeil et Rêve aux humains. Seul le retour d'Hadès provoque cela. Maintenant, les deux Guerres sont aussi impliquées et ne pas les avoir en ces lieux est un manque certain. Le témoignage d'Athéna aurait aussi été plus que précieux.
Le ton d'Artémis reprit ensuite, plus grave.
- Athéna n'a pas été au-delà de son combat. Celle que nous connaissions tous aurait trouvé le moyen de briser ces cycles de violences plutôt que de les laisser cercler encore et encore. J'aimerais aussi attirer votre attention sur le fait que ces guerres se déroulent en des ères où les incarnations sont quasi limitées à nos deux oncles, Hadès et Poséidon, ainsi qu'Athéna. La majeure partie d'entre nous ayant les pires difficultés à prendre part à ces instants précis. Chose qui est aussi importante que le reste. Je n'ai pas de réponse à cela. Juste le fait qu'un vent de folie souffle et que celui-ci touche certains des nôtres. Thalie vient de nous le montrer tout comme Perséphone dont la présence a le don d'apaiser notre oncle. Je ne puis nier les actes d'Hypnos. Il n'a aucune excuse sinon celle d'être un fidèle au service d'Hadès. L'emprisonner est une juste mesure mais lui faire porter la totalité des fautes et des pertes de ces guerres n'est pas la plus juste. Tous les protagonistes devraient se répartir l'ensemble des crimes et non le seul sommeil. Qu'il soit emprisonné et exilé des Enfers puisque tel est votre souhait. Que le tourment le poursuive mais n'oubliez pas, père, les humains ont besoin de lui tout comme l'ensemble de la Vie. Sans son soutien total, la terre sera touchée par répercussion. Pensez aussi aux dégâts collatéraux qui risquent de nous mener à une situation pire que celle pour laquelle Hypnos est condamnée.
Artémis s'était penchée vers le le dieu prisonnier.
- Le pire pour lui est arrivé sous ses yeux et pour la première fois de son éternité, il a pu goûter à l'impuissance face à une force le dépassant. Son Châtiment a ainsi commencé avant même la fin de son procès. Voici mon conseil, mon père. Je ne peux que reconnaître les fautes et la culpabilité du maître du Sommeil mais aussi qu'il ne fut pas seul dans cette entreprise et paie pour tous.
Qu'il soit condamné mais que le châtiment lui offre une réelle possibilité de se racheter ainsi que d'éviter de faire pire que mes oncles et leurs alliés réunis. Songez à ce que nous risquons de perdre pour des actes qui ne peuvent être changés. Thalie n'est qu'une victime de plus. Votre fille et ma sœur, pour qu'elle s'éprenne d'un être tel qu'Hypnos, c'est qu'elle a du sentir quelque chose qui nous échappe à tous.
Condamnez Hypnos mais veillez à ce que cela ne devienne pas la source de nouvelles tragédies nous dépassant. Je m'en remets à votre sagesse, mon père. | |
| | | Hermès Messager des Dieux
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Dim 4 Mai - 21:36 | |
| Un jugement... Ce jugement... Fallait-il vraiment faire tout ça ? Si Hermès n'était pas le genre à se lasser facilement, ce jugement était éprouvant mentalement. Autant dire que de savoir que la personne qu'on aime souffre sans pouvoir arranger ça pouvait être insoutenable. Être impuissant... Voilà une chose que le dieu détestait le plus au monde, mais l'amour et ces implications ne pouvaient pas lui échapper à croire qu'il était comme un simple humain pour ça.
Mais à travers tous ses sentiments, la curiosité prit le pas, qu'est-ce que Zeus avait pu dire à Hypnos une fois qu'il était parti ? Voilà une chose qu'il devait savoir, c'était la clé qui lui manquait. Seulement le demander ici ne serait pas une bonne idée du tout, chaque chose en son temps, d'abord résoudre le souci qui était là. Juger une personne dont le mystère restait encore là, dommage qu'il ne pouvait pas parler, de nombreuses questions proviendraient d'Hermès.
Enfin il se calma, et si l'intervention de Perséphone aurait été complète, alors Hermès ne se serait pas gêné pour lui faire payer le centuple. Heureusement que Zeus savait réagir rapidement et avoir cette célérité qui dépassait même celle d'Hermès, de quoi le rendre jaloux mais non. Valait mieux que ça soit Zeus qui soit ainsi que quelqu'un d'autre comme Arès par exemple.
La sentence de Zeus se fit entendre de sa bouche et même aux yeux d'Hermès, cela était cruel bien que d'une certaine façon, elle était justifiée. À quoi bon tenter de raisonner son père ? Zeus était toujours déterminé quand il était question de juger mais d'un autre côté, il était sage et savait faire la part des choses.
Le discours d'Artémis fut exactement le même qu'il aurait dit. Si Hypnos avait fait des actes mauvais, il méritait une chance de se repentir. La Terre n'avait pas non plus à subir le prix de l'absence d'Hypnos non plus puis... Thalie ne devait pas en souffrir de son absence.
Clio semblait être aussi triste que lui mais fut bien plus expressive. Quand il voulut prendre la parole, une petite lumière se faufila et allât s'infiltrer dans son caducée. C'est en approchant la sphère de son visage qu'il put voir l'âme bien vive d'un être qui confirma ses craintes. L'un des deux chevaliers qui affronta l'envoyé d'Arès fut mort. Hermès avait tellement mis d'espoir sur lui, le pégase avait toujours eu cette chose si unique que le dieu des voleurs voulait en avoir le coeur net envers lui. Hélas il ne pourra jamais vérifier par lui-même cela. La seule chose qui lui restait à faire pour lui était de l'accompagner en enfer mais... Sa dernière action n'était pas de faire cela mais de lui faire un ultime cadeau.
