Knights of Hope
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 Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir

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Zeus
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Zeus
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Oct - 18:29

Croisons les doigts...

Edit: Powaaaaaaaaaaaaaaaaa ! I'm simply the BEST !


Dernière édition par Zeus le Jeu 2 Oct - 18:30, édité 1 fois
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Sélène
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Sélène


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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Oct - 18:29

Le membre 'Zeus' a effectué l'action suivante : Lancer des dés

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Zeus
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Oct - 21:36

HRP:

Les réactions de mes enfants à l’annonce du retour du plus grand ennemi de l’Olympe firent honneur à leur statut. En un sens, même la brutalité bestiale du dieu écarlate n’était finalement que le reflet de ce qu’il était au fond de lui.

*Comment ai-je put enfanter un tel monstre ? Je me le demanderai toujours…*

Certes, il n’était pas totalement dépourvu d’esprit, et il possédait une fierté et un sens de l’honneur indéniable, mais là où il aurait pu utiliser ses dons pour devenir mon porte étendard, l’orgueil de l’Olympe au lieu de n’en être que le rempart et l’épée, sa soif de sang sans fin et surtout sans restriction aucune ne faisait de lui qu’un boucher, un chien de guerre. L’exterminateur que je n’envoyais qu’en ultime recours. Lui qui aurait pu être tellement plus.

*Quel gâchis…*

Les années passées  à ses côtés avaient étés bien trop nombreuses pour qu’il me reste encore de la colère à son égard, il ne me restait à présent plus que la tristesse.

Répondant favorablement à la requête de la Sagesse n’ayant même pas bronchée devant l’ire ridicule de son demi-frère ne faisant là finalement que lui dire bonjour, je détachais le dieu des carnages de mon piège pour le renvoyer à sa place.

Ce petit incident m’avait au moins permis de me rendre compte d’une chose, les années n’avaient aucune prises sur lui. Il était imperturbable, et bien que je ne l’avouerais jamais publiquement, c’était quelque part quelque chose de réconfortant, car je savais composer avec lui tel qu’il était actuellement. Sa force brutale n’atteindrait jamais son plein emploi tant qu’il resterait ainsi esclave de ses pulsions sanguinaires, et jamais il ne deviendrait une menace ni pour moi ni pour ma fille chérie, elle qui l’avait toujours vaincue.

Et tandis que le dieu sanglant ruminait dans son coin, digérant tant son humiliation que la nouvelle d’un nouveau lien des plus tangibles entre nous, les réactions orales de mes enfants affluèrent en même temps que leurs pensées.

Et je me rendis alors compte à quel point notre situation était absurde. En nous forçant ainsi à dissimuler nos véritables idées, en nous forçant à communiquer ainsi via la pensée, nombre de mes enfants étaient parti dans une discussion où seul deux intervenants communiquaient là où tous devaient profiter des informations contenues en chacun.

Non, je ne reproduirais pas ces erreurs. Si nous restions ainsi piégés par notre prudence, si nous n’agissions pas comme un bloc unique, nous étions déjà vaincus.

*Il doit bien y avoir quelque chose à faire ! Quelque chose pour au moins détecter cette ombre si jamais elle se trouve ici…*

C’était un fait, elle pouvait de par son statut éthéré franchir mes protections cosmiques les plus élaborées, mais pourrait-elle le faire à l’insu de mon propre cosmos ?

Il me fallait plus d’information le concernant, et hélas je n’en avais aucune. Il était peut-être déjà là à nous espionner, mais alors, s’il écoutait le son que produisaient nos bouches, c’est qu’il devait se trouver sur le même plan d’existence que le nôtre ! D’une façon ou d’une autre, il ne pouvait qu’être là, décelable si l’on utilisait la bonne méthode.

*Le son ! C’est ça !*

Faisant alors croitre mon pouvoir, je déployais immédiatement autour de notre table ronde une sphère interdisant à tous son de la traverser, réduisant ainsi considérablement son champ d’écoute, et si par malheur, il la franchissait, s’il y avait le moindre cosmos dans sa forme, je la descellerai sur le champ, et alors il y aurait de l’orage dans l’air.

« Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Le son, c’était aussi simple que cela… Désormais nous pouvons parler sans crainte, Cronos ne peut pas dissimuler son cosmos à mes sens dans une zone aussi confinée, aussi puissant qu'il puisse être, s’il veut nous entendre, il devra entrer dans cette sphère, et là, je ne le raterai pas. »

Tout fier de mon idée, et ravis de pouvoir désormais converser à haute voix avec l’ensemble du conseil restreint de l’Olympe sans avoir pour le moment à craindre une ombre encore absente, je pus alors lever la main et demander le silence. Maintenant que j’avais entendu les pensées et les dires de tous, il me fallait en faire la synthèse et définir nos futures actions. Mais avant cela, il y avait quelque chose que je devais savoir.

**********

*Où es-tu à présent, père ?*

Fermant les yeux, j’envoyais mon cosmos plonger dans le flot bouillonnant et sombre du destin, à la recherche de bribes d’informations concernant le roi des titans.

Il me fallait quelque chose, une destination, un nom, un échange verbal de sa part, quelque chose qui me donnerait une piste pour commencer, et malgré le tumulte  infernal qu’il avait causé dans le flot du temps, je n’en restais pas moins l’architecte du destin, la main des moires elles-mêmes.

*Tes ombres ne me retiendront plus bien longtemps Cronos, bientôt je les ferais disparaître tout comme je ferais disparaître ton ombre sur mon règne.*

Déployant mon plein pouvoir au sein du puits sans fond où tourbillonnaient le passé, le présent et le futur tissé par les trois sœurs du destin, mes éclairs illuminèrent un court instant ce qui auparavant n’était que brume opaques, révélant ainsi des images, des sons, des impressions fugaces et incompréhensibles.

*Encore ! Encore !*

Déchaînant la puissance de mon cosmos au sein du maelstrom incohérent que je venais de faire apparaître, ma pleine volonté fut focalisée sur une idée, une obsession. Cronos !

*Où es-tu ?!*

Ordonnant alors le chaos par ma volonté, je tombais nez à nez avec l’image spectrale de mon père alors qu’il fracassait les portes du tartare, accompagné encore de cet individu vêtu d’orange riant comme un diable alors qu’il torturait cruellement l’hécatonchire Biarée.

*Mais ?*

Cronos n’était plus si spectrale que cela, il avait retrouvé son corps juvénile et son armure ! Par tous les dieux, il était pleinement incarné !

*Mais où est-il maintenant ? Où est-il ?!*

Le tartare céda la place à un espace plus noir que la nuit, sans étoile, sans son ni lumière, juste avant qu’une cité défiant toute tentative de description n’y émerge, suivit de prêt par l’érection de ce que je reconnus être le Cronos Labyrinthos.

*Ici !*

Au plus haut niveau de la flèche noire dominant ce domaine d’ombre et d’écho, sur le balcon surplombant son royaume invisible, attendant patiemment le retour de ses frères et sœurs…

*Cronos !*

Ainsi il avait déjà rebâtit son domaine, et il était prêt à accueillir ses futurs alliés. Une arche noire se trouvait même déjà là, ce qui voulait dire que comme jadis aux temps de notre dernière bataille, son domaine avait un accès terrestre, un portail que les titans emprunteraient pour le rejoindre.

*Voilà par où nous passerons nous aussi. Nous devons trouver cette arche noire !*

Epuisé mais ravis des informations ainsi glanées, je m’en retournais au monde physique et au conseil de l’Olympe où j’espérais ne pas avoir été absent trop longtemps.

**********

« Je reviens du flot du temps, et j’en ramène des informations capitales que je compte partager avec vous. Il ne faut plus qu’à l’avenir, nos conseils ne soient que des échanges entre deux esprits. Tous à cette table doivent savoir vos hypothèses et vos idées. Même si vous devez échanger via vos esprits, faites en profiter vos frères et sœurs, car eux aussi ont besoin de ces informations. N’oubliez pas, nous sommes plus qu’un camp liée par le destin, nous sommes une famille. »

Me rasseyant à présent sur mon trône céleste, cachant la fatigue de l’épuisant effort que je venais de fournir, je repris la parole, rendant ainsi à haute voix la synthèse de ce qui me fut confié.

« La perplexité qui vous obsède concernant l’enlèvement de votre sœur ne m’est pas étrangère, et malgré vos théories concernant le pourquoi de sa disparition, je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a autre chose, de bien plus complexe derrière cela. Comme me l’a dit Artémis, Thalie n’est rien pour Cronos, sa valeur en tant qu’otage est des plus limité, et sa puissance combative est parmi les plus faibles de notre assemblée. Vos hypothèses tant concernant son lien avec Mnémosyne qu’avec Hypnos ne me convainquent pas. Mnémosyne a déjà trahis son propre peuple pour m’apprendre le secret du Keraunos, et je l’ai châtié pour cela comme je châtie tous les traîtres. Elle n’est plus l’alliée de Cronos à moins que celui-ci ai perdu, deux fois, la mémoire, et aussi proche que nous pûmes êtres jadis, il n’y a plus rien entre nous, si ce n’est le mépris et la méfiance, sa malédiction sur moi en est la preuve.

Concernant Hypnos, je coupe court à toutes vos demandes le concernant. Il n’y aura aucune remise de peine, pour deux raisons. La première étant ma Loi, que je ne saurai violer en aucune façon. Son châtiment, comme ceux de Tantale et de Prométhée, durera jusqu’à la fin de la période prévue lors de sa condamnation. Telle est ma volonté. Quant à la seconde raison, imaginez un instant que je le libère et que je demande son aide pour retrouver votre sœur, ce sont nos ennemis qui la détienne. Imaginez maintenant qu’eux, viennent le trouver avec un marché. Qui croyez-vous qu’Hypnos suivra ? Moi ? Ou les tortionnaires de son amante ? Hypnos est le seul dieu à avoir su me vaincre par deux fois. Trop de risques découlent de la libération d’un dieu face auquel je reste presque sans défense. Il restera dans sa prison.

Maintenant que ce sujet est clôt, il reste le cas épineux de l’ex-haut commandeur de Sparte, ce dénommé Hazama… J’ignore ce qu’il vous a fait, en particulier à toi Hermès, mais ton obstination en ce qui le concerne tourne à l’obsession et te fait perdre tous sens commun. Ecoute-toi donc et pardonne que je dise tout haut ce que tu penses tout bas. Lui, un simple mortel, enlever ta sœur ? Une déesse ? Et cela au sein même de mon palais ? Toi-même, tout Olympien que tu es, et malgré le don de libre accès que je t’ai conféré, ne le pourrais car mon pouvoir entours et protège cette montagne. Seul un dieu au moins aussi puissant que moi a pu ainsi franchir les barrières entourant l’Olympe avec Thalie sous son bras, et de tels dieu ne sont guère légion. La vision de Clio le prouve d’après ses dires, l’ancien haut commandeur de Sparte n’était même pas présent au moment de l’enlèvement de Thalie, sans doute déjà enlevé pour sa part par cette seconde entité suivant Cronos comme son ombre depuis le début, une entité qui a aussi disparut avec lui…

Vous tous, n’oubliez pas, Hazama aussi a fait les frais du roi des titans et de sa mystérieuse alliée, lui aussi a disparu, en même temps que votre sœur, ce qui combiné à l’emprisonnement d’Hypnos ne laisse plus qu’un seul des quatre fondateurs de cette Sparte, désormais dirigée par Arwen. Je perçois la volonté et la logique liant ces événements, et vous aurez noté qu’à chaque fois, Sparte s’y trouve mêlée de près ou de loin. Tout me semble indiquer que cette cité est la clé de tous ces mystères, qu’elle cache quelque chose d’assez important pour que Cronos et son allié s’évertue à en faire disparaître les fondateurs. Voilà pourquoi braquer d’avantage sa dirigeante contre nous ne fera que rendre notre tâche plus ardue encore. Si Arwen, dans sa douleur toute légitime, se défie à présent de nous, et bien ainsi soit-il. Je ne lui demande pas son amour, je n’exige que son obéissance.
»


N’insistant pas sur la méfiance quasi paranoïaque d’Hermès concernant la déesse dirigeante de Sparte, selon moi nommée à ce poste car étant tout simplement l’ancienne seconde d’Hazama et devant donc naturellement prendre sa place en cas de disparition voir d’absence de celui-ci, je préférais mettre un terme à cette obsession le rendant aveugle aux faits les plus évidents.

« Ce qui m’amène à tes actes mon fils. Ton dernier passage à Sparte n’a fait que renforcer la colère d’Arwen. J’ai lu ton esprit comme tu me l’as demandé, et qu’y ai-je vu ? Toi qui t’es toujours targué d’être le plus malin de tous, tu as déployé ta force divine dans une zone neutre peuplée d’humain, de la même manière que ton boucher de frère l’a fait avant toi, mais à sa différence, tu l’as fait sans provocation ni menace, simplement en réaction de la disparition du cosmos de ta sœur. Pire encore, tu as ouvertement et publiquement promis la mort à un humain ne t’ayant strictement rien fait devant la cité toute entière ! Deviendrais-tu fou ?! Te rends-tu compte de l’image que tu as ainsi donnée de nous ? Ton obsession pour cet Hazama aurait-elle fait disparaître tout bon sens chez toi ? Qu’as-tu contre lui ? Rien, pas l’ombre d’une preuve ! Des soupçons, un dégoût à peine contenu, une haine incompréhensible et des hypothèses invraisemblables, ton esprit ne m’a rien montré de plus ! As-tu déjà lu ses pensées ? As-tu déjà sondé son cosmos comme je l’ai fait ? Non. Tu n’as que tes émotions pour te guider et elles t’ont fait faire des graves erreurs ! Nous n’agissons pas ainsi, nous ne sommes pas des vengeurs, nous ne sommes pas des sauvages ! Maintenant l’Olympe se voit doublement blâmé, et ta présence, comme celle d’Arès n’est plus la bienvenue à Sparte. Dorénavant tu n’y retourneras plus sans que je t’y envois, est lorsque tu le feras, si jamais cela vient à ce faire, tu honoreras ton statut et l’héritage de ta famille en tenant ton rang, est-ce bien clair ? »

Quelle folie l’avait ainsi prit ? La disparition de sa sœur et sa peine de cœur l’avaient-elles vraiment rendu fou ? J’avais du mal à dissimuler ma colère et ma déception envers celui qui jamais dans toute son histoire avait agi de la sorte.

« Maintenant écoutez-moi tous, ce que j’ai appris du flot du temps est des plus capital. Cronos a repris forme physique, il a retrouvé son armure et son Cronos Labyrinthos a été rebâtit dans une dimension de sa création. Sa barrière empêche de la localiser, mais il demeure un moyen. De même que sa barrière empêche quiconque d’y entrer, elle l’empêche également d’en sortir. Il n’y a qu’une seule manière d’entrer ou de sortir maintenant de son domaine, les arches d’onyx. Ces portes noires qu’il utilisa jadis pour étendre son influence sur Terre, le seul moyen pour les titans de le rejoindre, et le seul moyen pour nous de le confronter. Quelque part sur Terre se trouve au moins une de ces arches, et une fois incarnés, les titans s’y rendront pour rejoindre leur souverain. Hazama et sa fabuleuse capacité de détection de cosmos disparu, il ne reste maintenant que Sparte pour nous aider dans la tache de découvrir l’emplacement de cette porte. Même si l’ancien haut commandeur n’est plus, la cité semble encore conserver quelques moyens m’étant inconnus pour déceler le cosmos. Si nous parvenions à utiliser cette capacité dans les mêmes proportions, nous pourrons trouver les titans, et les suivre jusqu’à l’arche pour porter le combat au cœur du territoire ennemi. Voici quel va être maintenant notre plan de bataille. »

Me levant alors, le temps des paroles touchait à sa fin. Matérialisant dans ma main un parchemin frappé de mon sceau contenant le compte rendu de ma sentence contre Hypnos ainsi qu’une lettre expliquant la disparition de Thalie avec tous les détails que je pouvais donner, je transmettais le tout à la Sagesse avant de reprendre la parole.

