HRP : Post fait avec accord de Perséphone
Je reviens d'ici, avec un nouveau crane !Fini. Un dernier flash, un dernier coup, et la reine des enfers tomba, à son tour.
Un dernier flash, un dernier coup. Telle fut la conclusion d’un combat bien plus stimulant que tu le l’avais imaginé.
Perséphone ne t’était rien, guère plus qu’une énième batârde de ton père, et elle s’était avérée être en plus de cela une sournoise empoisonneuse usant d’armes foncièrement méprisables, mais aussi dur qu’il te soit de l’admettre, elle avait fait preuve d’un courage et d’une abnégation que tu ne pouvais que saluer.
Malgré ton dégout pour le venin qu’elle avait injecté dans tes veines et que ton apothéose avait chassé, malgré les dommages incroyables qu’avait subie ta précieuse kamui, lorsque tu repris ta forme purement divine, ce fut avec une expression satisfaite, celle d’un prédateur reput d’un festin inattendu et oh combien savoureux.
Ce combat était à présent terminé, et il était gagné, et pourtant, tout n’était pas encore fini.
Ta légende se satisferait des souvenirs de cette bataille, ton honneur et ta fierté se contenteraient des cicatrices de cet affrontement, mais l’Olympe… L’Olympe lui exigerait plus que ta parole, l’Olympe exigerait une preuve.
Du corps de la déesse des mystères, il ne reste quasi plus rien, hormis les restes calcinés d’une forme vaguement humanoïde que même le plus pur des ichors ou la plus puissante concoction d’Asclépios ne pourrait régénérer.
De Perséphone ne demeure à présent que son anneau et sa tête miraculeusement préservée.
Tels seront donc tes trophées. Telles seront donc tes preuves. Dans le champ d’eaux fumantes, de flammes et de cendres qu’est désormais devenu le neuvième cercle, tu t’agenouilles auprès de la dépouille de ta demi-sœur, ramassant une poignée de cendres contenant son anneau de pouvoir avant de t’emparer de ce qui reste de ses cheveux.
Un coup sec sur ce qui demeure de l’enveloppe charnelle de la reine des enfers, et la fragilité de la chair se manifeste devant toi. Sous ta poigne, la chair s’arrache, sous l’intense chaleur que tu dégages encore, les tissus restant se carbonisent, révélant bientôt l’os occipital d’une batârde de moins.
Saisissant maintenant avec soin ton précieux trophée, tu achèves de le purifier de toute impureté avant de presque cérémonieusement l’accrocher à l’une des chaines parcourant ta cape.
Perforé d’un crochet d’airain et désormais partie intégrante de ton armure, ta cape de crane s’émaille alors d’un nouveau joyau qui dès lors devient l’un des fleurons de ta collection.
Qui osera encore douter de ta puissance ? Qui te refusera encore ton titre de Seigneur des Cranes ?
Sentant déjà ta puissance encore augmenter alors que tu achèves d’absorber le Chaos demeurant sur le champ de bataille, parmi la fumée et les cendres, tu devines non loin de toi l’éclat d’une faible, très faible lumière dont tu soupçonnes déjà l’origine.
Balayant d’un souffle les obstacles se trouvant entre elle et toi, tes soupçons se confirment alors que tu révèles l’âme divine de la reine des enfers, désormais privée d’enveloppe corporelle.
L’envie de la faire plonger sans tarder dans les profondeurs de son propre royaume te parait sur le moment des plus séduisantes. Quelle meilleure fin pour la reine des enfers que celle de devenir à son tour pensionnaire de sa propre prison ? Mais elle s’évaderait, à n’en pas douter. Le Tartare n’était plus rien. Plus rien qu’une passoire attendant de pouvoir s’effondrer totalement à la première pichenette venue.
Seul le seigneur des enfers y pourrait changer quoi que ce soit, mais il n’était pas céans, et de toute façon, il ne laisserait jamais sa précieuse Perséphone y croupir.
Dans son malheur, la déesse des mystères avait de la chance, de la chance que sur le moment, le dieu de la Guerre ne trouve pas de solution plus satisfaisante que d’enfermer l’âme de Perséphone dans son propre crane afin de l’amener devant leur père à tout deux.
Héra devrait ainsi être satisfaite, et sa satisfaction deviendrait bien assez vite la tienne, lorsque seront distribuées les récompenses.
« Phlogios, Aithon, Phobos, Konabos ! »A pied tu étais venu, en assaillant. Sur ton quadrige tu repartirais, comme un conquérant.
Tes quatre étalons de flamme et d’acier fondent alors des hauteurs de ta Citadelle, et se frayant un chemin jusqu’à toi dans un territoire n’ayant plus de protection, tu assistes à leur arrivée avec toute la fierté qui revient à celui qui est venu, a vu, et a vaincu.
« Hurm ? »Quelle est cette voix ? Quelle est cette présence à peine décelable qui s’approche ?
« Encore toi ? »C’était la misérable créature que tu avais chassée peu de temps avant d’anéantir ses camarades. Ainsi, elle avait survécu à la tempête, la bienheureuse. Que te voulait-elle à présent ? Venait-elle se venger, elle ou ses camarades ? Sa déesse peut être ? En tout cas, l’expression que son visage affichait te plaisait.
De la colère, de la rage, de la vengeance. Oui, tu savais les reconnaitre quand tu les voyais, et derrière les serments de loyauté, d’honneur et d’éthique aussi absurdes que faux, la vengeance, ça se respectait, assez pour au moins y porter un minimum d’attention.
Cette pauvre créature voulait se battre ? Qu’elle prenne son courage à deux mains, et ose seulement te barrer la route, son souhait serait alors exaucé. En attendant, elle n’était même pas digne que tu t’attarde à l’écraser.
Montant sur ton char de guerre sans lui prêter d’avantage d’attention, tu abas tes brides dans un claquement de tonnerre, et telle une comète ardente, tu quittes ce royaume en ruine pour te diriger vers la plus proche sortie.
La suite par là (avec Perséphone sur le dos)