Relâchant son caducée qui retourna dans les airs au-dessus de lui comme si de rien n'était, cette fois ce fut à son tour de s'exprimer avec sa voix calme et pourtant suffisamment forte pour se faire entendre.
-Mon avis sera le même qu'Artémis, si Hypnos est coupable de certains actes, il n'en est pas le seul. Je ne puis juger si oui ou non l'exil est le meilleur jugement, mais je peux dire que non il ne faut pas que la vie ne subisse son absence. Hypnos a agi avant tout en obéissance envers Hadès et mon oncle est le véritable coupable au fond, Hypnos n'a fait que suivre ses ordres pour une raison dont j'ignore totalement la raison.
-Si oui il doit payer pour ses fautes, ne le privez pas de Thalie et inversement, Thalie ne mérite pas de subir cela. S'il vous plaît mon père, faites en sorte que Hypnos et Thalie puissent au moins se voir de temps en temps. Je suis sûr que les empêcher de se voir est un acte qui serait regrettable et qui pourrait avoir des conséquences dont on aimerait tous éviter. Votre fille aime un homme et cet homme l'aime, oui il est coupable mais l'amour qu'il peut sentir est véritable et n'est pas un amour qui a pour but d'inspirer la pitié.
-Je conseille de faire en sorte qu'Hypnos revive chaque vie perdue par sa faute et que tous les mois, Thalie puisse lui rendre visite afin qu'elle ne souffre pas encore plus. Je me chargerais de l'accompagner s'il faut s'assurer que tout se passe bien.
Voilà, il l'avait fait, si dire de tels mots était libérateur, la peine qu'il avait ne partait pas. Oui il faisait tout ce qu'il pouvait pour faire en sorte que Thalie soit le moins malheureuse possible, mais il n'oubliait pas qu'Hypnos était coupable. C'est ce qui se nomme joindre les deux bouts. Hermès suppliait son père de choisir la voie de la sagesse et d'éviter à Thalie une douleur qu'elle ne saurait supporter. | |
| | | Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mer 7 Mai - 9:46 | |
| (Avec l'accord de Zeus, je poste pour donner mon jugement)
Lorsqu'elle eut fini d'utiliser ses dons, Clio pris quelques minutes pour pouvoir récupérer un peu de forces. voilà bien longtemps qu'elle n'avait fait appel à l'Histoire, au plus depuis les Temps Mythologiques. Et ce corps, bien qu'ayant pris quelques années de plus, n'était pas assez solide pour pouvoir supporter cela. Elle posa son regard sur sa grande sœur archère qui s'était tenue si droite depuis le début du jugement. La jeune Muse l'écouta avec attention, consciente que c'était maintenant que tout ce jouait.
"C'est vrai, les Guerres Saintes n'ont durées que bien peu de temps, même à l'échelle des Hommes. La dernière n'a durée que quelques heures... Quelques heures ou pourtant tant de sang a été versé..."
Mais quelques heures, qu'étais-ce réellement? Qu'est-ce que ce peu de temps où des cosmos se sont élevés à l'infini au nom d'une divinité oubliée de tous, avant de s'éteindre à tout jamais. Qu'était ces quelques instants à côté de toutes les horreurs que l'Humanité pouvait perpétré par elle-même? Hypnos était coupable, oui. Coupable de la mort de valeureux guerriers. Mais comme le rappelait si bien la sœur d'Apollon, le Sommeil n'était pas seul responsable des carnages causés par les Guerres.
La jeune Muse ne comprenait pas ce qu'Artémis racontait à propos des réincarnations quasi-bloquées. Elle fronça les sourcils, se demandant ce qu'elle voulait dire par là. Ainsi, tous les dieux hormis Athéna, Hadès et Poséidon aurait du mal à s'incarner durant l'ère des Guerres Saintes? D'après la Chasseresse, tout ceci était étrange. Clio elle, ne comprenait pas mais ce n'était malheureusement pas le temps des questions.
"Oui, châtier Hypnos est inévitable. Père semble déterminé, et Artémis ne semble pas contre ce choix. J'aimerais avoir davantage de temps pour réfléchir au passé d'Hypnos et aux paroles de Thalie..."
Hélas, elle n'avait plus beaucoup de temps pour s'exprimer. Lorsqu'Hermès aurait terminé son discours, se serait à elle de juger. Elle posa son regard sur son frère, notant qu'il tenait son caducée à la main. Le caducée reparti dans les airs, et Hermès prit la parole. Son frère aussi reconnaissait les torts d'Hypnos, mais il préconisait aussi la sagesse plutôt que la vengeance.
"Se venger sur Hypnos ne rimerait à rien, et ne servirait probablement qu'à engendrer davantage de colère et de souffrances. Les paroles d'Hermès et d'Artémis sont justes."
C'était maintenant son tour de parler. Une fois qu'elle aurait terminé, Zeus rendrait certainement son verdict. Elle fit donc un gros effort sur elle-même pour masquer toute émotion chez elle. Ce n'était pas Cléo, ni même une jeune divinité amnésique qui allait devoir s'exprimer cette fois. C'était la Muse de l'Histoire et des Épopées. Celle qui connaissait l'Histoire du Monde.