« Athéna, tu vas retourner à Sparte, porteuse de mes plus plates excuses concernant les actes de vos frères, et de la vérité concernant le destin d’Hypnos et de Thalie. Artémis t’accompagnera. Vous enquêterez ensuite toute deux sur cette méthode qu’à Sparte pour tracer aussi efficacement dans le monde entier le cosmos d’un être s’étant à peine éveillé. Je compte sur vous pour agir avec la plus grande discrétion, car vous ne serez pas alors en terrain conquis, et je ne pourrais vous aider sans risquer un incident diplomatique. Si je peux éviter que Sparte devienne hostile au point que je doive l’annexer par la force, ça sera une victoire en soi, et la preuve de notre suprématie…

Clio, malgré le trouble que je sens agiter ton esprit, tu n’as pas laissé tes sentiments prendre le dessus, et ton appartenance à la maison dorée peut être un avantage pour nous. Je ne veux pas te l’ordonner si tu te sens encore trop perdu, mais si tel est ton souhait, si tu te sens prête, retourne à Sparte avec tes sœurs, et fait y toute la lumière sur cette histoire…

Hermès, je vais t’éloigner de cette cité avant que tu ne fasses quelque chose que tu ne regretterais amèrement. Avec le retour de Perséphone, les spectres se réveillent, et souhaitant tuer dans l’œuf toute guerre entre eux et les chevaliers d’Athéna, je compte rééquilibrer les forces en présence. L’immortalité des soldats infernaux ne doit plus être un problème pour Athéna et les siens, aussi je compte aider le sanctuaire à recréer ce qui fut perdu. Ta mission va être d’aller récupérer aux enfers les fruits du savonnier des enfers, et de les rapporter ensuite au Grand Pope qui saura quoi en faire.
Tu agis en mon nom, alors ne te cache pas. Ce n’est pas sujet à discussion, Perséphone obtempérera si elle craint ma colère. Profites-en pour la mettre au courant de ce qui a été décidé à cette réunion. Elle n’est pas une Olympienne, mais elle n’en demeure pas moins ma fille, et votre sœur. Assure toi de son soutien indéfectible, et dit lui bien qu’il n’y aura pas de neutralité dans cette Guerre. Soit elle est avec nous, soit elle est contre nous.
»


Il ne restait maintenant plus qu’un ordre à énoncer, un ordre qui allait ravir celui à qui il allait être donné.

« Arès… Pour toi j’ai une tache très spéciale. La guerre contre les titans ne va pas se dérouler sans heurte pour le monde, même Athéna et ses chevaliers ne pourront garder cela sous contrôle. Le monde des hommes va connaitre la peur, le doute, le tourment. Il est temps pour nous de nous rappeler à eux. Va à cette assemblée des nations unies. Là tu trouveras un groupe d’homme et de femme se prenant pour les dirigeants de la terre. Je veux que tu leurs ouvre les yeux sur leur erreur, mais attention, je ne veux aucune effusion de sang, aucun mort, aucun blessé. Fait simplement résonner ta voix dans leur cœur, qu’ils se souviennent de nous. Prépare le terrain pour mon retour.

Quant à moi je vais superviser la fin de la création des anneaux de pouvoirs, et vous les faire parvenir une fois achevé. J’attends de vous que vous les mettiez dès que vous les recevrez, et en attendant, je vous surveillerez tous autant que vous êtes. Si Cronos ou quiconque lève la main sur vous, il aura affaire à moi.
»


Tout avait été dit, à présent chacun pouvaient partir, à moins d’avoir encore quelque chose à ajouter.
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Artémis
Déesse lunaire de la Chasse
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeMer 8 Oct - 12:06

[HRP : petit post pour répondre à Zeus, j'ai tenu compte que des éléments intéressants Artémis]

Tant de flots et de paroles, certaines émises, d'autres échangées par le biais de la pensée à seule destination de son père. De part son nom, Artémis pouvait sentir les craintes et les tourments ravageant les proies prises de panique ou sous l'effet d'émotions qui n'étaient bien sûr encore que bestiales. Comparer les membres de cette assemblée à des animaux n'était pas réellement son idée ou sa pensée. En fait, elle observait simplement les comportements affichés des uns et des autres en cette pièce et le résultat ne correspondait malheureusement que l'évidence qu'elle avait déjà soulignée lors de l'Aéropage. Cette " Meute " que formait le conseil contenait bien un Alpha que personne ne contestait du moins en apparence. Un second Alpha patientait dans l'ombre du premier, dans l'attente de l'instant ou celui-ci chuterait.

Que tu es transparent mon cher frère. Qui en ces lieux peut ignorer la menace que tu représentes pour nous. Si Zeus venait à chuter, tu as déjà ta cible prioritaire.

L'élan d'Arès contre sa soeur n'était pas passé inaperçu, à moins d'avoir une mémoire plus trouée qu'une passoire. Ce qui n'était pas le cas de la déesse lunaire.

Passant à l'autre membre important de cette Meute, elle ne pouvait que reconnaître en Athéna qu'une femelle Alpha. Déjà trois éléments de poids agissant de concert de par la force des choses. Un trio qui apporteraient la force de frappe et la stratégie le temps d'une association nécessaire avant d'imploser à la première occasion.

Puis, ce furent vers les deux autres membres de cette assemblée que la déesse se pencha. Hermès et Clio, des membres de la Meute sans réelle ambition sinon celle d'en faire partie. Au moins, ceux-là ne s'opposeraient pas à Zeus.

Tout ce temps se passa sans que personne ne puisse lui reprocher son mutisme. Le maître de l'Olympe lui-même s'était plongé dans une de ces transes dont il avait le secret. Une recherche qu'elle espérait être fructueuse. Qu'au moins, un début de piste pusse se profiler à l'horizon.

Un autre instant s'écoula avant que le roi de l'Olympe ne reprenne la parole.

Le flot du temps ? Enfin, nous y sommes...

Chaque mot, chaque intonation du roi était écoutée, pesée, analysée avec le plus grand soin. Artémis n'était pas la Sagesse ou la Guerre mais cela ne la rendait pas inoffensive pour autant. Après tout avant de se déchirer dans un enthousiasme certain au nom d'un homme ou derrière un dieu, les Humains avaient du lutter contre les forces de la Nature et les animaux sauvages. Et même maintenant, ils demeuraient encore désarmés face à certains représentants de la faune voire même la Flore. Tout cela pour dire que malgré son ignorance des champs de bataille à quelques exceptions près, telle la lointaine Ilion où elle s'était tenue auprès de son frère, Aphrodite et même Arès entraîné dans leur camp en particulier par égards envers la seule Belle qu'il eut jamais aimé, couronnant au passage le maître de la Forge d'une paire de cornes à faire pâlir le plus imposant des Oryx à défaut de mentionner les bois de l'énorme élan, Artémis demeurait une déesse redoutable capable de frapper de maux aussi dangereux la terre que l'avait fait son petit frère lors des épidémies. Les armes de la Nature toute puissante était parmi les plus inattendues et les plus subtiles. Rapprocher son astre de la terre aurait déjà pas mal d'impact ne serait-ce que sur le cycles des marées, de quoi perturber le cycle marin, n'en déplaise à son cher oncle, elle aussi avait son impact sur tout un groupe de forces marines. N'avait-elle d'ailleurs pas fait fléchir, ce mâle orgueilleux, ce porc consommé d'Agamemnon, le forçant à sacrifier sa propre fille. Le voir à genoux face à elle, une déesse vierge avait été un tel triomphe qu'elle en avait ri des jours entiers tout comme elle s'était délectée de la mort de ce monstre de roi grec de la main de sa propre épouse aidée de son amant Egisthe. cruelle, elle pouvait l'être tout comme elle pouvait se montrer attentive et passionnée. Après tout, elle avait sauvée la malheureuse Iphigénie. Elle était simplement.

Un sourire se peignit soudain sur ses traits. Elle venait d'entendre de la bouche même du roi des dieux que la maîtrise de soi et de ses sentiments étaient essentielles. Ce en quoi, elle était tout à fait d'accord, se retenant de surenchérir au sujet des deux lapins de garenne qu'étaient Hermès et Clio. Sans défense face à ce qu'ils ne pouvaient contrôler. Ses passions pour Hermès et son handicapante perte de mémoire pour Clio. Aussi ne put-elle s'empêcher de froncer les sourcils lorsque Zeus distribua les missions car si Athéna était une compagne plus que valable voire précieuse, elle ne pouvait en dire autant de la Muse de l'Histoire. Une malade ne ferait que les encombrer. Mieux valait pour tous qu'elle se soignât et recouvrât la mémoire avant de tenter quoi que ce soit. Trop de choses pouvaient être altérées voire totalement dénaturées par perte partielle voire majeure de connaissances. Puis, cette petite d'apparence si candide n'avait sans doute pas adouci la rencontre entre Hermès et sa nièce Arwen pour que Zeus mentionne la Sagesse en particulier. Non, mieux valait pour tous qu'elle se reprenne d'abord elle-même en mains avant de tenter de s'occuper des autres. Elle ne serait d'aucune aide pour personne, pas même pour Thalie tant qu'elle ne resterait que cette enfant perdue que tous avaient sous les yeux.

Un instant se passa encore avant qu'elle ne prenne enfin la parole, droite et fière comme l'était la Nature Triomphante. Qu'elle ait perdu face à Arès n'était qu'un de ces passages que la Nature pouvait subir avant de se relever. Et ce passage venait de s'effectuer tout comme elle s'apprêtait à le prouver.

- Je t'ai entendu, grand Zeus, mon père. Par ta voix s'exprime la Sagesse et une certaine Maîtrise face au mal qui nous menace tous avec le retour de Cronos ne pouvant entraîner que celui de sa fratrie. Je vous suis en tout point, mon père, qu'il s'agisse d'Hypnos ou du sort de Thalie que je compte bien retrouver moi aussi même si je ne perds pas en démonstrations plus que parlantes ou larmoyantes. Et dans le même ordre, je porterai également votre anneau. Enfin, dès que vous me l'aurait remis. Maintenant, j'ai une demande à faire. Sparte est encore sous le choc de ce qu'il vient de lui arriver, aussi, mieux vaut qu'Athéna et moi-même soyons les seules à nous y rendre dans un premier temps. Apaiser le Haut Commandeur Arwen lorsqu'elle sera au fait des événements de l'Aéropage sera une tache plus qu'ardue et mieux vaut qu'elle ne se sente pas agressée ou encerclée par la présence de trop d'Olympiens autour d'elle et puis, je suis certaine que Clio sera plus utile ici auprès de vous dans l'immédiat.

Pour tout ce qui concerne Sparte comptez sur nous tout comme vous pouvez compter sur l'ensemble de mes limiers que je vais disperser de part le monde avec ordre de surveiller jour et nuit tout ce qu'il s'y passe. S'ils ne peuvent déceler la présence des Titans, ils pourront au moins ressentir l'ouverture de leurs passages et pousser l'alerte dès qu'ils en auront surprise une. Les arches ne se déplacent sans doute pas et au moins, nous aurons cet atout. La Nature sauvage dans son entièreté se maintiendra à l'affût, mon père. Comptez sur moi pour la nourrir aussi longtemps qu'il le faudra.

Maintenant, si rien de plus ne me concerne, je vais prendre congé et partir sur le champ pour Sparte dés qu'Athéna aura donné aussi son avis, compte sur nous, père.


A ces mots, les chiens se redressèrent attendant juste un geste de leur maîtresse pour quitter ce temple et la réunion qui s'achevait.

=> Sparte la Sacrée en compagnie de mon aînée, la déesse Athéna
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Arès
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeMer 8 Oct - 16:34

« Huuuuuuuuuuuuuuuuurm… »

Dédaignant du regard la demande pompeuse de ta demi-sœur t’accusant de boucher son champ de vision, tu assistes, encore paralysé, à ta libération de la toile d’éclair du maitre de l’Olympe, avant de te faire remettre à ta place, littéralement.

Patience, toujours et encore de la patience. La nuque roide de ta chère demi-sœur trouverait bientôt un moyen de pivoter au-delà de ses limites physiques, quand tu aurais enfin l’opportunité de l’y aider.

Ce qui suivit ensuite ? Délibération, complot, manipulation, dérives verbales d’esprits calculateurs voulant emboiter des briques jusqu’à l’horizon. Pauvres fous cherchant à contrôler leur petit monde. Ne comprendraient-ils donc jamais ? La création n’obéissait à rien ni à personne, tu le savais mieux que quiconque parmi tes semblables. Tout n’était que chaos, la normalité n’était qu’un leurre, il n’existait que les milles visages de la folie. Et dans cette vérité éclatante, il ne demeurait au final qu’une chose pouvant sauver ou condamner, la force. La force d’imposer sa volonté à un univers indifférent et imprévisible. Malgré toute sa prétendue vertu, malgré les légions de flagorneurs lui baisant les pieds, il n’était que son pouvoir pour maintenir Zeus là où il était, et c’était bien ce même pouvoir qui avait fait défaut jadis à son père et qui lui avait couté le trône céleste, un pouvoir après lequel tu n’as jamais eu de cesse de courir.

D’humeur massacrante depuis ton échec cuisant avec Athéna-la-favorite, ton humeur connue pourtant une amélioration significative au moment où tu te rendis compte que le ton plein de reproches de ton paternel n’était pour une fois pas dirigé contre toi.

« Huk huk huk huk… »

T’autorisant un rictus méprisant au moment où pour une fois un des trop nombreux batârds de Zeus eut droit à sa juste récompense, ton rire fut cependant de courte durée, car après t’avoir offert le spectacle éminemment savoureux du blâme d’Hermès, le maitre des cieux te chargea d’une mission des plus inattendues.

« Quoi ? Moi ? »

Tu n’en cru pas tes oreilles sur le moment. Alors qu’Athéna ou encore ce beau parleur d’Hermès auraient été parfait dans ce rôle d’orateur vu leur aptitude certaines pour le babillage, c’est toi que Zeus choisit pour devenir le héraut et l’émissaire Olympien, chargé d’annoncer au monde la nouvelle ère divine, et l’imminente titanomachie.

« Grmph… Ainsi soit-il. Je vous promet qu'aucun humain ne mourra ni de ma main ni de celles de mes guerriers. Père. »

Insistant bien sur le dernier mot de ta phrase, tu soulignais ainsi ta parenté directe avec celui qui depuis toujours t’avait regardé comme un batârd, le comble quand on regardait ce qu’était devenu le conseil des dieux actuel.

Te levant alors sans rien ajouter aux délibérations t’ennuyant déjà profondément, tu soulevas dans ton sillage un épais nuage de cendre et de fumée sombre, seul lègue que tu comptais laisser derrière toi une fois l’assemblée des nations unies visitée.

Ne faire aucune victime ? Aucune effusion de sang ? C’était encore insuffisant pour te contrôler entièrement. Ta simple présence suffisait à exacerber les plus violents instincts. La Guerre, la seule, la vraie, marchait dans tes pas, et si la Discorde avait depuis longtemps disparue, ton étendard était toujours là.

*Regarde-moi Père. Vois comme ma voix transcende et sublime les passions humaines que tu n’as eu de cesse de vouloir contrôler. Vois par toi-même que je suis et demeure le seul seigneur des batailles, le seul maître des armées.*

Oui, ta voix retentira dans le cœur des Hommes, comme cela ne fut plus le cas depuis bien des décennies. Sans aucun doute le conflit entre les titans et l’Olympe promettait d’être digne de toi, mais tu comptais bien en même temps donner à l’Humanité toute entière la chance d’y participer.

