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| Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses | |
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Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Sam 15 Fév - 17:53 | |
| Clio avait descendu une par une les marches séparant le Temple de son Père et celui des Muses. Pendant toute la descente, une certaine tristesse l'avait envahit. Elle connaissait les gens qui l'entouraient. Elle connaissait l'endroit où elle se trouvait. Alors pourquoi ne se souvenait-elle de rien? Pourquoi les seuls souvenirs auxquels elle avait accès appartenaient-ils aux Hommes et non à elle?
"Qu'est-ce que je suis devenue après tous ces siècles?"
Elle ne savait pas s'il y avait une bibliothèque en Olympe. Elle avait voulu venir ici pour obtenir des réponses à ses questions, mais il semblerait que sa présence ne fasse que renforcer le problème. Le mystère qui entourait son passé s'épaississait de minutes en minutes. Peut-être pourrait-elle retourner à Sparte?
"Oui, ça serait peut-être la meilleure chose à faire."
Retourner à Sparte, voir cette bibliothèque dont le Haut-Commandeur lui avait parler. De plus Hazama pourrait peut-être l'aider. Il avait été si gentil avec elle la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Thalie et Hermès avaient été gentils aussi. Mais ils avaient eu l'air d'être si heureux de la revoir qu'elle avait peur de les décevoir s'ils apprenaient sa situation.
Elle arriva enfin dans le temple des Muses. Le temple était immense, on pourrait s'y perdre facilement si on s'aventurait hors du chemin principal. Pourtant, la jeune divinité se dirigea immédiatement vers une petite porte au fond du temple presque invisible. Cette porte menait sur un grand jardin bordés d'oliviers et de cyprès.
"Cet endroit me semble si familier. J'ai l'impression d'être vraiment de retour à la maison!"
Elle se mit à gambader dans le jardin comme une petite fille de 9 ans dont elle avait après tout l'apparence. Pour un temps, l'entité millénaire laissa place à la joie enfantine et la petite se mit à tournoyer sur elle-même. Quand elle se fut bien dépensée, elle se laissa tomber sur le sol et regarda autours d'elle. Il lui semblait voir des petites filles en train de jouer dans différents endroits du jardin. Des enfants qui semblaient s'amuser et appartenir à une même fratrie.
-Où êtes-vous mes sœurs? Vous, vous pourriez me dire ce qu'il m'est arrivé il y a si longtemps.
Thalie était là, peut-être qu'elle pourrait l'aider. Enfin, si elle n'était pas trop déçue de la savoir amnésique à ce point bien sûr. Elle resta donc là, agenouillée sur le sol, à réfléchir sur ce qu'elle devait faire.
-Ö Mère Mnémosyne, maitresse de la Mémoire. Ne pourriez-vous pas me ramener mes souvenirs qui semblent effacés à jamais?
Mnémosyne entendrait-elle la supplique de l'une de ses filles? Et même si elle l'entendait, accepterait-elle de lui venir en aide? Voilà si longtemps que Clio n'avait pas vu la Titanide. | |
| | | Thalie Muse de la Comédie Staff KoH
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Lun 17 Fév - 17:05 | |
| Nous venons d'ici
C'était le coeur plus léger quoique toujours inquiet que je quittais le temps de père. L'accueil qu'il avait réservé à ma tendre Arwen, ma petite princesse, avait quelque peu rassuré mon coeur de mère. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de trembler encore pour elle et pour celui que j'aimais par dessus tout. Je le savais proche de nous, veillant constamment sur nous, sa famille. Celles pour qui il serait capable de tout affronter.
Le temple de Zeus derrière nous avec ses quelques menus dégâts. Après tout, rien d'irremplaçable n'avait été endommagé sinon l'orgueil de certaines et certains. Les échanges s'étaient avérés quelque peu tendus mais sans plus. Les colères d'Arès étaient connues de tous et de très longue date. Le danger qu'il représentait également. Pourtant, il était aussi indispensable à la sécurité de l'Olympe, je le savais comme la majorité d'entre nous. Lutter contre l'adversité n'était nouveau. Nous avions tous connu les époques de guerres avant qu'elles ne s'arrêtent, se cantonnant aux affrontements par armées interposées. Une façon de préserver le monde que je reconnaissais avoir son importance mais cela aussi avait ses limites.
Des limites qui ont été franchies à bien des reprises. Au point de mettre l'entièreté de la planète en péril...
Les querelles entre divinités devraient se départager sans toucher à ce qu'ils convoitent tellement. A quoi bon gagner si le prix de la victoire n'est autre que l'existence de Gaïa dans son entièreté. En quoi triompher en ce cas est-il l'idéal.
Athéna, Hadès, Poséidon, tous ont mis en danger le monde mais ils n'étaient pas seuls dans cette entreprise. Aucun d'eux ne l'était. Savoir qui est la vraie responsable restera sans nul doute le plus grand de tous les mystères.
Mes pensées étaient encore calmes. Je préférais ne pas en appeler à mon cher époux. Son rôle au sein de la lutte était loin d'être anodin et connaissant père...
Mieux vaut qu'il ne se tourne pas trop vite vers nous.
Les terres des Muses apparurent soudain. Négligées plus qu'épargnées par la fureur de mon demi-frère, elles s'étalaient sous l'éclatant soleil baignant la montagne sacrée de sa chaleur. A son contact, je me sentais presque bien. S'il n'y avait le souvenir de ce cauchemar qui m'avait éveillée en sursaut suivi de la bataille entre Arès et Artémis et enfin, le réveil de Zeus en cette époque, tout n'aurait été que joie et bonheur à la vue de ce qui était notre terre. La plus belle de toutes les demeures de l'Olympe même si aucune ne pourrait jamais rivaliser avec le jardin-monde d'Arcadia, la terre qu'Hypnos et moi avions créée. Celle qui avait vu la naissance de notre enfant.
Le temps était tout aussi magnifique que celui qui dominait les terres du maître de la Foudre. Le doux rayonnement d'Hélios n'avait nul pareil. Des arbres majestueux étalaient leurs immenses couronnes dont certaines caressaient le sol au gré des vents. Légers et chauds, porteurs de fragrances aussi agréables que rares, elles ne faisaient qu'apportaient un plus à ce lieu qui n'était encore que l'entrée menant chez nous. D'innombrables sources parsemaient aussi les lieux, laissant apparaître l'élément liquide dont le chant était indispensable à tout artiste désireux de se reposer quelques instants en paix.