-Père, mes paroles ne seront pas plus différentes que celles d'Hermès et d'Artémis. Oui Hypnos a commis des actes criminels qui doivent être punis. Oui, il a mis ses pouvoirs au service du Sombre Monarque, et il a été l'un de ses soldats lors des Guerres Saintes ayant opposés le dieu des Enfers et la déesse de la Justice. causant ainsi la mort de vaillants jeunes gens.
Tout cela nous en sommes conscients, et nous avons pût en avoir un aperçu. Mais comme l'ont rappelé mon frère et ma sœur, Hypnos n'est pas le seul coupable dans cette histoire. D'autres divinités le sont aussi, et il serait injuste que le Sommeil paie pour des fautes qu'il n'a pas commises.
Châtiez-le, puisque de toute façon vous avez décidé de le faire. Mais je vous demande d'adoucir son châtiment. Non pas pour lui, mais plutôt pour Thalie et Arwen qui n'ont pas à souffrir de ses fautes. Si nous les privons d'un être cher, elles ne pourront que ressentir la douleur de cette séparation.
Elle ne voulait pas voir souffrir sa sœur qu'elle venait à peine de retrouver et qu'elle avait vu souffrir par amour pour une divinité. Et elle ne voulait pas non plus que sa nièce soit malheureuse, bien qu'elle ne la connaisse à peine.
-Le verdict d'Hermès me semble juste. Si Hypnos doit souffrir, alors faisons-lui connaitre la douleur qu'il a infligé à ses victimes. Mais permettez au moins aux personnes à qui il tient le plus de le voir dans sa prison et de pouvoir lui parler. C'est le moins que vous puissiez faire pour votre fille, et votre nièce.
Les conflits n'engendraient que les conflits. La douleur si elle était trop forte pouvait aisément se transformer en haine. La Seconde Guerre Mondiale est en partie le fruit des rancœurs dues à la Première. Et cette dernière et née du sang versé lors de la guerre ayant opposée la France et la Prusse en 1871. Une vieille légende Shinto posait la question suivant: Si la haine répond à la haine, où la haine finira-t-elle? | |
| | | Zeus Roi des Dieux
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Mer 7 Mai - 17:00 | |
| En voyant Clio s’exécuter à ma demande, et en observant la précision de cette vision qu’elle avait ici convoquée, je ressentis une profonde satisfaction mêlée de fierté. Ainsi elle n’avait pas perdue ses pouvoirs ni leur maîtrise, quoi qu’elle semblait maintenant épuisée par cet effort. Quelque chose dans l’air de cette époque semblait venir altérer nos capacités extratemporelles, c’était une évidence. Moi-même, je peinais à entrevoir le futur, alors que j’étais sensé être celui par qui le destin s’accomplit, celui qu'Apollon lui-même, tout dieu des prophéties qu’il était, ne faisait qu’entrevoir parfois avec perspicacité. C’était une perte incommensurable, pour la première fois depuis maintenant des millénaires, j’avançais presque à l’aveuglette, incapable de percevoir les conséquences à long terme de mes actes. Qu’est-ce qui avait bien put causer une telle incapacité ? Si elle était commune comme je le pensais, qui ou quoi en était la cause ? « Merci mon enfant. »La vision touchait maintenant à son terme, quelques jours, quelques heures de carnage et de perversion retranscrit en quelques minutes d’images claires et concises. « Maintenant aucun de vous ne peux ignorer la gravité des actes de l’accusé. Ni l’absolue nécessité d’un châtiment exemplaire à son encontre. A présent, exprimiez vos pensées, soyez franc et concis. »Ainsi, chacun leur tour, ils s’exprimèrent. Une assemblée qui malgré le caractère diamétralement opposé de ses membres différent se révéla etre d’une étonnante uniformité dans son verdict. Clémence, nécessité de préservation d’un système, pitié pour ceux de ma famille… Jeunes enfants qu’ils étaient. Attendrissant et purs malgré leur immortalité et leur apparences supérieures. Lorsque Clio eut fini avec sa plaidoirie, je levais une main pour demander le silence, puis me levant moi-même, je mettais un terme à ce procès. « Mes enfants, je vous entends. Votre cœur vous met en garde contre ce que vous savez pourtant être une juste punition, et votre sens de l’équité s’élève contre le châtiment d’un seul alors que légion sont coupables. Sachez bien que je n’ignore rien de cela, et que ce fut pris en compte lors de l’élaboration de ma sentence. Si Hypnos n’est qu’un rouage dans une machinerie plus complexe, il n’en est pas moins infiniment plus coupable que ne le serait un spectre, asservie corps et âme aux sombres dessins de mon traître de frère. Oui, établir une hiérarchie de culpabilité n’est pas une science, mais la justice non plus. L’art de la rendre ne doit pas trembler devant la peur de l’erreur ou de l’échec, ou l’incapacité la remplacera bientôt.