Arrow Un peu de dilplomatie
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Athéna
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Oct - 18:45

Nos paroles entremêlées avaient fini leurs afflux en l'esprit du grand Zeus, notre père à tous. Trop de secrets, de savoirs non partagés, tout cela n'était pas l'idéal, loin de là. En mon fort intérieur, je songeais déjà aux effets que les émois de l'âme et du coeur pouvaient entraîner. Voir Hermès perdre son sang froid entre les murs de Sparte en avait été la plus belle preuve. Et sans l'aide des donc de divination d'Apollon, couplée aux pouvoirs néfastes de Cronos et Mnémosyne sur les dons de père en plus de ceux de Clio déjà privée de sa mémoire, les choses seraient encore plus compliquées et dangereuses. Je savais pouvoir compter sur l'armée de l'espoir. Le Sanctuaire n'avait jamais failli et serait encore là pour le montrer aux yeux de tous. Restait le soucis de Sparte la Sacrée, cette cité créée dans un but de paix et de changement.

Une nouvelle fois, les souvenirs de Saori se mélangeaient aux miens. Tout avait si vite, la simple humaine que j'avais toujours pensé être était loin maintenant, si loin dans les méandres de mon passé. Des incarnations, j'en avait tant connues et cette dernière avait marqué un renouveau. J'étais de retour après avoir dormis dans un corps et un esprit bien plus dignes de mon nom. Delphine dépassait de loin mes derniers réceptacles sur terre. Sa personnalité s'accordait à la perfection avec la mienne en plus de son inventivité. Je me souvenais de la navette qu'elle avait ramassée, celle de mon propre métier à tisser. Hermès était loin d'être le seul inventeur en Olympe, moi-même en faisait partie.

Invention...

J'étais en train de réfléchir à cela. Les Titans voyageaient en travers d'arches dont nous avions un besoin essentiel de localiser la position. A cause d'eux, nous ne pouvions même pas compter sur les pouvoirs à pleine puissance de Clio. Un autre stratagème serait le bienvenu et songeant à Artémis, je me mis à penser à ses dons de chasseresse. Elle avait déjà ses meutes et la Nature en mains. Y ajouter une autre carte ne serait pas de trop, encore fallait-il qu'elle soit réalisable.

" Ma soeur, il faudrait que l'on parle aussi de certaines de tes méthodes de chasse. Elles pourraient nous être plus qu'utiles en y couplant certaines de mes créations. "

Je m'étais adressée à elle par la pensée, uniquement pour ne point perturber le discours de Zeus. Hermès prenait pas mal pour son grade mais ce n'était qu'un juste retour. Son attitude à Sparte avait été plus que maladroit. Pire encore, elle avait attisé la colère et la fureur d'Arwen. Perdre ainsi le contrôle de soi était indigne d'un Olympien, fait que notre père ne manqua pas de rappeler.

Tenir son rang...

Ces quelques mots faisaient écho en moi. J'avais frappé Hermès pour le calmer et cela n'avait pas suffi à le faire quelque peu réfléchir. Son obsession envers Hazama et sa certitude de sa culpabilité sans avancer la moindre preuve tangible prenaient des proportions inquiétantes.

Le temps que père en finisse avec son discours et distribue ses missions, pas mal d'idées m'avaient traversée. Je laissais à la Chasse et à la Guerre le soin de répondre en premier. Calme glacée pour l'une et fureur à peine contenue pour l'autre. Au moins, Arès ne rejetait pas le demande de Zeus. L'imaginer en ambassadeur était tellement excentrique que je ne pus que louer ma maîtrise personnelle pour ne pas avoir éclater à cette annonce. Emporté et violent, le maître des Carnages avait malgré tout trouver un peu de répondant avant de partir. Quelques mots, un discours carrément venant de sa part. Et celui-ci parti, je pris la parole. Cela ne lui apporterait rien de nouveau et mieux valait l'envoyer là où il pourrait s'activer. Sa dernière phrase me fit l'effet d'un défi mais le relever ne servirait à rien en cet instant et prenant à mon tour la parole.

- Vous avez bien parlé père et je vous suis sur toute la ligne. Que nous devions nous maîtriser en tant qu'Olympiens est un devoir sacré. Tous en cette salle et parmi l'ensemble des divinités, avons des sentiments et des sensations que nous exprimons selon notre personnalité propre. Même Arès en possède. Ses passions premières sont la Guerre et les Carnages, le Sang et la Cendre et pourtant même lui a été capable d'aimer à un tournant de son éternité. Maintenant que tous en cette salle comprennent bien que la perte de contrôle suite à ces propres émois ne sera pas une excuse suffisante pour faire n'importe quoi avec ses dons divins et se réfugier derrière eux en traitant les autres d'insensibles alors qu'ils ne font que garder à grand renfort d'énergie leurs passions bouclées à double tour au plus profond d'eux. Répondre aux offenses et attaque physique ou encore cosmique n'est pas fruit de passion mais juste défenses envers des attaques contre nous. Maintenant que tous comprennent enfin que personne ici ne délaisse les autres et encore moins Thalie. Au risque de répéter les paroles de Zeus mais aussi de notre soeur Artémis qui vient de reprendre parole, je le redis aussi. Tous ici pensons à notre soeur enlevée et que cela entre bien dans la tête de l'ensemble des divinités présentes en cette salle. Maintenant pour en revenir à Arwen..

J'avais saisi fermement le rouleau que m'avait remis Zeus.

- Permettez-moi, père, de prendre connaissance du contenu de ces documents frappés de votre sceau que je sache au moins où je mets les pieds.

Et sa réponse obtenue, je poursuivis.

- Arwen sera difficile à apaiser après le choc qu'elle a reçu mais elle montre déjà l'étoffe d'une puissante déesse en reprenant de suite les rênes de Sparte la Sacrée. Ce qui m'amène à la suite des événements et notre retour en ces terres. Je lui porterai les excuses qu'elle est en droit d'attendre au vu de ce qu'il s'est passé. Son pouvoir ne doit pas être remis en cause. En l'absence du Haut Commandeur, elle est le Pilier de Sparte connue de tous les habitants et mérite ce titre selon les raisons que vous avez vous-même soulevées.

Et contemplant un instant la Muse de l'Histoire.

- Maintenant, en ce qu'il concerne Clio, je pense aussi que le mieux est qu'elle demeure auprès de vous. Sa présence aux côtés d'Hermès n'a pas été apaisante. Au lieu de calmer fermement les choses, elle a laissé planer un doute envers Arwen. Pour toute divinité dotée d'empathie, tout en son attitude le sous-entendait tout comme ses paroles. Suivre son cosmos et sa disparition ? Dire qu'elle reparaît à un moment de par trop opportun ? Mais te rends-tu comptes que ces seuls mots ont suffi à la dresser contre toi ? Elle a été plus que virulente verbalement envers Hermès car elle s'est sentie attaquée au plus mauvais moment mais elle s'est malgré tout, malgré le poids de sa douleur et de sa fierté de déesse mise à mal, contenue et n'a pas levé la main contre vous. Elle a enjoint à Hermès de quitter Sparte en sa qualité de messager des dieux avec un message envers Zeus témoignant juste de sa peur compréhensible au vu des événements. Arwen tremble pour les siens et devant Zeus et cela vous échappe ? Maintenant, en tant que Sagesse, je te reproche surtout le manque de clarté de tes propos envers elle. Tu as voulu ménager la chèvre et le chou, c'est très louable, mais cela demande bien plus d'implication que ce que tu as développé. Pour cela, il te faut être ferme, froide et juste. A chaud, tu n'as pas pu prendre la pleine mesure de ce qu'il se passait et que la déesse Arwen, car elle est une déesse comme nous, devait être traitée comme telle et avec des arguments plus percutants et surtout munis de preuves pour les étayer que ceux avancés lors de cette entrevue. En son esprit, elle a juste du croire que tu t'es liguée avec Hermès contre elle. Peut-être que je me trompe mais une vraie discussion ferme et calme avec elle est indispensable. Plus qu'Arwen elle-même, il en va aussi de la sécurité de Sparte et de ses occupants. Aussi, laisse-lui le temps de prendre le poids de sa charge et de souffler un peu. Elle a perdu ses deux parents et comme elle l'a dit elle-même, elle s'efforce à les chercher. Ce poids en moins, elle pourra redistribuer ses forces et son énergie. Mais pour l'instant, mieux vaut que seule Artémis et moi contre qui elle n'a aucune rancœur pour l'instant allions à sa rencontre. Arwen est vulnérable et ce n'est pas en la braquant qu'on pourra la sauver et la ramener vers nous.

Mes paroles étaient dures mais au moins, Arès n'était pas là pour s'en réjouir comme les autres. Autant être ferme et lui montrer que la vie était cruelle et que pas mal de drames pouvaient être évités juste par simple discussion dans un cadre apaisé.

" Pardonnez-moi cet envol, père, mais si les choses se reproduisent, je ne serai pas forcément là pour empêcher les attaques que Clio autant que Hermès aurait pu recevoir. Au moins, Arès n'a pas entendu cela. Mais sachez que ce n'est pas par plaisir que je l'ai mise devant les faits mais bien pour lui ouvrir les yeux. Hazama est un proche d'Arwen et qu'elle ait été affectée tombe sous la simple logique. Clio est encore si jeune et n'est pas une guerrière alors qu'Arwen a eu tout le loisir de s'entraîner et de développer son cosmos. Elle a des dons encore inconnus et au fond de moi, j'ai la certitude qu'elle aurait pu se mesurer à Clio, à Hermès voire moi. Cela ne l'aurait pas effrayée alors qu'elle tremble devant vous. Au moins, cela, j'en suis certaine. A défaut de vous obéir par amour, elle le fera par crainte, le temps qu'Artémis et moi remettions de l'ordre à Sparte.

Apprenez aussi que l'une de mes chouettes est auprès d'elle pour la veiller voire la surveiller et me prévenir en cas de soucis. Je garde les yeux sur tout, père. "


Sur ces mots, je laissait passer un blanc avant de reprendre sur un autre sujet de conversation tout aussi important. Celui du maître du Sommeil.

- Maintenant que ceci a été dit, je pense que l'on peut passer à la suite. Car plus de nos égos et de nous-mêmes, c'est sur notre avenir que nous devons surtout nous pencher. Notre avenir et certains pièces d'échec plus qu'importantes en ce nouveau jeu. En ce qu'il concerne le sort d'Hypnos, je me fie à votre Sagesse, père. Il est emprisonné de par votre ordre et pour des motifs plus que graves envers la terre, l'humanité et même nous. De par ses pouvoirs, son passé et ses liens plus que puissants avec Thalie, il demeure une menace certaine en cas de retour. Moi-même suis sans défense contre ses dons sur le Sommeil. Trop de périls entoureraient son retour et mieux vaut se répéter que laisser les choses se perdre dans les méandres du passé. Pour en revenir à Thalie, je pense que si elle a effectivement été enlevée pour elle-même et uniquement pour elle-même, cela implique que le ou la responsable devait la connaître depuis longtemps et peut-être même que cela était réciproque. Ce qui peut exclure Cronos. Hormis frapper en plein Olympe et marquer les lieux de terreur, il n'en a rien à faire d'elle et plus encore, n'a certainement pas eu le temps de la croiser lors de ses siècles d'emprisonnement. La facilité peut-être ? Après tout, il est plus simple de s'emparer d'une Muse, divinité pacifique par excellence, que d'un dieu des Carnages en sa forteresse. Je suis parfaitement en accord avec cela. Seulement, Artémis qui porte encore les marques des plaies qui lui ont été infligées plus que récemment a du passer quelques instants dans l'inconscience la plus totale. Son temple et celui d'Apollon sont en morceaux et de part sa qualité de déesse de la Chasse, elle est autrement plus redoutable lors d'un affrontement direct que Thalie qui, elle, bénéficiait en plus de la protection des sceaux de Foudre de Zeus. Aussi, la facilité ne peut être la seule cause de ce choix précis. Si c'était que cela, autant prendre un plus gros poisson hors du palais. Prendre Artémis aurait donné encore plus d'éclat si tel avait été sa volonté de prendre l'un de nous. Enlever une déesse et supprimer une combattante en puissance. J'en reviens donc au fait qu'ils se connaissaient. Au moins la complice de Cronos en voulait à Thalie ou convoitait quelque chose qu'elle seule possédait voire les deux.

Terreur, haine, vengeance et avertissement, tout s'accorde à merveille. Je conseillerai au moins pour le cas de la complice de chercher parmi les proches de Thalie. Ceux qui ont pu la côtoyer. Quant à Hazama, Cronos a pu avoir l'occasion de faire d'une pierre deux coups. S'il se trouvait au palais de Zeus et quasi à quelques pièces de distance, Cronos n'aura eu qu'à tendre le bras pour s'emparer d'un mortel.


Et me redressant, je pris le temps d'une profonde inspiration. Les images se rassemblaient dans ma tête. Les principaux membres de la famille incarnés se dressaient soudain face à moi.

- En ce qu'il concerne Sparte, Artémis et moi serons les mieux placées. Pour l'Olympe, nous savons tous que rares sont les nôtres à avoir été éveillés, restent les Enfers et la famille d'Hypnos qui ne peut que connaître son épouse adorée. Thanatos n'est pas incarné en cette époque et les Oneiroi se limitent aux mondes des rêves. Sans nul doute, êtes-vous le mieux placé pour leur parler, père. S'ils ont eu un contact même infimes avec elle, nous aurions déjà un début de piste.

Puis, reprenant ma pause de penseur.

Et Eris ? Qu'en est-il d'elle ?

Ne cherchant pas à inquiéter davantage Clio et Hermès encore trop perturbés, je m'adressais directement à Zeus.

" Qu'en est t-il de la Discorde, père ? Eris, la soeur d'Hypnos, a disparu depuis des années voire des siècles mais elle était aussi une divinité malveillante parmi les pires. Je ne sais ce qu'elle est devenue mais elle doit encore exister. Creuser de son côté pourrait être intéressant. "

Me relevant lentement, je me mis à marcher, en cette pause pensive qui était la mienne.

- Et parlant des divinités des Enfers. Hormis Hypnos, seule Perséphone est incarnée. Je vous rejoins aussi au sujet du rosaire, le reconstituer calmera un peu l'ardeur des spectres qui sont plus accoutumés à suivre Hadès ou ses deux anciens sbires que notre tendre Coré. Le tout sans trop les brider non plus. Cette armée toute infernale soit-elle doit être prise en compte pour l'avenir et toutes ses possibilités. Je crains que même eux ne soient pas de trop pour cette bataille qui s'annonce décisive contre les Titans. Ce qui nous ramène encore à Sparte et son idéal de faire évoluer les trois mondes. Le Sanctuaire, les Enfers et l'Olympe réunis en un seul lieu, l'image est forte comme devra l'être l'armée qui fondera sur les ennemis. Les Titans doivent être vaincus et pour cela, une véritable union entre nos forces sera indispensable.

Seule une concorde totale entre nous nous permettra de vaincre. Aussi, nous devons être unis plus que jamais auparavant même si certains se sont vu face à leurs erreurs comme je l'ai été moi-même, qu'au lieu de se morfondre et se remplir de rancœur, ils en retirent les leçons et en ressortent plus grands. C'est en apprenant de ses blessures et de ces défaites passées qu'on surpasse toutes les épreuves. Maintenant, si vous le permettez, père, je vais me retirer et partir pour Sparte avec Artémis.


=> Sparte avec Artémis
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Vient à mon aide, encore une fois, dieu de la Bonne Fortune Very Happy

édit: ... Hermès mais qu'est-ce que t'a fichu avec la chance? O_O


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Topic rouvert, seuls Zeus et Hermès sont encore présents en plus de Clio au moment de sa tentative

L'ordre de passage est le suivant,

Cronos
Clio
Hermès
Zeus


Bon jeu à tous les quatre ^^


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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeJeu 16 Oct - 19:41

Arrow Projection Astral depuis le Cronos Labyrinthos

À nouveau... Le monde semblait tourner au ralentit tandis que la température baissait brutalement autour de la petite muse de l'histoire... De nouveau et à travers le temps et l'histoire, dans les yeux d'une enfant aux pupilles couleur du ciel, se mirent à briller deux petites étoiles d'une lueur maladive... Alors qu'à nouveau, le monde se teintait de noir et de blanc dans le regard de la petite Clio. Coup du sort bienveillant et spectateur de cette vision monochrome, tu n'étais pas la seule à vivre hors du temps en ce battement de cœur et, alors que tu observes autour de toi: tu vois la lueur de vie et de conscience dans les orbites de tes proches: Zeus et son regard furieux d'un blanc laiteux semblent lui aussi prit dans les méandres du temps mais, ne te trompe pas, il est parfaitement conscient de ce qui est en train de se passer... Enfin, il le sera très prochainement, contrairement à ton frère qui, impuissant sous le voile noir et blanc qui t'entoure: ne peut que te suivre du regard alors que tu ressens une présence aussi froide que la mort, glisser dans ton dos à la manière de la lame d'un poignard caressant sa peau en attente de la prochaine morsure...