La traversée s'était passée sans un incident pourtant, je ne pouvais m'attarder sur toutes les splendeurs nous entourant. Clio était encore sous le choc de la révélation de sa véritable nature. La perte de sa mémoire devait l'affecter au plus haut point. Une chose que je pouvais comprendre. Oublier ceux qui me sont chers, ceux qui sont ma vie. Rien ne serait plus effroyables...
Je songeais à tout ce qui pouvait être à l'origine de ce genre d'état. Les éléments les plus simples puis les plus complexes sans mettre de côté l'un des pires de tous, l'eau du Léthé...
Non, personne n'aurait pu s'en emparer à notre insu. Le Léthé est un des fleuves des Enfers. Et personne ne peut y entrer en cet instant. Plus depuis la victoire de notre soeur. En ce cas...
Cette idée écartée, il ne restait plus qu'un nouveau mystère. L'Histoire amnésique...
C'était tellement difficile d'appréhender cela que je ne savais trop par où commencer. Peut-être simplement par le début. Revoir père n'avait visiblement pas suffi mais nous étions des Divines Inspiratrices. J'approchais donc de ma soeur plongée de son mutisme sans un mot avant de déployer mon cosmos. L'immense énergie de la Comédie rayonna avant de se répercuter sur les statues représentant chacune des Muses. Rien que cela était l'un des signes de mon identité et la première étape que devrait remplir ma tendre soeur mais l'enfant se trouvant près de moi en était-elle capable ? Etait-elle comme Athéna, devenue si humaine qu'elle en avait renié de la plus extrême des façons les divinités dont elle faisait partie...
Hypnos, mon tendre Lucian, si seulement tu étais là auprès de moi. Sans doute pourrions-nous agir de concert pour amener ma soeur vers la voie de la guérison...
L'odeur des essences nous entourant me parvint soudain alors que je sentais de nouveau cette menace planer sur nous. Il fallait que je prenne les choses en mains, que je ne perde pas de temps. S'il fallait user de moyens plus qu'inattendus, j'étais prête à le tenter.
- Dis-moi, Clio, que penses-tu obtenir en t'isolant ? Rien ne pourra t'aider davantage que toi-même. Tu n'es encore qu'une enfant à peine âgée de dix années et l'idée de ne pas avoir encore la puissance nécessaire à ta quête ne semble même pas t'effleurer. Athéna n'a ses pouvoirs qu'après avoir passé un cap dans sa vie...
Ce cap, Clio, il te faut le passer et avant tout percer son nom...
Prend-toi en main maintenant que tu sais. Tu as le choix, soit oublier à jamais et prendre une vie détachée de tout soucis, soit prendre la voie de la connaissance et de l'apprentissage qui, si elle est parsemée d'embûches inconnues de tous et de toutes, moi y comprise, aura aussi le mérite de te ramener vers le secret de ton identité.
Mais avant tout, répond-moi. Le désires-tu réellement ? Le désires-tu de toutes tes forces ? | |
| | | Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Dim 23 Fév - 10:05 | |
| Comment cela se passait-il du côté des divinités qu'elle avait déjà rencontré? Elle sentait le cosmos de Thalie non loin d'elle, et les cosmos d'Hermès et Zeus se trouvaient toujours au temple du Roi des Dieux. Mais elle n'arrivait pas ressentir le cosmos d'Arwen qui se trouvait sur Terre à présent. En tant que divinité Arwen ne devait pas risquer grand chose auprès de simples humains. Même si Hazama ne lui paraissait pas si "simple humain" que ça.
"Mais il est de notre côté. Sinon pourquoi m'aurait-il secouru à Sparte?"
Si Clio avait été complètement éveillée, elle aurait très bien pût se défendre contre ceux qui avaient essayés de lui voler son dessin. Mais à ce moment là elle était plus Cléo que Muse. Et maintenant qu'elle savait qui elle était, son futur lui semblait très incertain. Rester ici? Pourquoi pas. Mais à quoi cela servirait-il si c'était pour souffrir. Retourner à une vie humaine?
"Non, je ne pourrais pas rentrer chez mes parents et reprendre une vie normale comme si de rien n'était. Pas après avoir vu l'Olympe et ses divinités."
Certains peut-être auraient pût tourner le dos au domaine des dieux, et faire comme si de rien n'était. Comme si rien ne s'était passé. Mais elle ne pourrait pas faire preuve de ce genre de lâcheté. Les divinités existaient, et elle en était une. Rien n'y personne ne pouvait y changer quelque chose. Soudain le cosmos de la Comédie se fit sentir derrière elle.
-Thalie, qu'est-ce que...
Elle regarda le cosmos de sa sœur se répercuter sur les statues qui parsemaient le jardin, et qui représentaient chacune des 9 Muses. Clio n'y avait pas prêté attention au début, trop occupée qu'elle était dans ses pensées. Les statues lui semblaient bien imposante. Ou étais-ce elle qui était devenu trop petite? Peut-être les deux en même temps. Son cosmos s'éleva à nouveau.
-Je me souviens de vos noms... Mais pas de vos visages ni de vos voix...
Oui, seuls les noms de ses sœurs semblaient pouvoir lui revenir en tête. Peut-être étais-ce un signe, ou peut-être pas. Mais ce qu'elle savait, c'est qu'elle ne pouvait pas retourner en arrière et faire comme si de rien n'était. Le choix que semblait lui donner Thalie n'en était pas un. On ne pouvait pas renier son passé. Il finissait toujours par nous revenir à la figure.
-Je sais que je ne peux continuer ainsi, que ça ne servirait à rien. Mais je sais aussi que je ne pourrais pas reprendre une vie normale et faire comme si de rien n'était. Le problème c'est que je ne sais pas par où commencer...
Elle avait un temps penser aux bibliothèques, mais ne savait pas s'il y en avait une ici, sur le Mont Olympe. Sinon, elle pouvait toujours retourner à Sparte et aller voir la bibliothèque dont Hazama lui avait parlé.
-Dit-moi Thalie, te souviens-tu de ce qu'il c'est passé la dernière fois que je me suis manifestée? Le sais-tu, ou en as-tu entendu parler?
Commencer par la fin était peut-être un bon moyen de remonter aux sources du problème. Sa perte de mémoire ne pouvait pas être naturelle, mais forcément provoquée par quelque chose. Peut-être que ce que lui dirait sa sœur l'aiderait.