Concernant maintenant la nécessité du dieu du sommeil dans la conjonction des sphères, oubliez-vous ses milles enfants ? Morphée pourra aisément poursuivre l’œuvre de son père, comme il le fit lorsqu’il y a deux cent ans de cela, Hypnos fut scellé par Harukei de l’Autel. Ce système que j’ai aidé à crée est bien plus résistant que vous ne semblez l’imaginer, la perte de l’un d’entre nous ne le détruira pas. Tant bien que mal, par la force des choses ou par une sagesse que l’on pourrait presque qualifier de conscience universelle, ma création survivra. Comme elle a su le faire durant mon absence. »C’était une déclaration aussi profonde que terrifiante en vérité si l’on s’y penchait en profondeur. Aucun de nous, pas même moi, n’étions indispensable à la marche de l’univers que nous avions créé. Voir ainsi notre création nous échapper, la savoir capable de nous survivre… C’était à la fois frustrant, et terriblement flatteur. Comme l’était la vision de ses enfants pour un père. « Maintenant, Sachez que je n’éprouve aucune jouissance à châtier ainsi un de mes sujets. Si j’agis en bourreau, c’est pour le royaume, pour l’Ordre et pour la pérennité de notre famille. Le mal ne peut être toléré, et cette vérité ne peut être altérée par la bonté d’un cœur aimant.
En ce moment, vous songez plus à votre demi-sœur chérie qu’à la justice que réclament les innombrables victimes d’Hypnos, et pour cela, je ne peux vous blâmer, mais réfléchissez un instant. Hypnos sert les noirs dessins d’Hadès depuis si longtemps, et Thalie le fréquente depuis bien assez longtemps pour avoir conscience de ce qu’il a fait. Savez-vous ce que cela veut dire ? »Prenant le temps de voir les visages de mes enfants changer du tout au tout, je laissais l’expérience se graver au plus profond d’eux. Pour être digne de notre rang, nous devions entrevoir les choses d’un point de vue divin, et ne jamais, jamais nous laisser guider par la faiblesse de notre cœur. « Oui. Si elle n’est pas directement complice, elle a laissé faire. Elle est peut être aussi coupable que lui, et la punition de son époux doit devenir la sienne, ainsi que celle de cet enfant qu’ils ont eu et qui ne peut ignorer les actes de ses parents. Cette cité, cette Sparte, fut construite sur les corps et les ruines d’innombrables batailles, et Arwen y officie comme professeur. Elle aussi sait, elle aussi à eut l’occasion de tenter de mettre un terme à cette folie, et pourtant, elle n’a rien fait. Thalie et Arwen… Elles auraient pu enlever Hypnos, l’enfermer, le protéger de lui-même, mais seulement voilà, elles n’ont rien fait. Le sang des innocents morts durant ces guerres, elles l’ont aussi sur elles. Alors ne vous laissez pas prendre aux pièges des larmes de crocodile, ne laissez pas vos remords et votre bonté devenir des armes qu’ils pourraient utiliser. »Au-dessus de ma tête, le tonnerre se mit à gronder. Mes yeux se fixèrent sur le dieu du sommeil encore en lévitation au-dessus du sol, au pied de mon trône. « Hypnos ! Tu seras le premier à recevoir le châtiment que tu mérites, mais d’autre suivront, et leur peine ne sera qu’encore plus dure, sachant l’exemple que tu leur inspireras. Que par ton sort, les traîtres se rappellent à jamais ce qu’ils en coûtent de trahir le roi des dieux ! »Lançant un éclair continu sur le dieu du sommeil, je le fis s’élever dans les airs tout en illuminant la salle de la lumière étincelante que provoquait l’apparition de mon arme divine. « Par décision de ce tribunal et par ma couronne, je te condamne à l’exil. Tu erreras seul et misérable dans ta cellule, avec les Erinyes pour toute compagnie, revivant encore et encore la terreur et l’impuissance de tes victimes, jusqu’à ce que toutes les vies que ta folie détruisit te soient connue. Alors, et alors seulement, tu pourras revenir parmi nous, et me dire que tu es désolé. »Un nouvel éclair frappa Hypnos, et dans un flash aveuglant, celui-ci disparut soudain, envoyé dans sa cellule dimensionnelle où mes sceaux d’éclairs le maintiendraient impuissant, mais cette fois libre de ses mouvements, libre d’errer et d’hurler son désespoir, jusqu’à l’accomplissement de sa sentence. « Ainsi soit-il. »Le tonnerre cessa alors, l’aréopage était clos. « A présent, le temps est venue pour votre demi-sœur de répondre de ses propres actes. Elle nous doit des explications, pas seulement à moi, mais à vous tous, vous qu’elle manipule et qu’elle trompe sous une apparence d’innocence et de douceur depuis trop longtemps. »Descendant de mon trône céleste, je partais en direction de la chambre à coucher où se trouvait encore la muse de la comédie, un titre qui maintenant prenait tout son sens, et qui pourrait bien s’avérer encore plus véridique que ce que j’aurai pu imaginer. Quittant la salle du conseil, je me remémorais cet instant où je l’avais tenue dans mes bras, cet instant où en elle, cachée parmi la clarté de son cosmos, j’avais perçus l’ombre, et le venin. *Pourvu qu’elle ne soit que complice par inaction… Pourvu que ce ne soit dut qu’à la perte de son époux…* Là où se trouve Thalie - HRP:
Exil d'Hypnos jusqu'à nouvel ordre. Il pourra reprendre son RP dans un topic à part de la trame principale.