" N'ai nul crainte, mon enfant... Je n'ai point d'arme sur moi... Je n'en ai pas besoin et cela, tu le sais bien..."

Siffla une voix en dessous de toi alors qu'un long serpent d’ébène vint naitre de ton ombre et glisser le long de ta jambe pour lentement, remontant le long de ta silhouette fine avec une lenteur presque perverse alors que tu te retrouves ceinturé d'anneau une fois que le reptile obscure te fixe droit dans les yeux: t'infligeant les étoiles violacées de son visage dans les tiens avant que, ne se changeant en brume sombre, celui-ci ne prenne l'apparence du masque de l'intrus, du masque de celui que tu as déjà rencontré dans cette même salle il y a peu, le visage même de l'ennemi mortel de ton géniteur. Il était là, a la vue de tous, le masque de cosmos et d'étoile, le visage que prenait l'ombre du roi des Titans quand son ombre souillé le flux du temps d'image et de sentiment ravageur: Cronos était là et tu le ressentais alors que son regard lourd de puissance se posait sur ta personne, il était là pour toi. Lentement, le voile d'ombre qui recouvrait la silhouette du titan se dissipa lentement en un fin brouillard toxique quand une main légère et délicate vint saisir le menton de la belle muse de l'histoire et qu'une autre, attrape la base du menton du visage sans expression du roi infanticide lorsque sa voix, emplie de malice et d'espièglerie derrière cette face de fureur, glissa doucement aux oreilles des dieux présents et piégés dans le temps.

" Quelle enfant délicieuse mais impertinente tu fais, toi qui es ma petite fille: à croire que mes petits-enfants sont aussi décevants que mon bâtard de cadet, il doit tenir ça de sa mère... Mais je m'égare... Je devrais profiter du temps que j'ai à passer avec ma famille... Du moins, faudrait-il qu'ils puissent agir pour cela ? Courage mon fils, tu ne tomberas pas deux fois dans les affres du temps . "

Découvrant alors un sourire empoisonné, le titan se dévoila alors Ne dépassant pas la jeune muse en taille, le père de Zeus avait l'apparence et la fragilité d'un enfant...Mais, quiconque croisant son regard pouvait pleinement comprendre que ce n'était là que son apparence: en son regard rougeoyant bruler le feu de celui qui avait régné sur le monde dans les temps mythologiques. Laissant sa silhouette frêle glisser vers la stature du dieu des voleurs, le roi des titans eut un sourire des plus amusé avant de lancer un regard narquois vers sa progéniture qui, semblait réagir si lentement... Le voyait-il ? L'entendait-il ? Allait-il assister à l'horrible perversion qu'il s’apprêtait à commettre ? Tel un enfant taquin, il dansa d'un pied sur l'autre avant que sa forme sombre n'étreigne la jolie muse de dos, laissant son visage se glisser le long de l'épaule de la jeune femme tout en prenant son temps pour respirer son parfum... Fermant les yeux un court instant pour s'enivrer de sa douce fragrance tandis que sa voix revint alors emplir la salle du trône alors que ses mains vinrent se joindre au niveau du ventre de la petite muse à présent otage des mains de Cronos.

" Voici donc à quoi se limite mon héritage . À un imbécile avec des ailettes aux pieds, une petite idiote qui vient de se jeter dans mes griffes et a toi ? Par Gaia, pourquoi a tu l'erre si vieille, mon fils ? Tu fais peine à voir... On voit bien que je n'ai pas prit part à ton éducation... Où sont tes enfants ? Où sont tes frères ? Dis-moi, Fils... Pourquoi es-tu seul ?"

S'amusât le titan en venant doucement caresser la joue de la jeune muse de la sienne avant que, dans un sourire, il ne vienne glisser sa langue derrière le lobe de l'une de ses oreilles: dégageant alors un peu de fumée noire sous passage de celle-ci alors que le cosmos de Clio se mit à chuter brutalement, se faisant doucement engloutir par le Dunamis du roi des titans qui, remontant une main au niveau de la gorge de la muse, se mit à la saisir entre ses doigts avec lenteur sous les yeux des deux dieux impuissants. Desserrant son étreinte sur elle, le titan la retourna pour se retrouver face a elle: son regard couleur sang venant plonger dans l'azur des yeux de Clio tandis que ses mots, se teintèrent doucement d'un horrible ton de mise à mort.

" Ta fille m'a défié une fois de trop... Profites en bien, fils... Voit la premiére leçon que t'offre ton pére..."

Fit-il en savourant les dernières syllabes de ce mot avant que ses lèvres n'épousent celle de la muse en un long baiser funeste... Lentement, le corps de Clio se teinta lui-même de noir et de blanc, perdant toutes ses couleurs, perdant toute son énergie: laissant son ultime souffle de vie être dévoré par le roi des titans qui, ne laissa d'elle qu'une coquille vide avant de la laisser tomber à ses pieds. S'essuyant la bouche d'un sourire repu, le roi des titans lança un dernier regard aux deux dieux restants.

" Voila comment on éduque ses enfants, j’espère que je n'aurais plus a le faire pour toi..."

Terminât-il en riant doucement avant de partir dans un rire franc alors que le temps reprit son cour normal: faisant disparaitre Cronos qui, dans un dernier éclat de rire, demandait à son fils s'il l'avait vu dévorer sa fille...

Arrow Fin de l'apparition, le temps redevient normal
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeJeu 16 Oct - 21:43

[Faut croire que Cronos a voulu se venger de la chance de Zeus ><]

Hermès était sûr qu'il n'y avait personne d'autre dans le temple de Zeus au moment des faits, ce qui contredisait la voix féminine que Clio avait entendu. Elle devait bien appartenir à quelqu'un, non?Clio n'eut pas le temps de appesantir plus sur le sujet, car Zeus leur annonça que dorénavant ils pouvaient parler en tout sécurité, Cronos ne pourrait plus les espionner. Il leur fit ensuite un résumé de tout ce qui venait d'être dit en reprochant durement au Voleur divin son comportement à Sparte et leur confia des missions.

"Aller à Sparte et retrouver Arwen... Après ce qui c'est passé la dernière fois je ne suis pas sûre que se soit une bonne idée."


Elle pouvait toujours essayer, mais la vindicte d'Arwen risquait d'être trop forte si elle le faisait maintenant. Peut-être devait-elle laisser ses soeurs y aller seules pour le moment, et dans l'absolu les rejoindre plus tard. Artémis proposa elle aussi qu'elle reste en arrière.

"C'est peut-être le mieux qui me reste à faire. Je pourrais essayer de trouver des informations dans les deux livres que m'a remis Tsubaki. Ou alors peut-être essayer de..."

Une autre idée venait de germer dans son esprit. Une idée qu'elle décida de mettre en œuvre dès que possible. Elle prêta une attention discrète au départ d'Arès qui parti dès que sa mission lui fût donner. Mission très étrange et surprenante d'ailleurs. Arès, faire de la diplomatie?

"La Guerre diplomate? l'Olympe est-elle perdue à ce point-là pour que père en arrive à de telles décisions?"

Puis, elle écouta calmement la remontrance qu'Athéna lui accordait. Une leçon sur comment son comportement avait pût blesser Arwen au point qu'elle s'était dressée contre elle. En un sens c'était peut-être compréhensible. Clio fronça les sourcils, signe qu'elle réfléchissait. Peut-être devrait-elle avoir une autre discussion avec sa nièce, lorsqu'elle se serait calmée bien sûr.

"Athéna, transmet à Arwen que je ne souhaitais pas la blesser et que si elle le désire, nous pourrions avoir une autre discussion en ta présence."
Transmit-elle par télépathie.

Avant le départ de ses deux soeurs, Clio fit apparaitre son livre d'Histoire et se servit de ses souvenirs pour leur dévoiler la scène de l'enlèvement de Thalie. En n'ommettant pas la mystérieuse voix féminine qui avait fait flanché ses certitudes envers Hazama. Une fois cela fait, elle voulu une nouvelle fois projeter son esprit dans les flots du temps et...

Et alors le cauchemar commença. Elle ne s’aperçut de rien au premier abord, mais soudain la scène eut une impression de déjà vu... Le monde devint noir et blanc comme à l'Aréopage. Cronos était-il dans la pièce? Qu'avait-elle fait?

"Cronos est... Ici?"


C'est alors que le dieu du Temps apparût derrière-elle, si proche qu'elle en eut des frissons et voulu s'éloigner de lui pour courir vers son frère et son père. Mais il était trop tard, bien trop tard. Cronos lui disait de ne pas avoir peur, et elle faisait de son mieux pour rester la plus insensible possible. Mais tout son corps tremblait. Son geste allait lui couter, beaucoup lui couter. Elle voulu encore une fois se dégager lorsqu'il la prit par le menton.

-Laisse-moi tranquille ! 

Mais elle était du Temps, à la merci de ce dieu qui allait la punir pour ce qu'elle avait fait. Elle ne pouvait rien faire parce qu'elle n'était pas une guerrière comme Athéna ou Artémis. Pourtant, elle aimerait que tout cela cesse. Toujours aussi impuissante, Clio fût contrainte de laisser Cronos se coller à elle et faire d'elle sa poupée. Il n'était pas violent non, loin de là. Mais la douceur dont il faisait preuve avait un gout de mort.

"Cela t'amuse, monstre..."

Si elle avait été un peu moins éveillée, elle se serait sans doute mise à pleurer devant cette douce perversité. Soudain, tout son cosmos fut aspiré et elle ne pût retenir un hurlement alors qu'un vide affreux emplissait son corps. Tout ceci avait un air de famille avec les antiques tragédies grecques. La pauvre victime qui aimerait se débarrasser de son bourreau, mais qui ne pouvait pas car elle était entravée par quelque chose.

"Puisses Zeus et Hermès me pardonner l'horrible spectacle que je leur donne... Ils doivent me trouver pitoyable..."

Et Cronos de continuer son horrible oeuvre tandis que Clio restait tout aussi impuissante. Une impuissante qui la révoltait et qui, si ça avait été possible, aurait provoqué chez elle une réaction bien plus violente que la gifle à laquelle Hermès avait eut droit quelques minutes plus tôt. 

Puis vint ce qui était sans doute l'apothéose de cette horrible spectacle, l'instant dramatique absolu de cette tragédie. Après quelques paroles adressées à Zeus, Cronos donna un long baiser à sa petite fille à peine sortie de l'enfance. Un baiser qui hérissa tout le corps de l'enfant, tandis que l'âme de la Muse se sentait expulsée de ce corps si jeune.

"Non! Non! Pas ça! PAS CA !!!"


Mais elle ne pouvait rien faire, elle n'avait jamais rien pût faire. En cet instant plus qu'en n'importe quel autre, la jeune divinité n'avait été que la spectatrice malheureuse d'une histoire. Sa propre histoire. Et pendant que Cléo s'effondrait, morte à jamais, Clio s'envolait anéantie poursuivre le court de son existence. Sa prochaine incarnation connaitrait-elle le même sort funeste que cette pauvre petite humaine trop tôt arrachée à ses parents?

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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeVen 17 Oct - 16:53

Ainsi furent les choses, forcément ses paroles n'ont eu aucun effet et pire, il fut remis à sa place aussitôt. C'était si logique à la fois, il aurait dû se taire et rester dans le plus grand silence vu comment on le traitait. Même Zeus finissait par une remontrance qui le mit hors de lui mais Hermès se retint de se lever pour s'en aller sur un coup de tête.

Voilà encore une fois, on ne le voit que comme un enfant, voleur et menteur à souhait. Autrefois, il adorait qu'on le voie ainsi mais peu à peu, avoir une telle image n'apportent pas que des bonnes choses. Au final peu importe, rien ne changeait avec tout ce qu'il avait pu dire. Fallait avouer qu'il y avait pas besoin de parler.
 

-Humf !

Ce fut la seule réaction quant à la suite des événements. Arès aller aux nations unies ? Ne serait-ce pas un rôle plus adapté à Athéna ou bien à lui ? Comment Zeus pouvait-il confier une telle chose à lui ? Tout ça l’écœurait au plus haut point, pas la moindre violence hein ? Bizarrement entendre ça le fit légèrement sourire, demander à Arès de rester dans cette conditionné devait certainement pas lui plaire. Comme quoi on pouvait trouver des plaisirs simples et qui sont à côté.

Et si après tout ça, il s'était trompé sur toute la ligne ? Peut-être qu'il n'agit que par pure impulsion émotionnelle au point d'agir sans même comprendre à quel point il faisait les erreurs.


*-Je vois... Des erreurs hein ? De toute façon je ne suis qu'un voleur et un menteur...*

Sa main droite serra le rebord de son trône qui se déforma comme s'il avait été prévu pour mais en le relâchant, ce dernier reprit sa forme normale. Tout ceci le fit bouillonner mais contrairement à ce qu'on pouvait croire, le dieu laissa cette colère s'écouler et se calmer pour ne laisser qu'un calme pesant... Trop pesant. Sa colère venait de prendre fin.

Son regard à présent paisible et se posa sur les autres divinités s'en aller pour accomplir leur mission avant qu'il ne reste que Clio et Zeus encore sur place. Voir Perséphone... Peut-être qu'elle pouvait le comprendre, elle aussi avait perdu une personne qu'elle aimait. L'image du dieu farceur et rigolard ne tenait plus vraiment la route de toute façon après ses actes... Oh il pourrait encore jouer avec ce rôle mais pas pour le moment.

Pour une fois après avoir été en colère pour la première fois de sa vie, il put contempler tout ce qui allait se passer dans une certaine mesure... Du moins jusqu'à que son corps soit pris dans un ralentissement du temps bien trop important comme ça. Si son corps était comme bloqué, son esprit et son regard lui montraient une scène des plus désagréables sans pouvoir faire quoi que ce soit.

Cronos ! C'était donc... Un enfant ? Non, c'était impossible, ce n'était qu'une apparence qui cachait là un être bien plus ancien et bien plus puissant qu'il ne l'aurait cru. Si jamais il avait été capable de bouger, son seul réflexe aurait été de reculer le plus rapidement possible mais dans cet état, utiliser ses sandales ailées fut comme dans un ralentit extrêmement long.

Même Zeus semblait ne pas pouvoir bouger à la vitesse de l'éclair. Manipuler le temps apportait un tel avantage qu'Hermès ne voyait pas comment Cronos pouvait être vaincu s'il avait le temps de son côté.

Le voir s'approcher de lui le fit s'affoler à un point qu'il ne connut jamais le besoin de s'écarter absolument. Mais finalement il ne lui fit rien, Cronos n'était pas là pour les tuer . Alors pourquoi ? La réponse ne tarda guère à arriver ; Clio.

Non pas elle ! Cette fois la peur prit place à la fureur, si jamais il devait lui faire le moindre mal... Même Hermès ne pourrait anticiper à l'avance cette réaction si violente.


*-Non ! Ne la touche pas ! Ne lui fais pas le moindre mal !*

Rien à faire, la scène devenait de plus en plus morbide et sans pouvoir agir, il ne put que voir l'un des êtres les plus chers à son coeur à la merci du roi des titans. Non ! Il refusait ça ! Pas question de perdre encore une autre personne... Calypso... Thalie... Et si rien ne se faisait, Clio allait être la prochaine.

C'est toujours avec cette même lenteur que son portail dimensionnel avait la ferme intention de déverser sur Cronos un flot d'armes et de métal en tous genres.