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| | | Thalie Muse de la Comédie Staff KoH
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Mer 26 Fév - 17:42 | |
| C'était sans la moindre méchanceté que j'avais posé cette question. Je savais qu'elle pouvait être désarmante voire déstabilisante mais c'était aussi un passage essentiel. Le chemin de la vérité était l'un des plus ardus à arpenter. Nombreux étaient les obstacles sur son chemin, légers ou cruels, ils me manquaient jamais de surgir au moment le plus inattendu. Pas un instant mon regard bleu émeraude n'avait quitté ma jeune soeur. Son aspect était si frêle que cela me faisait hésiter. Il fallait le vouloir de toutes ses forces pour parvenir au bout d'une telle épreuve et seule une totale implication le permettrait. Si elle préférait attendre, je pourrais le comprendre. Si jeune, elle n'aurait jamais du avoir à prendre ce genre de décision...
Et j'attendais tout simplement alors que mes moult de mes pensées étaient dirigées vers la terre et le jardin-monde d'Arcadia. Tant de choses étaient en train de se passer loin de moi. Je sentais le retour de ma fille dans les murs de Sparte, en son lieu le plus sûr, là où personne ne pourrait aisément venir lui faire du mal. Hermès sans le vouloir avait trop parlé et l'idée que cela aurait pu se répandre comme traînée de poudre me tenaillait encore l'esprit. Ajoutant à cela le fait que mon père serait vraisemblablement hostile à mon cher époux n'arrangeait certainement pas les choses. Et puis, il y avait ma jeune soeur, ma petite Clio. Au moins pour elle, je n'avais rien à redouter. Personne ne serait assez fou pour tenter de forcer l'entrée de l'Olympe. Et quand bien même, il se heurterait à Arès. Je connaissais bien mon frère. L'idée qu'on nous fasse du mal ne le ferait peut-être même pas sourciller alors que celle d'avoir un compagnon de jeu pour un nouveau massacre ne pourrait que l'aimanter droit vers le nouveau venu. Bouclier carnivore et massacreur de l'Olympe lui allait à merveille. Son propre temple n'était que carnage, fracas et cris. Le rouge et le noir y dominaient. Les combats y étaient perpétuel autant que les Arts enchantaient sans arrêt le temple d'Apollon...
Enfin, ce qu'il en reste après le réveil de notre cher Arès...
Laissant ensuite mon frère à ses distractions habituelles, je me retournais de nouveau vers la tendre Clio. Son choix devait être fait à présent. Les quelques mots qu'elle eut alors suffire à me rassurer.
- Je vois, tu es certaine de ton choix, maintenant. Il est étrange que tu ne connaisses pas nos visages ni nos apparences. Nous qui sommes les Muses, les neuf filles de Zeus. Tu es encore si jeune en même temps. Ton cosmos est entravé par la faiblesse de ton corps. Tant que tu ne seras pas éveillée, il ne sera pas en mesure de créer le même effet que le mien. Le choeur des Neuf Muses est au côté du dieu Apollon qui est aussi bien celui des Arts et de la Prophétie que celui de la Vérité. Malheureusement, il n'est pas encore de retour parmi nous. Lui et ses différents arts auraient pu tellement nous être précieux.
Ma main s'était de nouveau posée sur l'enfant perdue qu'était la Muse de l'Histoire.
- Non, Clio, je n'ai pas de souvenance de ta dernière apparition en terre des hommes. Elle doit remonter à bien longtemps. Au moins plus de quatre siècles. Maintenant, il est temps d'avancer. La maîtrise du cosmos est essentielle pour certaines étapes et pour celui, il te faut passer par une croissance accrue. Rester dans un corps trop juvénile ne pourra que te maintenir en cet état. Seule un corps de jeune fille au minimum est capable de supporter ce qui nous devrons traverser pour au moins te mener vers ton éveil. Es-tu prête à cela ? Nous, dieux, naissons quasiment adultes et n'avons parfois que quelques journées d'enfance. Est-tu prête à faire à faire s'écouler quelques années de ton ancienne vie humaine pour obtenir la force qui te mènera vers la vérité. Les divinités ont la jeunesse éternelle, cela tu ne l'as pas oublié au moins ? Le nectar et l'ambroisie te maintiendront à l'âge qui sera le tien et jamais plus tu ne connaîtras la vieillesse.
Disant cela, je n'en oubliais pas pour autant l'immensité de nos pouvoirs. La jeune Muse qu'était Clio n'aurait plus rien d'une enfant une fois sa mémoire revenue mais encore fallait-il que son corps soit assez fort pour supporter ce qu'elle aurait à traverser. Et en cet instant, j'avais tant de doute. Je ne pourrais pas être son bouclier en toutes circonstances. A un moment, ce serait elle et elle seule qui devrait lutter pour reprendre ce qu'elle avait perdu.
- Je ne peux décider à ta place, Clio, mais sache que seule une certaine maturité te permettra de traverser les épreuves... | |
| | | Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Mar 11 Mar - 9:21 | |
| Oui, le discours de sa sœur aurait pût en surprendre plus d'un. beaucoup aurait dit qu'une enfant si jeune ne devrait pas à se retrouver devant des discours pareils. Mais voilà, Clio n'était pas une enfant comme les autres. Elle était une jeune Muse en quête de vérité. Une vérité perdue depuis plusieurs millénaires et qui réclamerait peut-être que l'on souffre pour l’acquérir. Toute recherche demande des sacrifices, la Muse réceptacle de l'Histoire du Monde était bien placée pour le savoir, non? Même si ce n'était qu'inconsciemment.
"Je ne sais pas ce qui m'attend sur ma route. Mais je sens que j'aurais des épreuves à affronter..."
La première de ses tâches serait peut-être de trouver ce qu'il s'était passé la dernière fois qu'elle s'était manifestée en tant que déesse. C'est pourquoi elle avait demandé à Thalie si elle se souvenait de sa précédente incarnation. Si sa sœur ne s'en souvenait pas, alors elle devrait se tourner vers autre chose pour le savoir. Peut-être que sa vénérable mère, la Titanide de la Mémoire, pourrait l'aider. Si seulement elle savait où elle se trouvait.
"Mère ne s'est peut-être pas encore réincarnée dans ce temps. Et je ne sais pas quand elle reviendra."
Apollon alors? Thalie semblait dire que cette divinité, jumeau d'Artémis, était proche d'elles. Il est vrai qu'il était aussi une divinité des arts. Clio n'avait malheureusement aucun souvenir de cette divinité tout comme des autres. Hormis Zeus, Hermès, Artémis, Thalie et Arès qu'elle avait déjà croisé, toutes les autres lui semblaient être de parfaits inconnus. Elle sentit alors la main de sa soeur se poser sur elle. Thalie ne se souvenait pas de la dernière fois où la petite Muse était venue sur Terre.