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| | | Artémis Déesse lunaire de la Chasse
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Jeu 8 Mai - 18:40 | |
| Artémis n'avait pas bougé. La sentence était tombée et elle ne pouvait rien y faire. Le sort du dieu du Sommeil était scellé. Sans doute qu'elle le reverrait jamais plus ou pas avant des millénaires. Une telle condamnation ne laissait aucune chance au maître du Sommeil de garder la raison. Les dernières images qu'il avait vu de son épouse était son agonie sous le coup de la Foudre de Zeus. Une vision qui le hanterait durant toute l'éternité de son châtiment. Quant à Thalie, la chasseresse ne pouvait se résoudre à l'idée que la Muse soit capable d'une telle chose. Qu'elle n'ait rien fait était sans doute vrai mais à ce compte, combien d'autres pouvaient être condamnés. Cela la ramenait vers le même cas qu'Hypnos mais Zeus souhaitait faire un exemple et cela, la déesse lunaire l'avait parfaitement compris.
- Bien, père...
Maintenant qu'Hypnos est perdu à jamais, je pense que la perte de Thalie suivra. Quoiqu'il arrive, rien n'apaisera la souffrance qu'elle porte désormais en elle. Même éloignée d'elle, je sens son âme s'étioler à vue d’œil. Même plongée dans un coma plus que profond, elle n'a pu que sentir la perte de celui qu'elle aime plus que sa propre éternité. Une telle blessure lui sera fatale excepté qu'elle ne peut mourir...
Le ton d'Artémis était froid. Elle ne trahissait toujours aucune compassion. C'était cela être la Nature Sauvage. Ce qu'il venait de se passer marquerait un tournant décisif. Elle se savait incapable de frapper de la même manière. Son père la surpassait largement en ce genre de cas.
- Pour ce qu'il est d'Hypnos, reporter sa tache sur ses enfants est sans le moindre doute la meilleure des solutions. Sa mise à mort servira d'exemple. Vous avez raison, personne ne doit se soustraire à son destin. Si celui de Thalie est d'être aussi condamnée de par son inertie face aux événements, je n'aurais qu'une demande à faire. Permettez-moi de lui transpercer le cœur proprement. Qu'elle n'agonise pas davantage en vain. Même si vous doutez d'elle même si vous la condamnez, ne soyez pas aussi cruel que vous l'avez été avec Hypnos. Elle a déjà suffisamment souffert pour mourir en paix. Ce sang qui la souille est mêlé au sien. Je ne sais ce qui a pu lui arriver mais je peux reconnaître une biche blessée quand j'en vois une. Quelque chose s'est passé en elle et la peur la hante depuis que je l'ai croisée, je l'ai sentie. Quelque chose la tourmentait mais cela seule un prédateur peut le ressentir. En tant que déesse de la Chasse, cela ne m'a pas échappé. Maintenant, je ne peux dire quelle en est la cause exacte. Juste qu'elle doit être ancienne et que Thalie a appris à faire avec. Sans doute qu'Hypnos y était aussi pour quelque chose mais on ne peut lui poser la question maintenant.
A ces mots, la déesse se leva. Elle n'avait pas trembler ni exprimer de doute ou de rancœur. Seuls ce que lui disaient ses sens de chasseresse et de prédatrice avaient passé le barrage de ses lèvres ainsi que son désir d'épargner une torture inutile à la Muse de la Comédie.
- Vous avez raison, père, je tiens à ma tendre sœur. Tout comme mon jumeau, je protège le chœur de Muses depuis des éternités. Je connais leurs cœurs et leurs âmes. Thalie peut jouer sur les apparences mais tout ne repose pas là-dessus. D'autres éléments peuvent apparaître. Quelque chose s'est passé alors qu'aucun de nous n'était éveillé et cela a rapproché une Muse d'un enfant de Nyx. J'ignore ce que cela a donné sinon la naissance d'une enfant dont nous devrons aussi tranché le sort. Enfin, faisons les choses dans l'ordre, d'abord le sort de Thalie, ensuite, celui d'Arwen.
Je n'aurais qu'une requête, père, si vous châtiez aussi Thalie, laissez-moi mettre un terme à son éveil. Je préfère la faire moi-même que la condamner à souffrir éternellement de la perte de son époux et son propre châtiment. Je ne peux croire qu'elle se joue de nous. Ce n'est pas la nature profonde des Muses, toute inactive qu'elle ait pu l'être, demandez-vous aussi ce qu'elle aurait pu réellement faire avec si peu de puissances. Elle n'est ni une guerrière ni un chef, juste une simple Muse dont les pouvoirs ne pèsent quasi rien face à ceux qui mènent les guerres. Pensez-y aussi père, de quelles possibilités disposait-elle ?
Ce n'est qu'une Muse et non une foudre de Guerre comme Athéna ou Arès, une tendre Muse dont le plus précieux de tous les rêves vient d'être détruit.
Prenant à son tour le chemin de la sortie, elle ajouta.
- Souhaitez-vous que nous soyons aussi à vos côtés lorsque vous l'interrogerez. Elle a besoin de solitude pour exprimer son désespoir. Puis, toutes ses blessures physiques sont une souffrance supplémentaire. Je pense que la dernière chose dont elle ait besoin est de se retrouver devant un tribunal elle aussi. Être vue ainsi ne pourra que la bloquer si elle est seulement capable de parler. Mieux vaudrait que vous soyez seul avec elle, du moins dans les débuts. Thalie a besoin d'une seule chose pour retrouver ses sens mais ce n'est pas moi qui pourrait le lui offrir. Je ne le peux.
Exprimer ainsi les choses avec une froideur immense puisait dans les forces mentales d'Artémis et en cela, elle montrait toute sa puissance mais aussi une bonté dont l'expression avait sans le moindre doute horrifié ses frère et sœur plus jeunes.