*-Non... Clio...*

Pas encore non ! Le temps reprit son cours et c'est une dizaine d'armes qui furent projetés là où Cronos se trouvait à peine quelques instants. Toujours avec la même rapidité, Hermès se rua sur Clio pour l'attraper dans ses bras avec affolement en tombant à genoux dans sa maladresse.

-Clio réveille-toi... Tu ne peux pas me laisser seul... Non... Pas toi... Tu avais dit que tu serais avec moi... Ne m'abandonne pas... Je ne veux pas revivre encore une fois la même chose...

Enfonçant sa tête contre le corps inerte, le dieu ne put que fondre en larmes alors que le souvenir de la mort de Calypso lui revint comme une cicatrice qui ne put se refermer. Pleurer... Uniquement pleurer... Il n'y avait que ça à faire. Pleurer et maudire son incapacité à pouvoir sauver les êtres qu'il aime le plus.
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeSam 18 Oct - 14:40

Plus que l’annonce des anneaux de pouvoirs ou celle du retour de leur grand-père, ce furent mes choix concernant tant Clio qu’Arès qui semblèrent faire réagir mes enfants. Les uns osant le dire à voix haute, les autres ne pouvant me cacher ce qui dans leur esprit transparaissait déjà sur leur visage et dans leur yeux étonnés.

Clio semblait avoir encore bien du chemin à faire avant de se voir accorder la confiance de mes deux autres filles, son incapacité à se souvenir de ce qu’elle fut associée à son apparence frêle et juvénile ne l’aidant résolument pas à paraître sous son meilleur jour.

Quand à Arès en tant qu’émissaire, je ne m’attendais pas à ce qu’aucun d’eux ne comprenne, si ce n’est peut-être la Sagesse elle-même. Le monde avait changé, certains de mes enfants eux-mêmes avaient changé, et pas forcément en bien. D’Hermès et de Clio, je ne retrouvais que des vestiges de ce qu’ils furent par le passé. Etaient-ils donc devenu si faible, si décadent ?

*Ont-ils donc perdu toute confiance en moi ? Ne peuvent-ils comprendre ce qui est pourtant évident ?*

L’Homme était devenu querelleur et têtu. Son orgueil l’avait détourné de nous, de lui-même, de ce à quoi il était prédestiné. Si je voulais attirer de nouveau leur attention, je ne pouvais désormais me contenter de leur taper sur l’épaule. Il me faudrait y aller à coup de marteau, ce n’est qu’ainsi que j’obtiendrais leur attention.

Certes, je comptais sur le zèle de mon ainé dans sa nouvelle mission, certes s’était faire preuve d’un esprit calculateur, mais quel roi refuserait d’utiliser ses sujets, fussent-ils ses enfants, pour voir son règne prospérer ?

Restant silencieux alors que le dieu sanglant quittait le premier notre assemblée, j’accompagnais son départ d’un sourire satisfait. Si certains de mes enfants avaient effroyablement changé, lui était resté le même, un être que je savais contrôler, un être dont je connaissais à chaque instant les pensées, chose qu’il ne pourrait jamais me rétorquer.

*Vas mon fils boucher. Va donc semer l’effroi et la mort en mon nom. Qu’en ce jour, l’humanité toute entière se réveille sous ta poigne, que l’homme sorte enfin de son aveuglement. Prends-les par le cou, et force les a te regarder droit dans les yeux. Qu’ils comprennent enfin à quel point ils se sont fourvoyés. Rappelle-nous à eux, rappelle-moi à eux. Que mon retour n’en apparaisse que d’autant plus salvateur et triomphal.*

« Clio agira selon sa conscience, maintenant qu’elle a entendu vos pensées. Pour ma part, j’ai foi en son discernement. Bien qu’affaiblie et incomplète, elle n’en demeure pas moins de mon sang. »

La blâmer outre mesure ne servirait de rien, sinon à briser d’avantage son essence déjà en morceau. Je ne tenais pas à avoir un deuxième Hermès sur les bras, lui qui tachait après mon sermon de contenir sa colère, une colère qui s’il apprenait à l’utiliser, pourrait bien le sortir de son inaction.

*Hum… La colère est effectivement un sentiment préférable au désespoir, mais s’il s’égarait encore dans sa quête absurde ? S’il devenait plus fou encore ?*

La question ne se posait même pas. Si je devais en arriver là, je n’hésiterai pas. Rien ne se mettrait en travers de mon chemin pour restaurer mon héritage, pas même mon dernier fils.

« Partez avec ma bénédiction mes filles chéries. Que la bénédiction du maître des nuées vous accompagne et vous éclaire. »

Les pensées acérées d’Athéna ne cessaient de me parvenir depuis maintenant un instant et faisaient l’éloge de sa grande sagacité. Elle non plus ne semblait pas avoir été victime du temps, ce qui me donnait un peu d’espoir pour l’avenir de notre assemblée encore si clairsemée.

*Nous sommes encore si peu, même mon harpie d’épouse me manque…*

Que n’aurais-je pas donné à cet instant pour la revoir, même pour l’entendre me crier dessus, m’accusant de tous les maux de la Terre comme elle en avait l’habitude et me reprochant mes anciennes conquêtes terrestres…

*Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…*

"Tu es sage autant que vaillante Athéna, tes actes comme tes pensées t’honorent. Tu es l’orgueil de l’Olympe, et j’ai foi en toi. Je te laisse t’occuper de la fille d’Hypnos et de Thalie que tu connais bien mieux que moi. Quant à la Discorde…"

Ce fut alors que l’Histoire nous fit partager une de ses visions, nous remontrant l’enlèvement de Thalie des mains d’un être dont la voix me glaça le sang.

« Mais… Cette voix… Cette voix ! C’est celle… ! »

Il n’y avait aucun doute, c’était bien la voix féminine chargée de venin et de malveillance que j’avais entendu dans les souvenirs de Thalie quand je m’étais immergé en eux. Cette même voix que je ne parvenais pas à identifier malgré mes efforts les plus sincères.

La vision s’achevait sur l’absorption de Thalie dans une sorte de serpent fait de cosmos, juste avant qu’une ombre qui ne pouvait être que celle de Cronos ne fasse apparaître le portail par lequel cette mystérieuse femme s’échappa.

*Mais… Comment a-t-elle put rentrer à mon insu dans mon palais ? Cronos !*

La situation était encore plus critique que ce que j’avais pu imaginer. Cronos pouvait apporter des troupes directement dans nos lignes ! Combien de ses soldats avait-il bien put déjà déployer ? Combien étaient peut-être déjà présent dans mon palais, prêt à frapper ? A saborder nos défenses ?

*Non, non, du calme, même s’ils savent dissimuler leur cosmos, je dispose de bien d’autre moyen pour les détecter, et seul un dieu de ma puissance saurait véritablement anéantir les défenses de ma montagne.*

Aucune alerte n’avait retentis depuis l’enlèvement de Thalie, c’était donc que très probablement, aucune intrusion n’était à déplorer. Même Cronos n’avait su faire apparaître son portail sans que j’en sois immédiatement informé. Il ne restait au fond que le problème lié à son ombre et à son emprise infernal sur le flot du temps, là où il était le plus grand d’entre nous…

J’allais alors prendre la parole quand soudain le corps de Clio se couvrit de lettres de lumière et s’effondra comme une marionnette dont on aurait coupé les fils.

La voyant comme au ralentit tomber de tout son corps, je ne crus pas au début ce que mes sens me scandaient à l’unisson, son cosmos, son âme, tout avait disparu !

« Clio ! »

Hermès s’était déjà précipité à son chevet, ayant lancée une attaque droit dans le mur face à lui comme s’il avait voulu atteindre un ennemi visible seulement par ses yeux.

« Hermès attention ! »

Trop tard, les bras de mon fils se resserrèrent sur un corps mort, complètement vidé de toute trace de la muse de l’Histoire et commençant déjà à se flétrir. Je m’attendais au pire, mais seules les suppliques du messager des dieux suivirent. Quoi que fut cette malédiction de lumière, elle ne s’activa pas.

« Hermès… »

Me déplaçant en un éclair à ses chevets, je marquais un temps de pause pour observer et analyser la situation. Ce qui venait de se passer demeurait encore un mystère à mes yeux, mais Hermès lui avait vu quelque chose, cela ne faisait aucun doute.

Posant doucement ma main sur son épaule tandis qu’il sanglotait tout contre une enveloppe corporelle tombant maintenant en poussière, je tachais de le ramener à la raison.

« Mon enfant, ce que tu sers à l’instant n’est pas ta sœur. Plus aucune trace d’elle ne demeure céans. Comprends-tu ? Quoi qu’il se soit passé, son âme, son essence, ne sont plus ici. Je ne puis que supposer que son corps a subi quelques attaques l’ayant endommagé au point de ne plus pouvoir la recevoir, car l’autre hypothèse serait qu’elle ait été absorbée hors de lui, ce qui est parfaitement impossible sans l’intervention physique d’un dieu surpuissant… »

Encore une fois, Cronos. Avait-il vraiment aspiré l’âme de Clio hors de son corps ? Comment ?

« Le flot du temps ! »

Oui, c’était ça ! Ca ne pouvait être que cela ! Ce qui voulait dire…

« Vite lâche là ! »

Arrachant mon enfant à la dépouille quasi décomposée de sa demi sœur de peur que Cronos s’en serve comme d’un passage pour le prendre lui aussi, celui-ci en arracha au passage des morceaux qui me touchèrent, portant avec eux, une partie de cette malédiction encore en suspens.

A peine le fragment de cendre m’eut-il effleuré que je fus propulsé dans un souvenir que je compris instantanément être celui du responsable de cette forfaiture.

Lentement, je le vis émerger du flot du temps, là où Clio avait tenté de plonger encore une fois malgré mon avertissement, je le vis tournoyer autour d’elle comme un vautour, se gorgeant de sa sensation de puissance alors qu’il détruisait petit à petit son corps en y insérant son propre cosmos nihiliste.

*Cronoooooooooooooos !*

Je hurlais, je voulais le frapper de ma foudre, mais ce n’était qu’un souvenir, rien ne pouvait plus y changer quoi que ce soit.

*Clio…*

Ne détournant pas les yeux lorsque mon père lui déposa un baiser fatal sur les lèvres avant de disparaître, je gravais à jamais cette image du regard terrifié de mon enfant dans ma mémoire. Aussi incroyable que cela pouvait bien paraître, j’avais maintenant encore d’avantage de raison de réduire à néant celui qui, revenue de la tombe, n’avait toujours pas compris la leçon qu’il y a des millénaires, je lui avais donné.

*Misérable parasite ! Imposteur ! Fourbe et lâche opportuniste ! Toujours à te terrer dans les ombres, à frapper dans mon dos ! Comme je regrette d’avoir été à l’origine de tant de souffrance pour toi sans que tu n’en succombes ! Cette fois je te promets de t’enterrer si profondément que plus jamais tu ne te relèveras !*

Les mots plein de fiel de mon paternel me traversaient l’esprit comme autant d’aiguilles chauffées à blanc, mais au moins, au-delà de l’évidente provocation qu’ils étaient, ils m’apprenaient au ton de cette voix juvénile que son apparence ne devait pas être plus âgée que celle de la muse qu’il venait de briser de son pouvoir.

La vision cessa alors, et je me retrouvais en face d’un tas de cendre, avec Hermès toujours fermement empoigné à l’épaule. Combien de temps s’était-il écoulé ?

« J’ai vu… J’ai vu celui qui a fait ça, et comment il l’a fait… Je n’ai rien sut faire… Rien… Moi le père de l’Olympe… »

Le message était évident. Sur son terrain, Cronos était d’un tel niveau que même moi je ne saurai l’empêcher de nuire.

Relâchant ma poigne de fer de l’épaule de mon enfant, je n’eus à cet instant qu’une unique pensée en le voyant. Apollon lui avait fait don d’une vision mineure !

« Hermès. Nous sommes à présent les deux seuls Olympiens à pouvoir accéder au flot du temps, mais ce qui est arrivé à Clio est la preuve que mes pires soupçons été véridiques. Désormais, j’interdis formellement à tout autre que moi d’accéder au domaine de tous les possibles. Ta sœur a perdu son enveloppe corporelle à cause de cela, et même si elle conserve la possibilité de s’incarner à nouveau, nul ne sait combien de temps son errance dans les éternités aveugles va durer. Peut-être ne la reverrons nous pas avant des mois, des années, voir des siècles ! Comprends-tu ? Nous ne pouvons pas nous permettre de te perdre toi aussi. »

Je prenais la pleine mesure de l’effroyable perte que nous infligeait cette découverte macabre, mais aussi pénalisante qu’elle fut, elle ne pourrait être pire que le massacre des miens devant mes yeux impuissants.

« Je sais que tu es fort mon fils, plus fort que ta pauvre sœur. Mais Cronos est infiniment plus fort que toi. Qui sait jusqu’où son pouvoir peut aller dans le flot du temps ? S’il te prenait toi aussi, je… Ne me force pas à devoir regarder aussi ta mort. »

Je voulais à cet instant le prendre dans mes bras, mais je ne le pouvais pas. Pas plus que ne pouvais verser de larmes pour ma fille chérie tombée sous l’attaque sournoise d’un fou furieux. J’étais plus qu’un père, j’étais un roi, et un roi ne devait jamais montrer ses larmes…

« Reprends-toi maintenant mon enfant. Clio reviendra, je t’en fais la promesse. La mort n’est rien pour nous. Thanatos n’a aucun pouvoir sur les immortels, pas plus que n’en ont les enfers. L’âme de ta sœur trouvera un moyen de rejoindre notre réalité, il nous faut croire en elle, et faire preuve de patience. Son sacrifice ne sera pas vain, j’en fais ici le serment. Cronos se montre de plus en plus audacieux, mais s’il n’apparaît pas encore devant moi, c’est qu’il se sait encore trop faible pour m’affronter. C’est donc qu’il reste encore un espoir, un espoir pour nous tous. »

Prenant alors mon plus jeune fils par les épaules, je le fixais droit dans ses yeux mouillés avec un regard empli d’une résolution inébranlable.

« Oublis ta tristesse mon fils, Clio ne voudrait pas que tu t’apitoie sur toi-même ou sur son cadavre. Ecoute ta colère, vengeons tes sœurs, ensemble. »
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Hermès
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Oct - 20:47

(Post court désolé, j'ai un peu mal à écrire en ce moment^^")

Clio... Non pas elle... Seules des larmes et des pleurs, rien ne restait mis à part cela. Comment pouvait-il faire autre chose que cela après avoir perdu Clio ? Puis à travers la tristesse, la fureur grondait peu à peu, menaçant d'exploser encore plus que tout ce qui avait pu se passer jusque-là. Le simple fait de savoir que devant lui sans pouvoir agir, voir un être cher mort sans pouvoir bouger le rendait fou de rage et remplit de tristesse.

Ses murmures ne furent que le nom de la muse qui venait de le quitter sous ses yeux. Puis le silence vint au moment où Zeus l'écarta de la dépouille qui disparut juste ensuite devant les yeux impuissants du messager des dieux. Impossible de se contenir malgré sa surprise mais très vite, son visage prit un air neutre pendant que Zeus lui parlait.

Ses yeux se posèrent sur ses propres mains, comme pour observer quelque chose d'invisible et d'impalpable. Une multitude d'idées vinrent se fracasser contre son esprit mais il rejeta le tout comme pour s'accorder pour une fois un moment où il n'aurait rien à penser si ce n'était que la situation actuelle.

Oui... Clio reviendra... Un jour... Mais quand ? Devait-il attendre un millier d'années pour espérer la revoir un jour ? Ou bien juste dans quelques jours ? Impossible de le dire mais le dieu ne pouvait laisser ce crime impuni aussi aisément, Cronos devait payer pour avoir osé s'en prendre à un être incapable de se défendre.

Cette fois Hermès se releva dans le plus grand silence qui soit, pas la moindre parole se fit entendre. Juste un regard neutre qui fixait là où fut Clio tout ce temps même s'il écoutait son père... Son roi.