-Dommage, cela m'aurait peut-être bien aidé.Mais ce n'est pas grave, il doit bien y avoir d'autres moyens de savoir.
Elle voulait faire grandir son corps afin qu'il devienne plus apte à supporter le cosmos. Étais-ce possible? Ne valait-il pas mieux le laisser grandir naturellement, même si cela devait durer plusieurs années? Après tout, aucun danger ne semblait menacer l'Olympe directement. Bon certes, il y avait Arès qui semblait dangereux. Et aussi les plans de Zeus qui étaient de grande envergure. Peut-être valait-il mieux qu'ils aient une jeuen fille amnésique dans les jambes, plutôt qu'une petite fille?
-Je comprend ce que tu veux dire, même si je pense qu'il serait préférable de laisser ce corps grandir à sa propre vitesse. Je suis tout de même prête à le faire grandir de plusieurs années, afin d'être la plus apte à supporter les futures épreuves. Je veux retrouver la mémoire.
Oui, c'était ce qu'elle voulait. Retrouver la mémoire et pouvoir se sovuenir de son ancienne vie. De toutes les personnes qui l'entouraient ou de celles qu'elle rencontreraient et qu'elle serait sensée connaitre.
-Dit-moi juste avant que nous commencions, qui est le père d'Arwen? Zeus semblait le connaitre, et Arwen a dit tout à l'heure qu'il régnait sur un royaume hors du temps et des guerres.
Quelle divinité pouvait bien correspondre à cette description? Voyons, Poséidon et Hadès avaient un royaume mais il n'était pas hors du temps et encore moins hors des guerres. Hum... Un endroit hors du temps? Serait-ce?
-Serait-ce une divinité liée au sommeil? La guerre ne peut atteindre le monde des rêves, n'est-ce pas? | |
| | | Thalie Muse de la Comédie Staff KoH
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Sam 22 Mar - 12:43 | |
| [HRP : désolée pour le retard. Vu les circonstances et le passage des ans de Clio qui ne commencera qu'au tour suivant, je ne tiens pas encore compte de l'explosion de cosmos de Zeus. ]
Où était mère ? Je ne le savais pas. Même moi, je l'ignorais depuis des siècles. Tout ce qui concernait les titans s'était voilé d'ombre depuis la dernière guerre les impliquant. Même pour moi, cela était impossible. Je sentais que des pans complets de la destinée de nos parents et grands parents s'étaient obscurcis au point que même pour nous les Muses, déesses plus que sensibles au sein de la fratrie divine ne pouvions combler la faille.
Un regard à ma tendre Clio, si douce si pure. Lui infliger le passage des ans était quelque chose qui me répugnait. Moi, malgré toute la modestie de ma jeunesse, j'avais été aimée par toute ma famille mortelle et même mon beau père. Plus qu'un père pour la bâtarde que j'étais, que ma jeune incarnation était à cette époque. De tout cela, j'allais lui en prélever une partie. La faire vieillir avant l'âge mais c'était aussi cela être une déesse, n'avoir qu'une enfance brève, voire aucune enfance du tout. Athéna, ma sœur, était née adulte à la nuit des temps, l'époque mythologique qui avait vu notre naissance à tous, divinités et nymphes. Tout s'était mis en place en cette lointaine époque avant que le passage par les hôtes ne devienne la nouvelle façon de paraître au monde des hommes. Enfin, pour certains d'entre nous. Était-ce une bonne chose ? Parfois, je me surprenais à me poser la question. Rien que voir ma jolie Clio, face à moi, dans l'attente de ma réponse en était une autre occasion. Était-ce une bonne chose ? Un soupir et je lui répondis.
- Non, je ne sais. Je ne sais ce qu'il est advenu de mère et des autres titans. Depuis les dernières guerres, trop de choses sont tombées dans l'oubli ou au plus profond d'un nuage de brumes.
Je m'en voulais tellement de la décevoir. Elle qui était ma seule sœur réincarnée. Le temps était autant une aide qu'un ennemi...
- Oui, j'aimerais tant pouvoir t'en dire davantage mais je ne peux pas.
D'une main si douce, je caressais ses cheveux. Ce visage et ce corps enfantins étaient si touchants. Mon coeur de mère ne pouvait que s'émouvoir face à elle et à ses paroles. C'était une épreuve que de sacrifier ses jeunes années mais aussi le secret qui lui apporterait la survie.
- Je comprends. C'est un immense sacrifice que de perdre une part de son enfance en passant le cap des ans mais c'est soit cela, soit prendre le risque de détruire le corps de ton hôte et te perdre de nouveau. Ton âme est déjà privée de sa mémoire, doit-elle aussi être privée de son réceptacle ?
Mes paroles étaient dures mais nécessaires. Cette épreuve, je l'avais passée en tant qu'Angel mais maintenant, tout n'était plus que passé et éternité de félicité entre les bras de mon roi.
Hypnos, mon cher Lucian, ce que tu me manques...
Sa présence était si lointaine. Maintenant que le cosmos de Perséphone s'était fait ressentir dans l'ensemble du monde, je savais que j'aurais du temps à céder. Ce que je détestais cela. Devoir laisser mon merveilleux époux prendre autant de risques, accomplir des actes qui le répugnait à cause d'un serment inaltérable.
A moins que père ne l'en délivre...
Ce dont je doutais. Pour lui, la règle devait être maintenue malgré les effets néfastes qu'elle avait entraînés. Puis, revenant soudain à la réalité.
- Qui est le père d'Arwen ?
Un sourire illumina mes traits à la question de ma jeune soeur. Elle avait le droit de savoir et acceptait déjà cette idée. Cela me remplissait de tant de joie.
- Hypnos. Hypnos est le père d'Arwen et mon époux...
J'avais répondu spontanément. Cela n'était qu'un secret de polichinelle parmi les olympiens. Seuls les humains ne devaient pas le savoir. Pour des raisons évidentes, les humains et surtout les saints ne devaient pas le savoir.
- Dis-moi... Quel effet cela te fait. Ensuite, nous pourrons enfin débuter.
Il fallait que je sache, que je sache ce que ma petite Muse de l'Histoire pensait de tout cela.