==> Temple d'Artémis
Dernière édition par Artémis le Mar 20 Mai - 19:38, édité 1 fois | |
| | | Cronos Roi des Titans
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Jeu 8 Mai - 23:37 | |
| A travers le temps et l'histoire, dans les yeux d'une petite muse nommée Clio...
Le maître des dieux s'en était allé, le tonnerre avait cessé, l'homme à la voix de foudre n'était plus présent en son trône maintenant que cette mascarade de procès était fini... Et pourtant, celui-ci n'était pas vide malgré l'absence de l’austère figure régnant sur le ciel et maître du panthéon réuni en cet instant. Quelque chose avait pris la place du grand Zeus, avait empli son ancienne présence irradiante de puissance d'une étrange noirceur... Était-elle apparue une fois que le dieu de la foudre fut levé ? Avait-elle étai masqué par la radiance de Sa Majesté olympienne ? À quel instant précis avais tu put commencer à voir clairement sa présence... Ou plutôt, le manque de présence que l'ombre avait créé dans ton regard, enfant.
Mais en quel instant dirais-tu, toi qui es la seule à voir la brume qui s'est installée sur le siège de la puissance de ton père ? Son départ l'aurait-il révélé ? Venait-elle d’apparaître maintenant que la présence de ton divin géniteur n'était plus ou, ton regard viendrait-il enfin de saisir une présence que nul autre que toi ne puisse apercevoir dans sa cape fumeuse... Déjà, tu détournes le regard pour la découvrir à la place de visage qui devait t'être connu: leurs traits entièrement occultés par une masse noire couvrant leurs aspects pourtant si chers à ta mémoire tels des linceuls se changeant en fumée. En regardant bien, tu pourrais peut-être remarquer que toutes nuance de couleur s'est échappé de tes jeunes yeux de déesse: comme si la lumière avait été avalé par l'ombre que dont tes yeux ne pouvaient échapper à sa présence, le monde dans lequel tu te trouves ne se résume qu'à des teintes de noirs et de blanc dans un espace sans son, sans odeur et sans chaleur...
Tu aimerais sûrement te demander ce qu'il était en train de t'arriver mais, tu ne peux bouger hélas... Comme le monde dans lequel tu évolues: ton corps et tes membres sont froids. Telle une marionnette dont on aurait coupé les fils, tu te retrouves paralysé de la tête aux pieds, unique spectatrice de l'ombre qui se déploie hors du trône divin de Zeus pour venir flotter avec une lenteur fantomatique au milieu de la salle sans sembler s'intéresser à ce qui l'entourait ni même à l'assemblée divine dont tu faisais partie. Qu'est-elle ? Tes yeux n'arrivent pas à discerner cette chose qui semble glisser dans l'histoire qui est ton apanage à la manière d'un simple point d'encre provenant d'une plume en quête d'inspiration pour écrire la suite de cette même histoire dont tu es prisonnière à présent...
Es-tu en train de rêver, toi qui peux voir aussi clairement dans le passé de chacun comme dans le présent ? Es-tu victime d'une quelconque vengeance de la part de la divinité que tu viens toi-même de condamner ? Es-tu la seule à voir que la brume sans présence était en train de lentement flotter vers toi... Cette chose, quoique elle pouvait être, était en train de t'observer et se dirigeait vers toi, Muse. L'approche de celle-ci permit alors à ton regard de découvrir quelque chose que tu n'avais pas vu encore: en plus d'être une ombre, le spectre sans substance avait des yeux dont le regard était plongé sur ta petite personne. Pareil à deux étoiles mortes, les points de lumière mourant dans la silhouette brumeuse était sur toi, Clio Muse de l'histoire et semblaient pouvoir explorer ce que tu incarnais avant de doucement s'éteindre dans l'inquiétante présence alors que le monde retrouva sa lumière.
À présent, tu peux de nouveau voir les couleurs et les visages de tes proches tandis que comme sortit d'un mauvais rêve: la vision que tu venais de voir, s'éclipsait lentement de tes pensées telle une plaie qui se refermait par la puissance de l'ichor présent dans ta chaire... Cependant, Clio... Écoute l'écho de ta vision et répond à ma question alors que tu m'oublie déjà:
Qu'as tu vue ? | |
| | | Hermès Messager des Dieux
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Dim 11 Mai - 17:04 | |
| Ainsi Zeus donna le jugement à Hypnos qui le condamna à l'exil. Si ses paroles se faisaient entendre, elles n'avaient rien changé. Au final, il ne restait rien, un vide. Thalie devait être sans doute dans un état tel qu'il ne valait pas mieux la déranger et encore moins tenter de lui parler. Malgré ça, Hermès ressentait le besoin d'aller la voir, de ne jamais la perdre. Si jamais elle devait disparaître un jour, il en deviendrait complètement fou. Le doux souvenir de la revoir après son absence était un soulagement et un plaisir dont on ne devrait pas ne pas connaître.
Ce jugement n'était pas un jugement aux yeux d'Hermès, on accusait une personne pour des crimes certes mais pourquoi avait-elle fait ces crimes ? Parce qu'Il a obéi à Hadès ? Cette réponse était totalement absente dans les paroles de Zeus... Le savait-il ou bien pas du tout ? Dans tous les cas il n'en avait pas parlé une seule seconde. Si Hermès était fidèle à son père, ce jugement ne méritait pas d'être nommé ainsi.