Comment pouvait-il encore rester capable de parler après avoir vu sa fille mourir ? Décidément, Hermès était encore moins intéressé par le trône de son père déjà qu'il ne l'était pas vraiment. Jouer le rôle d'un roi, très peu pour le dieu du commerce. Tout ceci ne l'intéressait guère, mais une chose attira son attention totale : les mots de Zeus.

Vouloir enlacer son père était une envie soudaine et fugace mais il savait qu'il ne pouvait pas le faire... Toujours est-il qu'au final, Hermès fixa son père sans montrer la moindre réaction. Elle reviendra un jour... Laisser sa colère et venger . Il baissa les yeux, parlant comme il pouvait.
 

-Me venger... Je peux oui mais... La dernière fois que j'ai été en colère fut à Sparte... Je ne peux pas... Pas après ce que j'ai fais là-bas. Mais je ne puis jurer de me contenir la prochaine fois que je vois Cronos... Il mérite de payer pour avoir osé faire du mal à Clio.

Oui il le méritait pleinement, mais le combattre... Dur à faire quand le temps était contre eux. Puis en relevant la tête, Hermès se mit à parler une nouvelle fois sur un ton neutre.

-Je... J'irais en enfer pour demander à Perséphone ce que vous m'avez demandé et obtiendra de sa part une réponse quant à son choix sur le fait d'être avec nous ou contre nous père... Je reviendrais ensuite pour rester à votre disposition quoi qu'il arrive....

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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Oct - 13:03

Si je ne pouvais décemment pas espérer voir mon plus jeune fils se reprendre entièrement en quelques secondes, je constatai avec un certain soulagement que mes mots l’avaient atteint.

Se ressaisissant tant bien que mal, après la débauche de sentiment qu’il avait montré il y a quelques seconde, l’ataraxie apparente qu’il afficha m’apparut comme un nouveau jeu d’acteur.

*Ne plus rien ressentir pour s’épargner la douleur… Un choix d’enfant.*


« Courage mon fils. Ce que tu ressens est la preuve que tu conserves encore au fond de toi ce dont nos ennemis sont déjà dépourvus. Une âme capable de bonté. Ne rejette pas ce que tu ressens, ou tu deviendras moins que les monstres que nous nous sommes juré de détruire. La colère, la peur, la tristesse, accepte les. Apprend à les contrôler comme je les contrôle, et tu obtiendras un pouvoir plus grand que tout ce que tu pourrais espérer. Autorise toi à souffrir, à pleurer, mais ne soit jamais l’esclave de tes émotions. Tu crains ta colère ? Plie la à ta volonté, ne la laisse pas devenir une rage aveugle comme le fait Arès. Fait en une source de volonté implacable. Crois-moi, c’est le plus inestimable de tous les dons que de pouvoir ressentir la douleur même la plus intense sans être brisé. Et ce pouvoir prend sa source dans le don le plus précieux qui soit. L’espoir. »

L’espoir d’un avenir meilleur, l’espoir de retrouver les êtres que nous avions perdu, l’espoir de vaincre tous ennemis quel qu’il soit… Un don que l’humain tenait de nous, nous qui l’avions conçu à notre image. Un don que maintenant que j’étais pour ainsi dire privé du soutien du flot du temps, je me devais d’utiliser, plus qu’aucun de mes sujets.

« Va à présent mon fils. Et n’oublie pas mes paroles... »

J’espérai qu’encore une fois, mes mots trouveraient en lui un écho favorable, mais cela ne dépendait à présent que de lui. S’il se plongeait dans l’histoire, même sans le soutien de Clio, il aurait alors tous les exemples possibles et imaginables de ce que l’espoir pouvait accomplir à l’échelle de l’Homme. Alors à l’échelle des dieux…

« Que la bénédiction du maitres des nuées t’accompagne et t’éclaire. »

Le regardant quitter la salle du conseil pour se rendre à présent en enfer, là où l’attendait sa nouvelle mission, j’attendis d’être à nouveau seul pour m’autoriser un instant de relâchement quasi imperceptible sous la forme d’une contraction des poings qui immédiatement provoqua au-dessus de ma tête un furieux grondement de tonnerre.

Tel était le contrôle que je devais posséder en toute occasion. En tant que dieu suprême de la création, en tant que génie de la technique la plus puissante jamais conçue, le moindre débordement, le moindre excès de rage pouvait conduire l’univers tout entier au bord de la fin des temps, et c’était avec une certaine appréhension que je me devais de reconnaitre que depuis ma rencontre avec l’ex-haut commandeur de Sparte et son maudit parchemin, je me surprenais à ressentir à nouveau avec une force que je n’avais plus connu depuis des temps immémoriaux.

J’avais beau sonder mon corps, aucune trace d’une quelconque influence extérieure n’était à signaler. Ce pourrait-il que l’influence vienne d’ailleurs ?

Me rasseyant sur mon trône céleste pour réfléchir à mon aise, je comparais une à une les variables de la grande équation qu’était mon nouvelle état.

*Réfléchissons, qui conserve encore quelques influences sur ma personne malgré mon hégémonie ?*

La liste était plutôt courte, et contenait presque exclusivement des enfants de Nyx l’invisible.

*Et parmi eux, qui sauraient influer sur la peur, la colère et l’envie en même temps ? Qu’est-ce que ces trois émotions ont en commun ? Il y a forcément un lien, un but caché derrière ces mystères…*

Aucune divinité n’était véritablement tributaire des émotions. Même les terribles enfants d’Arès demeuraient limités dans leur influence à la sphère humaine, de même que leur père ne pouvait espérer corrompre un dieu par sa folie sanguinaire. Pour ne serait-ce que pouvoir susurrer à mon esprit, il fallait être puissant, terriblement puissant. Et si mon état était effectivement du fait d’un autre dieu, celui-ci le faisait à mon insu, chose encore plus impressionnante, chose encore plus terrifiante…

*Je dois en avoir le cœur net.*

Sonder mon cosmos et mon esprit était une tache presque impossible à cause de l’ampleur des domaines à sonder, mais il me fallait l’accomplir malgré tout. Tout ce que j’espérai à présent, c’était que pendant les minutes, peut être les heures qu’allait durer mon analyse, et pendant lesquelles je serai entièrement focalisé sur moi-même, rien de fâcheux ne se produirait pour mes enfants.

*Ai-je le droit de prendre un tel risque ? Ne devrais-je pas attendre la finalisation des anneaux ?*


Cela semblait en tout point un choix judicieux, mais si jamais l’idée même de ces anneaux m’avait été susurré par un autre ? Et si mon choix n’en avait jamais été un ?

*Alors peut-être même que mon choix de sonder mon esprit n’est pas le mien. Mais en agissant, je découvrirai la vérité.*

Mieux valait agir au risque de faire des erreurs que de sombrer dans l’immobilisme et la peur de chaque décision. De plus, avec ou sans anneaux, si je n’étais plus là pour les surveiller, alors le résultat serait le même. Si ce choix m’était dicté par quelque chose d’autre que mon propre esprit, alors ce serait le dernier.

Prenant une grande respiration, je décidais que le jeu en valait la chandelle, mais que cependant je ne laisserai pas la Terre sans surveillance ;  et d’un sifflement résonnant jusqu’aux plus hauts sommets de la montagne des dieux, j’invoquais en mon temple mes émissaires ailés.

Leur cris perçant et le vent les annonçant m’arracha un sourire de fierté avant que leurs immenses ailes n’emplissent la salle du conseil tandis que chacun d’eux se posaient en douceur sur le perchoir leur étant attribué.

« Beaux oiseaux, rois et reines parmi les vôtres, mes yeux et ma volonté. Votre vue me comble de fierté, et c’est avec cette même fierté que je vous donne à présent une mission de la plus haute importance. »

Se tenant droit et fier comme les seigneurs des vents qu’ils étaient, ces aigles de plus de deux mètres de haut me fixèrent d’un regard inébranlable, attendant à présent mes directives.

« Vous dont la vitesse ne connait pas de rivale parmi celles de mes pairs, vous qui d’un battement d’aile savez aller de l’est à l’ouest, je vous confie le sort du monde pendant que je résoudrais une énigme m’obsédant depuis bien trop longtemps. Soyez mes yeux et mes oreilles pendant le temps qu’il faudra et plus particulièrement, prenez grand soin de surveiller mes enfants. Si jamais quoi que ce soit se passait d’inhabituel ou de suspect à vos yeux, si jamais ils disparaissaient soudainement ou se faisaient attaquer par quoi que ce soit, aussi vite que vous porterons vos ailes, venez à moi. »

Leur silence me confirma qu’ils avaient saisi.

« Allez ! »

Et dans une série de battement d’ailes suivit de trainée de cosmos ambre, argenté et brun, mes oiseaux de proie s’enfuirent aux quatre coins de la création tandis que de mon côté, je m’enfonçais à présent dans le domaine sans fin que composaient ma conscience et mon pouvoir suprême.

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Artémis
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Arès
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeLun 2 Fév - 17:16

HRP:

Arrow Manhattan (ou ce qu'il en reste plutôt)

L’air vicié de Manhattan cède rapidement la place à l’Ether le plus pur alors que tu t’approches de nouveau de la montagne des dieux, lieu de toutes les puissances, et de toutes les convoitises.

Derrière toi, en plus des cendres et des fumées que tu charries invariablement dans ton sillage, tu laisses également une mission exécutée avec brio. Une nouvelle victoire, une nouvelle preuve si besoin était de tes capacités et de ta puissance. A présent que l’Olympe est devenu aussi décadent, à présent que l’aéropage ne parvient même plus à satisfaire de son insipidité le maitre des dieux, quels arguments ton père pourrait-il bien t’opposer pour t’interdire d’entrer en possession de ce qui te reviens de plein droit, tant par le sang que par sa propre loi ?

*Le temps est-il venu ? Dois-je lui faire part de mes souhaits ?*

Une ambition insatiable, et un zèle des plus caractéristiques avaient toujours guidé tes pas, de cela, nul ne pouvait douter. Mais le roi des dieux ne s’en était jamais satisfait, lui cherchant encore et toujours à nier une évidence que tous pourtant connaissaient et murmuraient dans son dos.

« Père… »

La paix était tout juste bonne pour les faibles, et les femmes. Pourquoi ne le reconnaissait-il pas officiellement ? Les empires étaient faits et défait par les guerres, par ta main autant que par celles de tes champions. Zeus lui-même, aussi propre et sage qu’il se targuait d’être, avait conquis le pouvoir non pas par sa soi-disante diplomatie, mais à la force de son poing. Ainsi, quelle différence y avait-il entre toi et lui ? Etait-ce en vérité cette ressemblance qui l’insupportait autant ?

*Pourquoi blâmer le miroir quand il ne revoit qu’un reflet ?*

Mais les temps avaient changé, ainsi que toi-même, seigneur des batailles. Aujourd’hui, Zeus ne pourrait plus nier, plus sans apparaître aux yeux de tous comme l’hypocrite qu’il avait toujours été. Certes en temps de paix, la sagesse pouvait bien avoir son importance, mais à présent, l’Olympe était en guerre, en guerre non seulement pour son hégémonie, mais aussi pour sa survie. Un formidable bond en arrière s’était produit avec le retour des titans, et cela ne pouvait que te satisfaire, car plus que jamais à présent, tu étais indispensable à ton futur royaume.

« Le temps est venu. »

Oui. Par ton sang et ta puissance, tu étais maintenant plus qu’en droit de réclamer ce qui te revenait de droit. Déjà combien de fois avais-tu protégés ton futur empire de ses adversaires, toi qui parmi tant d’autres titres porte celui de bouclier de l’Olympe ? Toi dont l’histoire glorieuse n’est faite que de bataille et de sang ? Tant de combat, tant de victoire, tant d’ennemis vaincus sous les ordres de ton père… Mais aujourd’hui tu ne sais plus te contenter d’être la première ligne de défense d’un empire décadent. Aujourd’hui tu veux devenir l’invincible épée que ton père brandira bien haut pour faire voler tous ses ennemis en éclat. Aujourd’hui, tu lui donneras le choix, te nommer à la place qui est la tienne, ou tenter le sort et braver la malédiction de la lignée d’Ouranos.

« Aller ! Plus vite ! »

Abattant encore une fois tes chaines incandescentes sur le dos cuirassé de tes quatre étalons de fer et de feu, ton quadrige traverse alors tel un météore ton domaine ainsi que celui du divin forgeron encore en activité, puis sans être importuné, franchis celui de ton bâtard de demi-frère Hermès avant de poursuivre sa route.

« Huk huk huk. »

Le dieu des voleurs t’a laissé passer. Il est plus sage qu’il n’y parait, mais cela ne le rends pas pour autant plus agréable à tes yeux, lui qui sait à peine tenir une épée du bon côté. Mais aussi insupportable qu’il te puisse être, il n’est encore rien comparé à la favorite du roi des dieux, elle qui s’est toujours arrangée pour te vaincre par sa ruse méprisable, elle à la foi ta plus grande rivale et ta plus grande défaite.

*Athéna… Ton heure viendra, tu ne paies rien pour attendre.*

Et puis enfin, après avoir survolé le reste des territoires vides te séparant du plus haut sommet de la montagne des dieux, tu parviens enfin au saint des saints, le glorieux palais de ton père, encore tout frémissant du pouvoir quasi infini qu’il renferme.

Bondissant alors de ton terrible attelage, tu atterris bientôt sur le parvis d’or et de marbre blanc avant de t’avancer d’un pas rapide en direction de la salle du trône, là où t’attends ton destin et ton père.

« Père ! J’ai accomplis ma mission. L’humanité est à présent au fait de notre existence, et bientôt, elle se prosternera à nouveau devant nous. »

Au sommet des marches menant à son trône royal, le père de l’Olympe ne réagit ni ne te réponds, ses yeux clos et son immobilité t’interpellent, serait-il donc en train de dormir ?

« Père ? »

Incrédule, sachant pertinemment qu’Hypnos est à présent emprisonné pour des siècles et des siècles avec les Erinyes comme geôlières, tu t’approches du maître des nuées toujours immobile alors qu’une à une, tu gravis les marches menant au trône du roi des dieux.

Tentant, si tentant… Voir ton père ainsi vulnérable te donne l’idée d’en finir une fois pour toute avec lui d’un seul coup d’épée. Est-ce un don du destin ? Ou un piège pour mieux te perdre. Ton regard deviens déjà plus intense, ton cosmos fait mine de grimper tandis que tes poing se resserrent d’eux même…

« Non… »

Tu ne te renieras pas. Tu n’es pas de ceux frappant dans le dos, ou pendant le sommeil. Si tu dois un jour tuer ton père, ce sera au terme d’un combat qui résonnera au travers de l’éternité comme le plus grand affrontement ayant jamais eu lieu.

« Père ? »

Posant ta main sur son épaule, tu n’eut pas à attendre bien longtemps pour obtenir une réaction.
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeLun 2 Fév - 18:02

HRP:

Sonder son propre cosmos était en tout point comparable à l’exploration d’un abîme. Et lorsque le cosmos en question était quasi illimité, alors la tache relevait pratiquement de l’impossible, même pour le dieu supérieur que j’étais, mais quel autre choix avais-je que celui-ci en vérité ?

Parcourant les éternités aveuglantes qu’était ma propre puissance, où se croisaient à la fois des nébuleuses de cosmos pur et des flots sans fin de connaissance ésotérique, à tâtons, je cherchais encore et encore, depuis maintenant ce qui me semblait déjà être une éternité, une quelconque trace d’influence extérieure.

En tant que plus puissant de tous les dieux et arbitre du destin, j’étais celui dont le sort été le moins sujet aux caprices de mes semblables, mais même si j’avais le pouvoir de leur interdire toute influence sur moi par mon rang et mon pouvoir, je n’étais cependant pas extérieure aux forces fondamentales qui avaient créé l’univers, et cela bien avant ma naissance. Ces entités issues du fond des âges et dont l’essence composait la fibre même de la création, et qui étaient toutes issues de la divine lignée qu’avaient engendrés la Nuit et les Ténèbres.