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| | | Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Mar 25 Mar - 10:05 | |
| Ou est maman? Question enfantine qui aurait parût bien étrange dans la bouche de cette petite si on avait sût qu'elle était une Muse. Ce n'était pas tant par envie d'en savoir plus sur ce qu'il lui était arrivé que par envie de la revoir qu'elle avait posée cette question. Mnémosyne, divinité de la Mémoire et une des enfants maudits de la Terre et du Ciel. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas revu? Peut-être depuis aussi longtemps qu'elle n'avait revu ses sœurs chéries. Elle soutint le tendre regard de sa sœur et fit une moue triste lorsqu'elle lui répondit par la négative. Non, elle ne savait rien sur ce qui était arrivé à leur mère.
-J'aurais aimé la revoir... Comme j'aurais aimé revoir nos sœurs également. Peut-être qu'un jour, nous serons à nouveau toutes ensembles.
Espoir enfantin que le temps briserait ou exaucerait. Mais cela ce n'est pas le rôle du Passé mais celui du Futur de le déterminer. Mais peut-être étais-ce son rôle à elle de dissiper le nuage de brume qui dissimulait le sort réservé à certaines divinités. Qui sait ce que ses recherches mettront au jour? Sa sœur admettait que perdre son enfance était une chose difficile, mais mit en avant la fragilité de son corps enfantin.
-Non, je ne veux pas quitter ce monde tout de suite. Si je meurs maintenant, le mystère restera entier.
Non, il ne fallait pas qu'elle meurt. Alors elle allait donc accepter de sacrifier plusieurs années de son existence afin d'être plus forte et de pouvoir se débrouiller seule. Même si elle ne savait pas ce qui l'attendait, quelles épreuves elle devrait surmonter pour savoir, il fallait qu'elle soit prête. Elle eut une pensée triste pour ses parents mortels. Ils avaient si bien pris soin d'elle alors qu'elle n'était que Cléo.
-Je plains les pauvres parents de Cléo qui ne reverront sans doute jamais leur fille. Comme ils doivent être tristes...
Peut-être qu'un jour, elle pourra leur offrir quelque chose qui pourra les consoler de la disparition de leur fille unique. Thalie reprit une dernière fois la parole afin de répondre à la dernière question de l'Histoire amnésique. Comme elle l'avait pressentit, le père d'Arwen était bien lié au sommeil. Et pas n'importe qui puisqu'il s'agissait d'Hypnos en personne! Le Sommeil incarné, le frère jumeau de la Mort et serviteur du Sombre Monarque. La réponse laissa la jeune Muse muette pendant quelques instants, le temps qu'elle assimile l'information.
-Hypnos, je ne m'attendais pas à ce que je sois lui, même si je savais que la divinité était liée au monde des Rêves.
Le choc était passé, mais il y avait maintenant des images qui arrivaient à son esprit. Des images des précédentes guerres Saintes ayant opposées le camp d'Hadès et celui d'Athéna. Ces images n'étaient guère valorisante pour le père d'Arwen vu qu'elle le montrait sous ses sombres jours. Mais ce n'était pas la peine d'en parler à Thalie, qui devait être conscience des actes de son cher et tendre.
-Arwen et toi avez l'air d'apprécier énormément Hypnos, je n'ai donc aucune raison pour l'instant de contredire tes choix. Tu l'a choisi en connaissance de cause, et je ne pense pas que tu l'ai fait sans bonnes raisons.
A moins bien sûr que le Sommeil n'ai joué la comédie pour attirer Thalie dans ses filets. Hum... Pourquoi aurait-il fait ça? Elle était sans doute en train de se laisser influencer par les images issues des précédentes guerres qu'elles voyaient.
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| | | Thalie Muse de la Comédie Staff KoH
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Jeu 27 Mar - 19:36 | |
| Le regard de Clio, sa façon de prendre la nouvelle, tout cela était bon signe en dépit de la tristesse que cela m'infligeait.
- Sans doute as-tu recouvré déjà une partie de ta mémoire... Pour avoir réussi à avoir ce genre de réaction. Cela te déplaît mais je ne peux t'en vouloir. Rares sont ceux capables de le comprendre. C'était tellement rude pour ceux qui l'aiment de ne voir que cette facette apparaître. Tant d'hommes voient en Athéna une sainte alors que ses actes sont parmi les plus meurtriers et les plus cruels. Toutes ses victimes sont entrées à la postérité. Et elles sont autrement plus nombreuses que celles d'Hypnos. Mon époux est le dieu du Sommeil qui a été lié à Hadès aux temps anciens. A cette époque lointaine où les fils de Nyx ne faisaient que remplir leurs fonctions. La mort sans laquelle toute vie est un enfer. Imagine tes parents, les parents de ton incarnation. Comment pourraient-ils seulement vivre si les plantes et les animaux composant leurs nourriture ne mourraient jamais ? La faim et la soif éternelles seraient leurs tourments car même la mort ne les en délivrerait plus.
Si jamais Thanatos disparaît à jamais, la vie elle-même ne sera plus ce qu'elle est. L'équilibre, l'équilibre doit être maintenu. Il est simple de juger quand on est en surface à ne voir que l'hypocrisie derrière laquelle se cache l'humanité. Tu es encore si jeune, Clio, tu ne peux comprendre la souffrance de ceux qui restent éternellement confrontés à la noirceur du monde. La folie peut guetter tout être. Dyonisos lui-même a eu son passage de folie tout comme Héraclès. Le tout est de pouvoir trouver en soi la force de tenter de comprendre qu'ils ne sont pas dans leurs états normaux. Héra dans les deux cas était la responsable. A-t-elle seulement été jugée pour cela ? Non, jamais. Il a fallu des siècles à père pour intervenir mais les méfaits, eux, ont du être réparés par les victimes.
Plutôt que de rester enfermés dans un cycle qui ne cesse de se répéter, mon cher époux et moi-même tentons d'en créer un nouveau. Tout changement effraie mais Athéna est capable de sentir l'étincelle si fragile de ce nouvel équilibre des forces. Ou plus exactement de cette recherche d'un retour à la normale. Détruire successivement les incarnations de Poséidon et Hadès ne feront jamais que nous condamner à tourner éternellement en rond. Là est le courage, le véritable courage de la déesse Athéna, oser tenter autre chose. Oser prendre un risque énorme qui peut tout changer. Les dieux doivent être unis et non ennemis. Cela ne peut durer ainsi...