Son caducée se déposa dans ses mains pendant qu'il fixa l'âme de l'ancien pégase, d'un seul coup, il en infusa de son cosmos à l'intérieur de l'âme afin de la marquer d'un charme protecteur bien précis. Voilà son cadeau temporaire, de quoi donner au pégase assez de temps pour accomplir un dernier acte avant d'aller en enfer pour de bon. Un minuscule portail se forma et aspira l'âme pour l'expédier à l'entrée des enfers, comme ça si le pégase désirait les quitter, ça lui sera très simple à faire.* -Voilà pour toi jeune pégase, mon ultime cadeau, j'espère que tu en feras un bon usage durant ce laps de temps que je t'ai accordé. Bonne chance à toi.* Maintenant que cela était fait, il pouvait enfin se reconcentrer sur son principal objectif. À savoir ce pseudo jugement qui n'était qu'une simple mascarade à ses yeux. Hermès n'était pas dupe, s'il était jeune et parfois niait, il compensait ces choses par une ruse et son inventivité pour s'en sortir.
Si Zeus cachait bel et bien cette réponse, alors Hypnos avait quelque chose de bien précis à suivre Hadès. Mais cela n'était qu'une hypothèse sans la moindre preuve si ce n'est que le silence de Zeus qui laisse planer le doute. La seule chose qui pourrait lui venir en aide était Clio mais il doutait qu'elle soit en état de faire ça en ce moment.
Peut-être que les Moires pouvaient lui donner cette information si précieuse mais faire ça était trop voyant et Zeus le devinerait. Thalie était sa priorité actuelle, tout d'abord s'occuper d'elle puis ensuite enquêter sur le reste. Zeus souleva une chose dont il ne pouvait pas y croire... Thalie coupable ? Non c'était impossible, elle n'aurait pas pu faire quelque chose d'aussi horrible... Son imagination n'arrivait pas à concevoir ne serait-ce qu'une seule seconde que Thalie soit une personne qui est touchée par la noirceur.
Thalie leur cachait cela . Comment était-ce possible ? Même Hermès n'avait rien senti venant d'elle, pas même la moindre once de méchanceté. L'amour l'avait-il rendu aveugle ? Après tout c'est ce qu'on dit de l'amour, il rend aveugle. Non ! Jamais il n'accepterait cette possibilité que Thalie soit une mauvaise personne au point qu'elle lui mente.
Il se leva d'un coup suite à la déclaration d'Artémis, montrant enfin une vive colère grondant dans sa voix.-Tu ne la toucheras pas... Ma soeur ! Si une seule personne se doit d'agir, se sera moi seul, personne d'autre ne portera ce fardeau dont j'accepte la responsabilité.Cette fois il ne détournera pas son regard, montrant un visage que rares sont les êtres à avoir vu, devenant enfin on ne peut plus sérieux. Ce visage disparut rapidement cependant, retournant sur un visage neutre habituel. Voyant Zeus s'en aller en direction de Thalie, Hermès s'avança vers Clio où il n'hésita pas à se mettre à sa hauteur bien qu'elle était assise.-Tu vas bien ? Écoute, il faut absolument qu'on aille voir Thalie, elle ne mérite pas de rester seule avec notre père. Il faut qu'on les rejoigne au plus vite, d'accord ? Je sais que c'est dur mais il faut se concentrer, garder la tête froide et la tête haute. Tu peux faire ça pour moi ? Allez viens...Il se redressa et fit un sourire pour l'encourager alors que son caducée allât dans l'une de ses mains, tendant l'autre comme pour lui proposer de la lui tenir. D'un coup quelque chose percuta dans son esprit : Arwen. Si Zeus aller donner un châtiment à Thalie, Arwen serait la prochaine sur sa liste. Hermès devait absolument la prévenir de se cacher et se mettre à l'abri de Zeus par n'importe quel moyen à sa disposition.
Fermant brièvement les yeux, il se focalisa sur le charme porte-bonheur qu'il lui donna pour envoyer un message télépathique.* -Arwen c'est Hermès, ne dis rien et laisse-moi te parler en vitesse. Cache-toi absolument, tu dois te mettre à l'abri, Zeus risque fort de vouloir te poser des questions et je refuse ça ! Mets-toi à l'abri et ne fais confiance à personne, surtout ne parle à personne de là où tu es, même à moi. Je suis désolé pour tes parents, j'ai tenté de raisonner Zeus mais il a insisté, mais ne t'en fait pas, je crois que Zeus cache peut-être quelque chose à propos du jugement, je te recontacterais une fois que j'en saurai plus... Je t'aime fort ma nièce.* Coupant rapidement le contact télépathique via le charme porte-bonheur, il ouvrit les yeux juste après. C'est toujours en maintenant son sourire qu'il se mit en marche en direction de là où se trouvait Thalie sans faire attention au reste. ??? [HRP :Hermès envoie l'âme d'Alcor à l'entrée des enfers et envoie un message télépathique à Arwen via le pendentif porte-bonheur]
Dernière édition par Hermès le Mer 14 Mai - 18:46, édité 1 fois | |
| | | Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - L'aréopage (procés d'Hypnos) Dim 11 Mai - 18:52 | |
| Clio avait serré les mains autours des accoudoirs de son siège lorsqu'elle avait fini de rendre son verdict. Elle avait prié les Moires, ses sœurs sa mère et même Nyx, la mère d'Hypnos, de faire quelque chose. Hélas, ce qu'elle pressentait fini par arriver. Elle écouta Zeus réfuter un par un les arguments de ses enfants. Il leur appris tout d'abord que la disparition d'Hypnos ne changerait rien au fonctionnement du monde des Rêves. Que celui-ci continuerait de fonctionner, comme il l'avait toujours fait.