Si une quelconque influence avait été exercée sur ma personne, je gageais qu’elle ne pouvait venir que de l’un d’entre eux. Eux seuls avaient ce pouvoir sur moi, cette capacité honnie à pouvoir s’immiscer jusque dans mon esprit sans que je le remarque. Ce pouvoir que même Mnémosyne, l’archi-traitresse, ne pouvait qu’envier, elle dont le cosmos autant que les méthodes signaient invariablement le passage.

*Ici !*

En lettre de lumière, d’un éclat infiniment plus terne que le cosmos qu’elles entouraient, la malédiction de la titanide de la mémoire m’apparut alors, entourant une partie infinitésimale de mon essence tel un champ protecteur. Le temps était venu pour moi de m’affranchir de sa malédiction, le temps était venu pour moi de retrouver la mémoire.

Par ma seule volonté, je dispersai alors son arcane de lumière telle l’eau emportant le sable sur son passage, et par cet acte, un flot de souvenir et de connaissance jusque-là inaccessible me revint en mémoire.

*Ghhhhh…*

Recouvrer la mémoire était une expérience aussi douloureuse que perturbante, car pour nous autre divinité, le cosmos et la mémoire étaient une seule et même chose, une partie de nous. Ainsi, la recouvrer aussi brutalement était une expérience similaire à une greffe sans anesthésie.

Luttant alors pour contenir la douleur que ce flot de cosmos et de souvenirs provoquaient en moi, je retrouvais l’image d’une déesse plus ancienne et plus malveillante encore que ne le serait jamais mon père. Sa voix, pourtant reconnaissable entre mille, et que j’avais pourtant oubliée, me revint alors en mémoire, tout comme son éternel influence sur l’ensemble des esprits, aussi bien mortels que divins. Elle la Discorde, l’émissaire du Chaos, et le porte étendard de mon fils.

*Eris !*

J’avais enfin un nom, et plus qu’un nom, j’avais la responsable de mon nouvel état. C’était elle qui de son maudit venin avait insinué la peur et la colère dans mon esprit, elle qui en cette époque de conflit mesuré avait obtenu une puissance folle, presque irréelle, grâce à la sournoiserie et à la mesquinerie d’une humanité aujourd’hui en pleine adolescence et cherchant à contenir ses plus vils instinct par une loi imparfaite.

La demi-mesure, la vengeance, l’envie, la jalousie, la haine et la colère étaient sa nourriture. Quand nous autres héritier d’Ouranos nous nourrissions des prières de nos fidèles, elle, ainsi que toute sa lignée, se nourrissaient de quelque chose d’infiniment plus primaire, d’infiniment plus sombre, mais surtout, d’impossible à contenir ou à contrôler.

Ainsi, en cette nouvelle ère de luttes et de changement, elle était l’archie-ennemie, celle qui sans aucun doute se tenait aux cotés de Cronos et nourrissait des plans à l’intérieur des plans.

*Pourquoi le retour des titans ? Pourquoi un conflit ouvert ? La Guerre n’est pas son affaire, cela ne pourra pas la nourrir, seul Arès va…*

Je n’eus même pas à achever ma pensée pour comprendre où elle voulait en venir. Arès avait toujours été son plus proche allié, si ce mot avait le moindre sens pour elle. Et maintenant qu’elle avait elle-même acquise une puissance impossible à imaginer, elle voulait qu’Arès en profite également, restait maintenant à savoir pourquoi.

Il me fallait à présent réfléchir, comprendre pourquoi Eris avait enlevé Thalie, et qui était de mèche avec elle. Il me faudrait également apprendre ce que mon errance en ma propre essence m’avait fait rater, en particulier concernant mon fils maudit.

Mais je n’eus hélas pas le temps de m’isoler de nouveau dans mes pensées, car une présence foncièrement déplaisante me tira de mes introspections pour me rallier à la réalité d’un monde devenu fou.

**********

Emergeant lentement des limbes de souvenirs enfin redevenu cohérents et complets, je me réveillais aux cotés de la Guerre faite dieu, sa large et puissante main posée sur mon épaule et son regard encore trahissant ses pensées traîtresses.

« Arès… »

Repoussant fermement mais sans violence sa main d’où il l’avait posé, celui-ci, en toute sagesse, compris qu’à présent il lui fallait descendre et retourner à sa place, au bas des marches menant au trône du seul et unique roi des dieux.

« Ai-je été absent longtemps ? Quelles nouvelles m’apportes-tu ? »

Et tout en scrutant les réactions d’un fils qui visiblement avait quelque chose de fort important à m’annoncer, je rappelais immédiatement à moi l’ensemble de mes divins messagers en les sommant de venir me faire leur rapport.
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Arès
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeLun 2 Fév - 18:53

Quelques secousses à peine suffirent pour que les yeux blancs, emplis d’un pouvoir transcendant du roi des dieux, ton père, ne s’ouvrent de nouveau, comme si tu l’avais tiré d’un sommeil profond.

Incrédule, tu t’interroges encore sur le pourquoi de son état. Cache-t-il donc une faiblesse ? Hypnos est-il donc libre à nouveau ?

« Que vous est-il arrivé père ? Dormiez-vous ? Hypnos est-il libre à nouveau ? »

Prudemment, tu descends à reculons les marches du trône de ton père tout en soutenant son regard inquisiteur. Tu le retrouve ainsi tel que tu l’avais laissé, ne se déridant aucunement à ton approche, n’ayant jamais pour toi autre chose que ce regard plus dur encore que la kamui qui te recouvre.

« Pas plus longtemps que m’aura pris l’accomplissement de la mission que vous m’aviez chargé d’exécuter il y a quelques dizaines de minutes à peine. Deux heures maximum je dirais. Et je vous annonce que désormais, l’humanité est au fait de notre existence, et de notre puissance. Bientôt, elle se prosternera à nouveau devant nous, comme elle l’a déjà fait par le passé. Et notre empire sera à nouveau florissant. »

Mesurant prudemment tes paroles, tu t’évertue alors à progresser en douceur, prenant le temps d’introduire ton propos avec soin.

« Mon roi… Père. Aujourd’hui encore, j’ai prouvé ma valeur et ma puissance. Aujourd’hui encore, j’ai comblé vos attentes. Portez vos yeux sur le monde, et vous y trouverai une humanité pleines de questions, et n’attendant plus que vos réponses. L’homme est prêt à nouveau à vous écouter, et tout cela grâce à moi. Voyez père, voyez. Vous avez préféré Athéna, mais regardez où sa prétendue sagesse a conduit la création durant votre absence. Croyez-vous que l’Homme soit meilleur maintenant que jadis ? Croyez-vous que votre héritage eut-été entre de bonnes mains durant sa gouvernance ? Ouvrez les yeux père, vous l’avez dit vous-même. L’Olympe est devenu faible, décadent. Cela fait trop longtemps que nous n’avons pas affronté autre choses que de ridicules petits adversaires dont même les noms nous ont aujourd’hui échappé. Cela fait trop longtemps que nous laissons l’apathie et cette soi-disant paix gouverner nos actes.

Père, bien que je sais que la guerre qui nous attends n’est pas la première dans son genre, et que nous avons jusque-là emporté toutes les précédentes, j’attire votre attention sur ce fait, c’est à un danger d’anéantissement total que nous faisons face, et faute de réagir en conséquence, nous ne pourrons pas survivre.
»


Aucun doute ne subsistait dans ton esprit. Ta voix était forte, ton regard était droit et sur. Dieu de la Guerre tu étais, indubitablement, mais tu étais aussi le prince des dieux, un prince pariât, un prince couvert de sang certes, mais un prince malgré tout, et qui plus est, le seul prince légitime du royaume des cieux.

« Père. Vous ne pouvez le nier. J’ai saigné un nombre incalculable de fois pour notre famille. J’ai affronté et détruit chaque adversaire contre qui vous m’avez envoyé, et pourtant, je n’ai toujours récolté que votre mépris et votre indifférence. Pourtant je n’ai toujours cherché qu’à vous plaire, qu’à vous rendre fier. J’ai cherché sur le visage de vos batârds le moyen de vous combler. Un seul mot tendre, une seule étreinte où vous m’auriez pressé contre votre cœur et serré très fort… Aurait été pour moi comme un soleil dans mon cœur pour des siècles et des siècles… Qui-a-t-il donc en moi que vous haïssiez tant ? Moi qui suis votre semblable ? Moi qui suis votre sang, votre chair, et votre unique héritier mâle légitime ? Pourquoi me refusez-vous encore ce qui me revient de plein droit ? Quelle peut bien être votre alternative ? A qui lègueriez-vous votre héritage si ce n’est à moi ? A Athéna ? C’est une faible, une femme-vierge avec un cœur infesté par la compassion. Elle aurait tôt fait de dissoudre notre assemblé de peur que son pouvoir ne la corrompe, d’autant plus qu’elle n’a aucune légitimité. La nommer elle, c’est prendre le risque de créer une véritable guerre civile entre les dieux, en violant votre propre loi.

Reste encore Apollon, cet éphèbe hédoniste amateur de garçon n’ayant que faire des responsabilités et de la charge qui incombe à un roi, de même qu’Hermès dont je n’ai pas besoin de démonter le coté immature et inconstant.

Non père, je suis le seul capable de reprendre en main votre royaume une fois que le temps sera venu. Et vous le savez. Nous allons au-devant de la plus grande guerre que nous ayons jamais eut à emporter depuis la création de l’Olympe, il nous faut donc le plus grand guerrier de tous les temps comme maitre de guerre.

Père, nommez moi chef des armées Olympienne et donnez-moi le titre et la place qui me revient de plein droit, donnez-moi le titre de prince des dieux. Que votre suprême autorité m’investisse afin que je n’ai plus de compte à rendre qu’à vous seul, et en échange, je gagnerai cette guerre pour vous, comme signe de ma loyauté envers notre royaume et notre blason que je défends déjà depuis des siècles sans faillir.
»


Voila. Après des siècles de servitude et d’humiliation, le temps du changement était venu, à présent, la balle était entre les mains du maître des nuées, un roi régnait en son temps, puis s’éteignait, c’était ce que la nature enseignait, et même Zeus n’y faisait pas exception. Maintenant choisirait-il la sagesse, ou la défiance ?

HRP:
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Zeus
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Fév - 10:25

Sans tarder, avec toute la célérité qui convenait à de divins oiseaux de proie, mes aigles revinrent au palais du roi des dieux, chacun porteur en sa mémoire de précieuses informations concernant ce qu’ils avaient pu voir et entendre pendant que j’avais été en pleine introspection.

Et alors qu’ils se posaient les uns après les autres sur leur perchoir d’or, je scrutais avec attention leur esprit, entendant leur rapport et tachant de contenir la surprise que l’un d’eux eut comme effet sur ma personne.

*Eris ! Il l’a vue ! Il lui a parlé, il y a à peine quelques instants ! Ce manteau jaune à capuche, cette voix, c’est elle !*

Il n’y avait plus de doute, cette image était bien celle de celui que j’avais vu dans mes visions et qui toujours se tenait aux cotés de Kronos.

*Si seulement je pouvais voir son visage…*

Je n’avais hélas pas le bon angle, ni dans mes visions, ni dans les souvenirs de mon royal rapace. Mais j’avais en face de moi quelqu’un qui savait, quelqu’un qui l’avait vue de près, de très près même.

*Hum… Ils semblent s’être brouillé en fin de conversation, mais avec la Discorde, les apparences sont souvent trompeuses.*

Quelle approche devais-je maintenant tenter ? Devais-je forcer la main à mon fils et lui arracher cette précieuse information en même temps que ses souvenirs concernant cette intrigante rencontre ? Ou devais-je encore faire preuve de diplomatie ?

« Ce n’est rien, n’ait aucune inquiétudes. Hypnos demeure enfermé, car telle est ma volonté.  J’ai fait ce qui devait être fait. A présent le voile s’est levé de mes yeux. A présent je connais notre ennemie, celle qui se cache dans l’ombre de Kronos et qui depuis le début joue sur les deux tableaux. »

Je n’allais pas la nommer céans, ce n’était pas nécessaire, Arès et moi savions tous deux de qui nous parlions.

« Tu me sembles préoccupé. J’ai maintes choses à faire et à penser, dont une guerre contre mon père à mener, alors si tu as quelque chose à dire, parle. »

L’invitant ainsi à confesser ce qui en cet instant devait littéralement lui brûler la langue, je profitais de son aveu des plus attendu pour m’émerveiller sur sa nouvelle élocution. Un talent qu’il ne m’avait encore jamais dévoilé, et qui je devais le reconnaître, lui allait à ravir.

« Hum… Je ne te savais pas un tel orateur. Tu parles comme un prince. Moi qui te croyais seulement apte à rugir et grogner… »

En démontrant un pareil talent pour le verbe, Arès venait de me prouver qu’en son esprit chaotique se trouvait cependant une intelligence certaine, et qui avait-il de pire qu’un dieu assoiffé de sang,  brutal, belliqueux et stupide ? Un dieu assoiffé de sang, brutal, belliqueux et intelligent.

« L’Olympe. Tu veux l’Olympe... »

Enfin il confessait ce secret de polichinelle qui l’animait depuis sa naissance. Qu’il ose ainsi m’adresser une telle requête sans la moindre hésitation ni dans sa voix ni dans son regard démontrait des nerfs d’acier autant qu’une impudence que je lui reconnaissais bien.

Cela, associée au fait qu’il s’était entretenu il y a à peine quelques instants avec notre plus grande ennemie, eut pour effet de faire lentement, mais surement naître en moi une colère sourde qui progressivement se mit à envahir chacune de mes pensées.

« Tu dis vrai. Ta mission est un succès. Désormais l’Homme tremble de peur dans l’attente de mes réponses, et ton zèle m’a encore une fois servis au-delà de ce que tu peux imaginer. Je ne le nie pas, fils, tu m’es utile. Combien sont tombés sous tes lames ? Combien d’entre eux t’ai-je demandé de tuer personnellement ? Plus que je ne puis m’en souvenir. Tu es mon épée Arès, tu l’as toujours été. Tu t’acquittes des taches que je te confie, avec zèle et célérité, et pour cela tu as ma gratitude. Mais t’attends-tu vraiment à voir les muses chanter tes louanges après chaque victoire ? Penses-tu que les poètes écriront des sonnets à ta gloire après chacune de tes missions ? L’Histoire est déjà pleine de tes légendes mon fils. Tu es un Olympien, un des plus grands parmi les grands, et mon porte étendard sur le champ de bataille. Crois-tu que j’ai demandé un monde emplis de rose pour chacune de mes blessures lors de mes batailles ? »

Je devais me contenir. Je savais à présent que cette colère abjecte était le fait d’une déesse toute aussi abjecte, et je ne lui ferai pas le plaisir de m’y laisser aller.

« Tu veux le pouvoir, tu veux mon héritage, mais qu’en ferais-tu ? Regarde-toi, regarde-toi bien. Tu as déjà du pouvoir, tu as déjà une parcelle de mon héritage, et jusqu’à présent, qu’en as-tu fais ? Qu’as-tu battit jusqu’à présent ? Une forteresse où règne la barbarie la plus atroce et un domaine en proie à ta divine fureur. Tu blâmes tes frères et sœurs ? Mais toi, que ferais-tu de ma couronne ? Combien de temps les tolérerais-tu à tes cotés sans tous les massacrer ? Crois-tu que tu puisses rendre l’Homme meilleur en ne lui inspirant que soif de meurtre et fureur sanguinaire ? Non mon fils. Tu n’es pas un bâtisseur. Entre tes mains, l’Homme et la Terre s’effondreraient dans des océans de sang. »

Retenir ainsi le flot acide qui me brûlait les lèvres était une véritable épreuve, d’autant plus qu’au fond, Arès avait fait mouche sur nos parcours pour le moins similaire, du moins à nos débuts. J’avais au commencement embrasée la création dans une guerre divine qui avait bien faillit anéantir toute chose, mais j’avais ensuite sut contenir les pulsions guerrières qui s’agitaient en moi. De maître de guerre zélé, j’étais devenu un roi de raison et de justice, et c’était bien là tout le souci, malgré sa nouvelle élocution, je ne croyais pas une seconde qu’Arès en soi capable pour sa part lui qui sans le savoir, contenait en lui toute la fureur que j’avais pu lui transmettre lors de sa conception.