Ces mots étaient durs à comprendre mais j'avais été franche avec ma jeune sœur. Je lui avais parlé comme à une adulte et non une enfant. L'infantiliser ou pire l'abrutir ne ferait que la conduire vers sa perte. Elle que j'aimais tant. J'adorais mon Lucian au yeux et cheveux d'or ainsi que notre merveilleuse enfant mais cela n'excluait pas Clio. J'avais une telle tendresse pour elle. Pour sa sauvegarde, il me fallait lui donner les moyens de se débrouiller seule au plus vite. Être une divinité était aussi cela. Devoir renoncer à plus de choses que l'on pouvait imaginer. Je ne pouvais laisser mon cher époux malgré ses crimes. Je les connaissais et en même temps, je ne pouvais le juger car les liens étaient là et cela était aussi un tour des Moires dont même nous ne pouvions nous préserver.
Je songeais à cette réaction qu'avait eu ma sœur, elle m'avait tant peinée. Sans doute serai-je avec mon Arwen la seule capable de ne pas d'office le juger. D'un autre geste, j'avais de nouveau caresser les cheveux de Clio avant de reprendre.
- Il est temps alors. Je ne peux te demander de comprendre ce dont tu n'as qu'une vision infime. Le temps viendra où ta mémoire sera de retour et avec elle certaines choses qui ne pourront que nous mener vers la vérité. La folie qui s'est emparée d'Hadès, la disparition de tant de réincarnations divines avant même leurs éveils. Cette chose n'est pas aussi active mais il se peut que le grand projet d'Athéna l'ait quelque peu confrontée à l'inattendu.
D'un pas lent, je m'étais dirigée vers l'intérieur du temple. Le cercle, le chœur des Muses s'était un instant illuminé. Les choses allaient s'accélérer et au fond de moi, je sentais mon cœur se serrer d'angoisse. Le nectar et l'ambroisie étaient toujours aussi abondants. Pour nous, les Olympiens, c'était la nourriture sacrée et celle capable de révéler la divinité des jeunes incarnats. De ma main, je pris une splendide coupe ouvragée que je remplis d'un nectar plus que divin. Celui capable de faire grandir les enfants dieux. C'était cette boisson qui avait fait grandir Apollon au point qu'à quatre jours seulement, il avait été capable de vaincre l'horrible serpent Python...
De mon autre main, j'avais pris l'ambroisie. Ensemble, les deux nourritures avaient fait de Psyché une déesse, la déesse de l'âme vivant aux côtés du dieu de l'Amour. Éros et Psyché à jamais ensemble, l'âme et l'amour. Un soupir m'échappa. Ce n'était pas facile de faire cela. Perdre des années d'enfance mais les dieux avaient-ils réellement une enfance ?
Supportant la coupe de nectar et le plat d'ambroisie, je retournais auprès de ma sœur.
- Clio. Ceci est la nourriture spéciale des dieux. Celles capables de donner la jeunesse éternelle mais aussi de révéler la déesse en toi en lui permettant de grandir en quelques instants. Prends ceci. Déguste le tout. Les années deviendront des minutes et lorsque tu auras achevé ton repas, tu auras quatorze ans...
J'aurais du être plus attristée mais quelque chose me tourmenter.
Hypnos, mon amour, mon roi, mon soleil. Que t'arrive-t-il ?
Je revoyais mon cauchemar tout en me cachant sous mon masque de Muse de la Comédie. Mon âme et mon coeur tremblaient de plus en plus. Quelque chose nous menaçait. Je sentais un poids sur la tête de mon amour. Le rejoindre, je devais le rejoindre au plus vite. Être ainsi tenaillée était si dur. Confier Clio à Zeus ? Le temps qu'Artémis revienne. Cela me semblait le mieux. Aller au temple de Zeus pour que père puisse la contempler et la reconnaître telle qu'elle avait toujours été. Et puis...
Puis, je pourrais rejoindre mon amour...
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| | | Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Ven 28 Mar - 18:12 | |
| Ça devait être dur de voir que l'être que l'on appréciait était mal vu par ses proches. Enfin, Clio le supposait. Elle n'avait jamais eu à faire avec ce genre de réaction. Si elle n'avait pas été aussi préoccupée par la perspective de sauter plusieurs années de sa vie, elle aurait pût ressentir la tristesse de Thalie. Elle sortie de ses pensées lorsque la Comédie prit la parole pour justifier les actions de celui qu'elle aimait. Hum, il y avait du vrai dans ce qu'elle disait. Les animaux et les plantes que les humains mangeaient étaient morts...
-C'est Thanatos qui permettrait tout ça? C'est grâce à lui que les humains peuvent survivre en se nourrissant des animaux et végétaux?
Cela lui paraissait étrange et pourtant d'un certain côté... C'était logique. Thanatos était la mort incarnée. Il était la Mort. Il était donc logique qu'il soit la cause de toutes les morts humaines, animales et végétales ayant lieu dans ce monde... Ce qui le rendait du même coup responsable de la survie de ceux mangeant les cadavres animaux ou végétaux!
-Si Thanatos permet à aux Êtres vivants de survivre, alors Hypnos est celui qui leur permet de se reposer.
Oui, c'était logique aussi. pourtant quelque chose en elle n'arrivait pas à accepter cela. Une partie humaine et butée qui s’obstinait à ne voir en Hypnos et Thanatos des monstres ne faisant que semer le malheur derrière-eux. Que c'était dur de quitter ces représentations. Surtout pour l'enfant qu'elle était. Non, elle était encore trop humaine pour réussir à passer outre ce qu'Hypnos avait fait.
-Je suis désolée ma sœur, il me faudra sans doute du temps avant de le voir comme Arwen et toi le voyez. J'y arriverais probablement, lorsque l'ensemble de ma mémoire sera revenue. En attendant, je ferais au mieux pour accepter cela et je ne jugerais pas Arwen à cause de son père.
Oui, cela au moins elle pouvait bien le faire. Ne pas laisser les mauvaises impressions qu'elle avait à l'égard d'Hypnos ternir son affection pour l'enfant de Thalie. La fille de la Comédie et du Sommeil n'avait pas à souffrir des actes de ses parents. Elle suivit sa sœur vers l'intérieur du temple et la regarda récupérer le nectar dans une coupe.
"C'est avec cela qu'elle compte me faire grandir. Peut-être qu'avec cela je récupérerais ma mémoire."
Elle prit le plateau que lui tendait sa sœur qui contenait le nectar et l'ambroisie. Les deux aliments divins. Clio le savait, mais c'était la première fois qu'elle les voyaient sous cette incarnation. Passé l'émerveillement enfantin, une impression de déjà vue l'envahit. Elle s'assit sur le sol et contempla pendant un moment le plateau de nourriture.
-Merci grande-sœur! Fit-elle un grand sourire enfantin.
