Puits des âmesEnfin la sortie ! Enfin les enfers ! Le bout du tunnel n’est plus qu’à quelque centaines de mètres seulement, et déjà tu te réjouis de revenir en ce royaume dont tu es le principal pourvoyeur, un royaume que tu modèles de tes actes et de tes inspirations, un peu comme un second chez toi.
Emergeant alors du puits des âmes de nouveau accessible par des moyens physiques, tu dévastes ce qu’il reste de la porte des enfers de la tempête de flamme que tu charrie dans ton sillage. Séchant alors sur le coup une vaste portion de l'Achéron où se trouvait incrédule le pourvoyeur cupide, amassant encore de l'or dans le monde des morts comme un vulgaire parasite.
Sous le coup de la surprise, le cupide passeur voit sa barque et sa misérable carcasse proprement balayée par les flammes et la vapeur que tu soulèves de ton arrivée fracassante. Sans doute cette vermine de Charon ira s'écraser plus loin, et pour son bien mieux vaudrait pour lui que tes yeux ne croisent pas sa misérable carcasse pourrissante, ou elle pourrait bien devenir le prochain jouet à mastiquer de tes juggernauts.
Laissant alors le fleuve infernal reprendre son cour en un torrent puissant, tu contemples devant toi les neuf cercles infernaux, sachant qu'en chacun d’eux peuvent se trouver maints guerrier attendant de trouver à tes cotés une nouvelle existence libérée de tous, même de la mort.
Ralentissant alors le trot de ton attelage, tu t’attends à tout instant à voir surgir devant toi un des gardiens du sombre empire, peut être un immortel qui sait ?
Te demandant qui pourrait bien avoir le courage de venir te faire face, tu poursuis à allure modérée ton chemin, te contentant d’exploser ici et là d’impudents rochers constellant la route autrefois si propre du monde souterrain.
Qu’avait-il bien put se passer depuis la dernière fois ? Tu as du mal à reconnaître ce qu’autrefois tu avais l’habitude de parcourir de la même manière, allant périodiquement chercher ce qui te revenais de droit.
Ce qui autrefois était un royaume aussi ordonné que macabre, aujourd’hui n’était que ruines et laissé aller, comme si aucune force divine n’avait été présente en ces lieux depuis maintenant des années.
Avançant encore et franchissant l’arche infernale calcinée par ton entrée fracassante, tu ne vois alors ni spectres ni comité d’accueil. Ce n'est pourtant pas comme si tu avais été discret, alors qu'attendent-ils ? Les aurais-tu à ce point effrayés ?
Tu t’interroges à présent sur autant de questions que cela en devient agaçant. Où sont les spectres ? Où sont les dieux jumeaux ? Ou sont ceux qui devraient se trouver là ? Où sont-ils donc tous passé à la fin ?
Remettant à plus tard toutes ces interrogations superflues, tu fouettes à nouveau tes coursiers, reprenant maintenant de la vitesse alors que tu pars à la recherche de ta lance divine, probablement plantée un peu plus loin, au centre d’un immense cratère ardent qu’elle aura creusée avant de s’arrêter.
Il te suffit de maintenir ta route, droit devant, toujours droit devant, et tu finiras bien par la retrouver, le sillon sombre qu’elle a laissée derrière elle te guidera comme un fil d’Ariane à moins que par lassitude ou par nécessité, tu ne la rappelle à toi de manière plus pratique, plus rapide, mais beaucoup moins distrayante.
Laissant derrière toi le puits des âmes et l’entrée des enfers, tu fais claquer une nouvelle fois tes rennes barbelés avant de faire décoller ton quadrige pour les cieux infernaux.
Ta tâche sera bien plus aisée vu du ciel, car désormais, pour retrouver tes élus parmi les innombrables déchets qui peuplaient ces lieux, il te faudrait les inspirer, que leur cris de souffrances se mêlent en cris de fureur, et se détachent du lot. Seul ceux ayant la force de se libérer du joug du seigneur de la terre noire te conviendrait, et il était évident pour toi qu’après plus de six siècles, les enfers devaient en regorger.
Faisant alors augmenter ton cosmos, tu ressentis déjà à ta grande surprise quelques réactions indistinctes provenant des profondeurs des enfers.
Tu n'en revenais pas. A une telle distance, ils te savaient venir pour eux, ils t’appelaient comme tu les appelais. Ils étaient d’une force sans pareil, d’hommes ils s’étaient hissé au rang de champions, de sur-êtres à n’en pas douter, le simple fait qu’ils ressentent ton pouvoir d’aussi loin le prouvait.
Sans aucun doute ils étaient déjà libérés de l’influence d’Hadès, et devaient se battre en ce moment même contre leur geôliers et contre les damnés, portant ton étendard jusqu’au cœur du territoire de ton oncle.
Braves soldats, héroïques guerriers que même la mort n’a su arrêter, aujourd’hui vos souffrances vont prendre fin, aujourd’hui le dieu sanglant vient pour vous, et rien ne l’arrêtera !
Le jardin sacré des saisons- HRP:
Le passage pour les enfers se trouvant au chateau d'Heinstein est désormais ouvert (on dit merci
)
Si quelqu'un à quelque chose à me dire, qu'il vienne me le dire en face qu'on rigole