"Père, même si vous avez raison... N'est-ce pas Hypnos le dieu des Rêves? N'est-ce pas lui le véritable dieu du Royaume du Sommeil, tout comme mes oncles Hadès et Poséidon sont les dieux des Enfers et du Monde Sous-Marin?"
Même si ces deux royaumes tenaient toujours malgré la disparition de leurs divinités souveraines, ils avaient pâtis des guerres. Pâtis du départ du Sombre Monarque et de l'Ebranleur du Sol. Une création souffrait toujours du départ de son créateur. Toujours. Elle garda le silence, le laissant leur expliquer sa vision des faits. Elle se redressa légèrement lorsqu'il commença à parler de Thalie.
-Comment, Thalie serait... Lâcha-t-elle à voix basse.
Thalie, sa grande-sœur si gentille, celle qui était venue vers Clio alors qu'elle n'était qu'une petite divinité à peine consciente de sa nature. La Muse de la Comédie serait donc aussi coupable que son mari?! Tous son corps resta paralysé face à cette déclaration, et elle ne fit aucun mouvement lorsque Zeus envoya la blonde divinité vers sa future prison.
-Le tribunal? Quel tribunal? Nous n'avons servi à rien Père, vous avez écouté nos paroles, mais vous auriez tout aussi bien pût vous passer de nous...
Elle avait baissé la tête et prononcé ces mots d'un ton à peine audible. En ce moment, elle pensait plus à la souffrance d'Arwen et de Thalie en ce moment même. Hypnos venait d'être châtié, et aucune d'elle n'avait pût être là pour le défendre. Le dieu du Sommeil avait été puni comme le pire des criminels sans même avoir le droit au moindre avocat de la défense.
"Thalie, je suis désolée j'ai fais ce que j'ai pût mais j'ai échoué... Tu l'as ressenti non? Nous avons tous échoués..."
Zeus voulait maintenant se rendre auprès de Thalie, sans doute pour la juger elle aussi. Clio essuya les larmes qui commençaient à perler sur ses paupières et elle s’aperçût que ses jambes tremblaient. Allons, du courage! Thalie avait besoin d'elle! Elle écouta avec effroi les paroles d'Artémis. Comment pouvait-elle dire ça avec autant d'aplomb? Et elle se prétendait protectrice des Muses? Elle était prête à tuer l'une d'entre elle sans pitié pourtant.
-Thalie n'a pas besoin d'être punie, elle déjà bien assez souffrir. Laissez la tranquille, elle doit se reposer!
Elle dévia alors son regard d'Artémis au trône de Zeus. Il n'y avait personne sur le trône, et pourtant... Quelque chose de noir était apparût là où se tenait le dieu de la Foudre quelques instants plus tôt. Quelque chose de sombre, de maléfique. La jeune Muse resta un moment bouche bée, les yeux fixée sur l'ombre. Tout était devenu noir et blanc autour d'elle. Tout semblait avoir perdu sa couleur.
"Qu'est-ce que..."
Elle détourna les yeux et vit que cette ombre se trouvait aussi autour d'Artémis et d'Hermès. Ils étaient là, mais elle était là aussi. Tout son corps était devenu mou, privé de vie, comme le corps d'un pantin. Cette expérience était ahurissante et vraiment troublante. L'ombre se dirigea alors vers Clio et se mirent à la fixer, tel un visage sans image. Un visage informe dont seul transparait deux lueurs semblables à des étoiles défuntes.
Lorsque la vision se termina, Clio avait le dos collé contre son siège et de la sueur coulait sur son corps. Elle avait l'impression qu'un poids énorme venait de quitter son corps et que tout était redevenu normal. Elle serait surement restée immobile encore quelques minutes si Hermès n'était pas venu lui parler.
-Non je ne vais pas bien Hermès, mais je devrais faire avec... Je me sens inutile dans cette histoire...
Son frère avait raison, il fallait garder la tête froide. Elle n'était pas la seule à souffrir. Thalie souffrait, Arwen devait surement souffrir elle aussi. Et Hermès devait se sentir mal également. Pourtant, ce n'était pas le moment de se laisser submerger par la souffrance. Elle inspira un bon coup et répondit à son sourire.
-Oui, je peux tenir bon pour toi, Thalie et Arwen. Vous avez besoin de moi tous les trois et je dois essayer de vous aider du mieux que je peux.
Elle prit la main que son frère et le suivit, lui tendait, heureuse d'avoir au moins une personne sur qui compter ici. Le Messager Divin lui devait comprendre la tristesse qui l'habitait en ce moment même. Il devait se sentir tout aussi triste qu'elle. Elle repensa alors à sa vision et frissonna en repensant à ces deux yeux qui l'avaient fixés pendant quelques secondes. Deux yeux semblables à des étoiles mortes... Devait-elle parler de ce qu'elle avait vu?
"Que faisait cette chose près du trône de Père? Pourquoi personne n'a semblé la voir? Se trame-t-il quelque chose dans l'ombre?"
Oui, il se tramait quelque chose, c'était sûr et certain. Quelque chose qui était sûrement lié à ce qu'elle avait vu tout à l'heure...
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