C'était la dernière fois que cette part enfantine s'exprimait. Elle allait au mieux se transformer afin de devenir adolescente, au pire s'effacer pour laisser pleinement place à la Muse qu'elle était sensée être. Chaque bouchée qu'elle prenait avait un gout de dernier instant. Au fur et à mesure qu'elle mangeait, son corps grandissait. Ses vêtements risquaient d'être trop petits pour elle lorsqu'elle aurait fini.
"Mes souvenirs..."
Ses souvenirs ne lui revenaient pas, mais les images liées à l'Histoire des Hommes ne l’assaillaient plus avec autant de violence que lorsqu'elle avait 9 ans. Bien qu'elle ne puisse pas encore décider de quand elles devaient apparaitre ou non, elles pouvaient aisément les repousser. Lorsqu'elle eu fini son repas, elle s'essuya la bouche avec une serviette et observa son corps. Il avait... Changé. Elle venait de passer de l'enfance à l'adolescence en quelques minutes.
-Je me sens complètement différente d'il y a 5 minutes. Ma mémoire n'est toujours pas revenue, mais je me sens plus forte.
Elle se leva difficilement et fut surprise de la hauteur dont elle se trouvait du sol. Heureusement qu'elle parvint à se maintenir en équilibre. Après tout ses jambes étaient restées les mêmes. Elles avaient juste pris quelques centimètres de plus. Comme le reste de son corps d'ailleurs. | |
| | | Thalie Muse de la Comédie Staff KoH
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Dim 30 Mar - 15:15 | |
| - Je ne peux te forcer à voir les autres et mon cher Hypnos par mon regard ou mon cœur. C'est la liberté de tout être d'avoir ses propres avis. Mais essaie de ne pas oublier que mon époux n'est qu'un des dieux impliqués dans tout ce qu'il s'est passé. Il n'était pas seul responsable dans tout cela.
Essaie juste de ne pas laisser ton âme humaine prendre le dessus et étouffer celle de la Muse. Être proche des humains, les laisser prendre le pas sur notre divinité ne fait que nous précipiter vers notre fin. Nous avons déjà tant perdu et la terre en souffre. Les hommes jouent avec les connaissances qu'ils apprennent parfois avec tant de désinvolture. La convoitise et l'envie, leur soif de possession de certains d'entre eux est inétanchable, leur avidité n'a pas son pareil. Regarde toutes les ressources accaparées par quelques privilégiés laissant mourir de misère des masses à leurs pieds. L'humanité n'est pas parfaite tout comme les dieux ne sont pas parfaits. Si nous restons incapables à trouver une solution aux carnages qui s'enchaînent car le passé nous aveugle, comment pourrions-nous de nouveau inspirer au mieux les hommes ? Comment pourrions-nous seulement nous en croire capables si nous ne voyons pas nos propres fautes autrement qu'au travers d'un prisme déformant ? Athéna, Hypnos et moi avons tenté une nouvelle façon de voir les choses mais cela ne prendra effet qu'avec du temps, beaucoup de temps mais en aurons-nous encore ? Chaque tentative d'avancée dans le futur se heurte sans arrêt au conservatisme. C'est cela aussi qui nous mine. Sparte est une tentative parmi d'autres comme celle qui a abouti à Jamir mais les saints accepteront-ils ce changement ? Ou les spectres ? Je ne sais en attendant, nous ne pouvons qu'essayer. L'Histoire est aussi là pour nous offrir les points qui nous manquent. Aide-nous, Clio. Aide-nous à briser le cycle de Guerre en comblant les failles sur les pans de nos mémoires. Tant que certaines zones seront hors de portée, tout restera exposé au danger. Lui parler de l'importance de son rôle mais aussi du rêve que nous n'avions cessé de caresser me paraissait indispensable. Clio était ma petite soeur adorée. J'avais tant confiance en elle et les autres muses, bien plus qu'en mes demi-sœurs, Artémis exceptée. J'avais vu Athéna se dresser contre moi de par le passé. Moi, une muse non hostile. Athéna avait en ce jour funeste failli, de la pire des façons. Tout comme certains dieux, un vent de folie s'était emparé de son âme. Un passage parmi tant d'autres dans la suite de réincarnations de plus en plus instables de la déesse. La dernière en date, cette Saori Kido avait été jusqu'à se faire massacrer entre elle sa propre armée. Les saints avaient affronté les saints, juste pour prouver sa divinité, la faire reconnaître par les siens. Un carnage sans nom avait suivi. Le sang souillait le Sanctuaire encore et encore. Les déséquilibres se succédaient. Ma demi-sœur de la Sagesse était trop faible face à celle qui était devenue Saori auprès du vieux Kido. C'était cela le risque de trop se rapprocher de l'Humanité. Elle finissait par se gorger de notre divinité et de nous étouffer à force d'espérer se hisser à notre niveau. Nos natures étaient pourtant si différentes... Une déesse ne peut s'humaniser sans prendre le risque de se perdre à jamais. En avions-nous réellement conscience à chaque fois que nous rejoignions les contrées de Gaïa sous la forme d'incarnations ignorant tout de leurs véritables essences avant l'éveil final ? Athéna a été prise à ce fameux piège et j'espérais de tout cœur que cela ne fusse pas le cas de ma petite sœur, ma douce petite Clio. Hésiterait-elle encore à perdre une part de cette enfance propre à Cléo son incarnation. Cette enfant qu'elle était encore en grande partie ? Elle devait l'assimiler et non la détruire mais la nuance était parfois si délicate. Le temps finissait par accomplir une harmonisation parfaite... Un temps se passa encore avant qu'elle ne prenne enfin la nourriture et la boisson. Ce genre de mets était si précieux qu'il ne quittait guère l'Olympe. Seuls des êtres d'exception y avait accès. Je savais qu'Hypnos m'en avait souvent donné à l'époque à je somnolais encore en Angel. C'était cela qui m'avait si souvent sauvée tout en m'aidant à prendre la route vers mon éveil. J'étais déjà adulte et l'épreuve en avait seulement était plus rude. En ce qui concernait Clio, cela se ferait tout en douceur sans le moindre soucis. Elle n'aurait pas le temps d'apprendre à souffrir ce que j'avais enduré. Cela, je le lui tairais. Ses illusions sur Athéna et les hommes lui offraient aussi cet optimisme que j'avais si souvent craint de perdre. Mon regard ne pouvait s'empêcher de refléter mon inquiétude alors qu'elle absorbait ce que je lui avait préparé. Son corps y gagna en force et en beauté. L'enfant qu'elle avait été jusqu'à maintenant était déjà splendide. La jeune muse, elle, était juste sublime. De longues ailes blanches comme les miennes, signe de sa double ascendance divine. Une longue chevelure soyeuse parsemée de fleurs et ce parfum inégalé s'exhalant d'elle. La grâce des Muses et la connaissance de l'Histoire si seulement, elle s'était enfin éveillée. Je la regardais avait de lui présenter de nouveaux atours ainsi qu'un splendide miroir d'argent pour s'admirer telle qu'elle était à présent. Son corps avait tant grandi qu'elle ne pourrait se contenter de la tenue qu'elle portait à son arrivée. - Tiens, prend ceci. Cela t'ira bien mieux. Ne t'inquiète pas. Ta mémoire ne devrait plus tarder à se manifester. Sans doute quand tu t'y attendras le moins mais surtout ne te braque pas. Allons voir Zeus, je suis certaine qu'il sera surpris de ta nouvelle apparence en plus de la puissance qui émane désormais de toi.Au plus profond de moi, je ne voulais pas la brusquer mais je sentais une angoisse immense se refermer sur moi, étreindre mon coeur à l'en broyer. Hypnos, mon Hypnos était en danger. La déesse amoureuse en moi le ressentais, si fort tellement fort. Je devais rejoindre le temple de père. Le rejoindre puis voler vers celui que j'aimais. - Oui, il est plus que temps, Clio. Nous devons nous rendre auprès de père. Quelque chose de terrible plane. Je ne peux lui donner de visage mais je le sens. La muse en moi le sent...==> temple de Zeus
Dernière édition par Thalie le Mar 8 Avr - 21:37, édité 2 fois | |
| | | Clio Muse de l'Histoire
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Lun 31 Mar - 17:39 | |
| Hypnos n'est pas le responsable de tout ce qu'il se passe dans ce monde? Cela, elle voulait bien le croire. Mais rien ne pourrait jamais effacer les actes horribles commis par le Sommeil qu'elle pouvait voir grâce à son lien avec l'Histoire. Qu'il soit plus victime ou coupable, Clio n'en savait rien. Il faudrait qu'elle puisse rencontrer Hypnos pour cela. Mais ça l'étonnerait que le Sommeil daigne vouloir la rencontrer pour s'expliquer.
-J'essaierais de re songer à ce que tu m'as dit grande sœur en ce qui concerne les Jumeaux de Nyx.
Changer les choses pour échapper au chemin sanglant que le Monde avait emprunter. C'est un beau rêve, mais probablement une utopie. Et surtout, Clio ne voyait pas quel rôle elle pourrait bien jouer dans ce rêve. Elle était la dépositaire du passé, celle qui voyait les actes passés des Dieux et des Hommes. Elle décida de mettre ces choses là de côté pour le moment.
"Je ne dois songer qu'à retrouver ma mémoire. Peut-être que lorsque tout sera plus clair, je comprendrais mieux mon rôle pour l'avenir."
Il y avait un grand vide en elle. Un vide béant là où s'étaient sans doute trouvé ses souvenirs perdus auparavant. Elle préférait ne pas y songer, craignant de se mettre à pleurer. D'autant plus que maintenant, elle était devenue une jeune fille de 14 ans. Sa jolie robe rose, seul bien qui lui restait de son ancienne vie humaine avec son dessin, était devenue bien trop petite pour elle. Mais elle ne pourrait se résoudre à s'en séparer maintenant.
-Je vais garder ma robe d'enfant ici pendant quelques temps encore. On ne sait jamais, elle pourrait resservir un jour.
Resservir à quoi exactement? Elle ne savait pas. Peut-être étais-ce là une tentative de se raccrocher à un passé auquel elle avait été attachée pendant 9 ans. Les restes de la jeune Cléo qui à qui on avait volé son corps et ce qui lui restait de son enfance. Elle enfila la robe blanche que lui tendait Thalie.
-Je pense que Père ne sera pas le seul à être surpris de me revoir sous cette apparence. Hermès, Arwen et Artémis auront peut-être du mal à me reconnaitre la prochaine fois que je les croiserais.
Hermès et Artémis étaient des vieilles divinités et devaient connaitre les propriétés de l'Ambroisie et du Nectar. Mais qu'en était-il de sa jeune nièce? Elle ne le savait pas. La jeune Muse déploya ses ailes et commença à voleter à côté de Thalie. Une joie profonde l'envahissait tandis qu'elle réalisait qu'elle était en train de réaliser un très vieux rêve des Hommes, voler!
"Si mes parents humains voyaient cela!" S'amusa-t-elle.
Les paroles de Thalie la firent par contre rapidement redescendre sur terre, au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs. Comment ça un danger planait? Elle ne sentait rien pourtant. Peut-être parce qu'elle n'était pas assez concentrée. Elle fronça les sourcils.
-Je ne sais pas de quel danger tu parle exactement mais... Mais j'ai l'impression que quelque chose d'important c'est produit il y a peu. Montons voir Père, il en saura peut-être plus.
Ses ailes se redéployèrent à nouveau et Clio se retrouva donc à quelques mètres du sol. Elle fit du surplace quelques secondes avant de se diriger vers le temple du dieu de la Foudre. | |
| | | Zeus Roi des Dieux
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| Sujet: Re: Terres enchanteresses des Muses - L'Histoire et la Comédie en terre des Muses Mar 8 Avr - 13:15 | |
| Au-dessus de l’élu divin du manieur de foudre, le ciel se chargea soudain d’éclairs opalins, symboles de la toute-puissance du roi des dieux. Le tonnerre enfla en grondant avant qu’un trait de foudre aveuglant ne tombe face à lui, n’infligeant nul dommage ni aux alentours, ni à l’immortel auquel il était adressé. Le flash de lumière passé, les yeux qui purent le contempler découvrirent une forme à demi-humaine, couronnée d’éclair et faite de nuages crépitants. Le visage impérieux du fils de Rhéa s’y matérialisa avant que la voix sans pareille du père de l’Olympe ne s’en échappe. « Clio ! Par ma couronne et ma Loi, je te convoque céans à l’Aréopage ! Mon enfant, marcheur du ciel et glorieuse princesse immortelle parmi les dieux, accoure sur l’heure ! Que rien ne te retiennes ou craint ma colère ! »Et la forme éthérée disparut alors, ne laissant derrière elle que l’écho des mots du roi des dieux avant que les sombres nuages chargés d’éclairs ne disparaissent. | |
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