« Cependant, tu à raison sur au moins sur une chose. Cette époque qui est la nôtre demande un guerrier sans pareil, un commandant de légion expérimenté, et tu sembles pouvoir convenir à ce titre. Laisse-moi étudier la question, et peut être ferai-je de toi mon maître de guerre. »

Face à l’influence sournoise de la Discorde, qui ne pouvais viser qu’à fissurer l’unité qui nous caractérisait moi et les miens, je choisis pour une fois de laisser une chance à mon fils, un maigre espoir qui devrais le contenter pour le moment.

« En attendant, je vais te faire confectionner un présent qui conviendra à ta situation, comme récompense pour tes innombrables services rendus et pour ta fidélité, et si tu t’en montre digne, si tu honores ton nom, ta famille et ton héritage, tu seras récompensé par un mariage digne de ta position… »

Serrant les poings sur les accoudoirs de mon trône, je sentais ma raison défaillir. L’influence d’Eris semblait ne pas avoir de limites et revenait à la charge avec à chaque fois plus de véhémence, s’alimentant encore et encore du moindre de mes souvenirs. Je revoyais à présent les mains d’Arès tachées du sang d’Artémis alors qu’il avait tenté de la tuer devant moi, je le revis en compagnie d’Aphrodite en plein adultère, je le revis tel un chien fou sur la plaine devant Troie, fauchant les Grecs de ses lames avec un sourire carnassier sur le visage. Je le vis encore s’en prendre à vue à ses frères et sœur lors de nos conseils, lui qui exhale encore et toujours cette abominable odeur de soufre, lui qui dans son sillage ne laisse que cendres et fumées…

« Mais je laisserai l’Olympe s’écraser en enfer bien avant de déshonorer mon nom et ma couronne en te laissant faire de mon héritage un sanglant champ de ruine. »

A ce moment, son visage, presque souriant, se décomposa, comme si je venais de le gifler. D’une expression de gratitude, son regard n’exprima plus alors qu’une incompréhension hébétée qui acheva de me faire sortir de mes gonds.

« De tous les Olympiens, tu es celui que je hais le plus, car tu ne rêves que de bataille et de carnage. Tu es un animal, tu es un fou furieux bestial ! Ma loi t’autorise peut être à porter mon nom et mes couleurs, car je ne peux prouver que tu n’es pas de moi ; et peut être que pour m’enseigner l’humilité, les moires m’ont forcé à te regarder couvrir mon étendard de sang et de cendres. Mais je peux te jurer qu’aucun dieu, qu’aucune force dans tous l’univers ne m’obligeras à devoir assister à ton couronnement et à te voir changer l’Olympe en ton nouveau champ de bataille. »

Sans m’en rendre compte, je m’étais levé et avais même descendu les marches me menant à mon fils à présent devant moi. Au-dessus de nos têtes, les cieux s’étaient chargés de sombres nuages et d’un tonnerre menaçant témoignant de mon ire implacable.

« Maintenant plus un mot sur tes droits à mon trône, plus jamais m’entends-tu ? »
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Hadès
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Fév - 18:02

Arrow Bouh !

Quittant alors la quiétude des ténèbres et les plaintes familières des damnés, je retrouvais l’écœurante lumière du soleil et la souillure omniprésente de la vie. Tout ce que je détestais.

"Si seulement il n’y avait pas ces stupides barrières entourant l’Olympe, nous aurions pu nous y téléporter, et éviter cela."

Et alors que sous la forme d’une ombre gigantesque, couronnée d’âme plaintive, je filais en direction de la montagne des dieux, je regardais avec dédains l’influence toute involontaire que mon seul passage avait sur la Terre tandis qu’à perte de vue les êtres vivants s’effondraient avant de se décomposer, les rivières s’asséchaient puis gelaient dans leur lit, pendant que toute lumière semblait faiblir puis disparaitre, comme dissoute dans l’abime sans fin qu’était mon pouvoir.

Telle était mon essence, telle était ma tâche dans cet univers. Le débarrasser de toute chose et le rendre au néant.

*Un jour viendra où le temps me donnera raison. Un jour viendra où les étoiles elles-mêmes seront froides, et où toute lumière aura disparue. Mais pourquoi attendre ? Pourquoi ne pas aider un peu ce destin que nous savons tous inéluctable ? Oui, pourquoi ne pas prendre les devants ? Au commencement était le néant, et au néant nous retournerons tous.*

Arrivant enfin aux portes du royaume des cieux, baignant dans une lumière céleste immaculée que même mon pouvoir ne parvenait qu’à peine à repousser, je ne pus me résoudre à simplement toquer à la porte d’entrée et attendre avec ma reine le bon vouloir d’un petit frère comme deux vulgaires colporteurs vendant des boutons, encore moins dans toute cette lumière me gênant au plus haut point.

"Tenez-vous près de moi ma reine, nous allons passer outre leurs autorisations."

Telle une tempête d’ombres et de formes spectrales, je forçais alors le passage en direction du sommet de la montagne des dieux, transperçant sur mon chemin les pitoyables protections que mes nombreux neveux et nièces avaient érigés autour de leurs domaines respectifs et laissant le champs libre à ma reine qui me suivait de près.

La brume sanglante entourant la forteresse sanglante d’Arès ? Soufflée par un vent d’âme et de spectre abyssaux. Ce fou de guerre et les milliers d’âmes qu’il croyait m’avoir dérobé comprendraient bientôt qu’il y avait un jeu dans le jeu, quand le moment serait venu.

Le labyrinthe soi-disant inextricable du dieu-voleur ? Traversé de part en part par ma forme éthérée telle un passe muraille et réduit à néant par mon pouvoir infiniment supérieur. Il n’était pas de protection contre les ombres, il n’était pas de parade contre le néant, et même le dieu aux pieds ailé le comprendrait, lui qui dans une demande officielle d’aide au suicide, m’avait dérobé le casque d’invisibilité de mon surplis.

Quant à la jungle sauvage et verdoyante de la chasseresse divine, elle retourna à la poussière avec tout ce qu’elle contenait alors que je la traversais, extirpant toute vie hors d’elle de ma seule présence aussi simplement que s’il me suffisait d’inspirer pour que leurs âmes viennent à moi.

Le reste du chemin fut quant à lui plus aisé, et m’informa de l’état déplorable des forces Olympiennes, pas même à moitié recomposée.

*Hin hin… Je m’en doutais, ces larves hédonistes et paresseuses sont encore en sommeil. Au moins en cela, Hypnos s’est montré des plus précieux. Mon aide n’en sera que d’autant plus indispensable à mon frère, surtout vu la guerre qui s’annonce.*

Reprenant alors une forme physique en me recondensant sur les marches du parvis menant au palais du roi des dieux, je fus assaillis de toute part par cette omniprésente clarté qu’Hélios distribuait généreusement en ces lieux bénis comme aucun autre, et de dégout, j’émis alors un grognement presque imperceptible.

« Maudite lumière… Entrons ma reine, ne restons pas là. »

Escortant Perséphone à l’abris du soleil tout en faisant de mon mieux pour ne pas me laisser aller à mes envies de plonger les environs dans les ténèbres complices, je me contentai de seulement m’entourer d’un halo de brume sombre. Un compromis entre ce dont j’avais envie, et ce dont je devais faire preuve.

« Depuis combien de temps n’ai-je pas posé le pied en Olympe ? Plus de deux milles ans. Et pourtant, rien n’a changé ici, c’est toujours aussi désagréable. »

Le faste du décorum, l’opulence des richesses exposées au regard du visiteur, la pompeuse impression de puissance qui se dégageait de ce lieu… Tout était resté identique à ma dernière visite.

« Zeus… En pleine réunion de famille à ce que je vois. J’espère ne rien interrompre… »

Arrivant d’un pas tranquille qui résonnait sur le sol marbré de la salle du trône des douze Olympiens, je venais apparemment de débouler en pleine crise de famille à en juger par les visages de mon cher petit frère et de son turbulent rejeton sanguinaire. Que n’aurais-je pas alors donné pour savoir ce qu’ils s’étaient dit avant mon arrivée…

« Mille pardons pour cette intrusion, mais il faut que nous parlions tous les deux. Tout de suite. »

Une manière de dire que s’il en avait terminé avec son chien de guerre, il pouvait le renvoyer à sa niche ronger quelques os en attendant son prochain coup de sifflet.
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Hermès
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Fév - 22:15

Arrow Repère d'Hermès

(Hrp : Désolé Hadès, je pensais que tu allais poster après moi mais j'ai rattrapé ça du mieux que je pouvais)

Un bien bel entrainement, voilà ce qui s'était passé dans mon antre. J'avais enfin vu ce que je voulais et le résultat avait été à la hauteur de mes attentes. Mes créations sont capables de surprendre et vaincre en étant en équipe. Maintenant je dois revoir mon père pour lui faire un compte rendu et lui dire que j'ai terminé ma tâche comme il fallait. Je suis sûr que père sera satisfait de moi et me récompensera comme étant le fils qui a toujours été le plus fidèle, obéissant au moins ordre qu'il me donna.

Mon portail me dépose alors devant l'entrée du palais de Zeus mais quelque chose me laisse sur mes gardes en sentant le cosmos d'Arès et Zeus en un seul même endroit. Mais contrairement à ce qu'on croirait venant de moi, je me mets sur le côté de l'entrée en tendant l'oreille pour écouter ce qu'il s'y passe. Ainsi Arès et Zeus parlent du rôle que le dieu de la guerre peut bien avoir et sa place en tant que maitre de guerre.

Arès fait preuve d'une capacité à parler d'une façon qui me surprend, elle qui n'était pas connu pour ses talents d'orateur mais pour ses qualités martiales. D'entre tous, je refuse clairement le trône de mon père, j'aime mieux avoir mon rôle de messager et laisser à mon père toute cette responsabilité qui me fatigue rien qu'à m'imaginer être à sa place. Heureusement que mon père ne m'imagine pas comme étant son héritier.

J'aurais bien envie d'intervenir mais père sait exactement quoi dire et comment, si j'ai le don d'être un orateur qui peut renverser des royaumes, mon père possède ce talent à un niveau bien supérieur au mien. Quand enfin vient le moment où Zeus a terminé de parler, j'estime que le moment où je peux intervenir est là. En entrant dans la salle où Arès et Zeus sont, je retire mon casque en inclinant la tête.
 

-Je suis de retour père, j'ai accompli la mission que vous m'avez donnée. Perséphone m'a confié ce qu'il fallait et que le sanctuaire possède à présent. Rien de spécial s'est passé si ce n'est que Perséphone désire à présent que les différends entre les enfers et l'Olympe soient maintenant du passé.


Alors que je remets mon casque, j'observe Arès en souriant tout simplement, je n'avais pas vraiment envie de le mépriser pour le moment, la guerre devait être notre principale préoccupation. Nos différends devaient être mis de côté pour le moment.

-J'espère que ça s'est bien passé de ton côté mon frère, devoir annoncer le retour des dieux aux mortels est une lourde tâche mon frère...

Mais à peine j'ai le temps de finir cette phrase que déjà je sens un cosmos qu'il ne m'était pas donné de sentir depuis les temps immémoriaux... Hadès... Il était de retour oui... Mais contrairement à ce qu'on croyait de moi, je restais debout à le regarder tout en m'écartant légèrement.

-Bon retour parmi nous mon oncle, j'espère que le casque que j'ai conservé en main propre vous a été rendu par Hypnos et Perséphone. Il est aussi intact que le jour où j'ai voulu faire en sorte de vous le remettre. Après tout nous ne savons pas si des gens malhonnêtes peuvent vous le dérober. Si votre désir est de parler avec mon père, je peux vous laisser entre vous bien entendu. Je suis sûr que vous avez beaucoup de choses à vous dire...
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Perséphone
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et encore un

décidément, c'est un gag à ce niveau là Razz


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Sélène
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MessageSujet: Re: Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir   Palais de Zeus, salle du trône - Le conseil de guerre et les anneaux de pouvoir - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Fév - 17:44

=> Même point de départ que mon époux ^^

un sourire presque imperceptible sur les lèvres de Coré tandis que Perséphone dormait de nouveau au plus profond d'elle. Une chute aussi vertigineuse qu'inattendue. Qui aurait en effet pu croire qu'elle serait ressurgie au détour d'une simple conversation avec le cher et tendre que les Moires lui avait désigné. Si ce n'était l'odeur de putréfaction, de pourrissement emplissant l'air lors de son nouvel éveil, elle n'aurait jamais cru cela possible.

Normalement, cela ne se peut. Je tombe comme dans un trou noir à chaque retour de Perséphone sur un message d'Hadès et ne reviens en surface qu'avec le printemps et ma délivrance.

Cette nouvelle époque réservait décidément bien des surprises en plus de s'avérer riche en émotions et autres explosions.

Et parlant d'explosion, celle qui venait d'accueillir le couple lors de son arrivée en Olympe provoqua en la splendide déesse un sursaut de joie qu'elle dut cacher à toute vitesse. Une telle lumière, si chaude, si merveilleuse qu'elle ne pouvait que réchauffer l'âme de la déesse. Par chance, la traversée des temples et de leurs barrières respectives avaient tant accaparé son époux en plus de lui offrir une occasion d'assouvir son désir de mort et de destruction qu'il ne remarqua pas le court instant de relâchement de la fille de Zeus et Déméter.

Nul doute que le parfum de désolation qui perdure tout autour de moi y est pour quelque chose...

Son pendant sombre avait ses pouvoirs, tout aussi redoutables quand ils se manifestaient de la plus violente des façons que ceux de la divine maîtresse de la Germination. La véritable puissance de Perséphone était encore trop méconnue de l'ensemble des mortels et des dieux pour qui elle n'était que l'épouse négligeable d'Hadès. Nul ne savait ce qu'il se cachait au plus profond de son aura. Le temps viendrait bien assez tôt pour cela. En cet instant, elle était encore Coré à sa propre surprise mais au moins, elle n'avait plus le désagrément d'être aux Enfers. Revenir aussi vite en ces terres de lumières que son époux saccageait sur son passage était une opportunité qu'elle espérait ne pas rater.

A présent qu'Hadès est de retour, père ne pourra que constater à quel point, notre union n'a aucun sens. Que ma place de déesse des saisons et de la Germination ne peut en aucun point s’accommoder avec un dieu qui ne pense qu'à la mort et à la fin de tout.

Qu'importait au fond à la splendide déesse de passer la moitié de son éternité sous terre. Ce n'était pas cela le plus terrible pour elle qui était une déesse de la terre et de la nature. Ce qui la révoltait le plus était d'être aux côtés d'un mari ignorant tout de l'amour tel qu'elle le concevait que ce soit pour les autres ou pour elle. Le non respect de la vie doublé de l'obsession de tout plonger dans un monde inanimé éternel aurait de quoi révulser n'importe qui. Avoir une chance de revivre telle qu'elle était autrefois lui donnait en tout cas la force de tenir au cours de tout ce voyage et de répondre aux dires d'Hadès.

Bien pressons-nous, mon roi, je ne connais que trop bien ce chemin. Artémis, Arès, Hermès et deux des muses sont éveillés. Tous les autres dorment encore mais cela vous le savez sans doute déjà et puis, je sens que seul père importe à vos yeux. En dehors d'Athéna bien sûr mais pour une toute autre raison qu'il sera sage de ne pas trop agiter devant le maître de la Foudre...

Elle n'avait en effet pas oublié la réponse de son époux lors de ses explications. Il n'avait pas besoin de fioritures mais un petit conseil même superflu valait mieux que rien. Autant maintenir l'image d'une épouse fidèle à défaut d'être éprise de son mari. Cela au moins contenterait autant Zeus qu'Hadès. Tout n'était que marchandage entre eux, Zeus accordant sa main à l'insu de Déméter et Hadès emmenant son du dès les accords passés. Ni l'un ni l'autre ne s'était soucié de son avis à l'époque. Si ces deux-là avaient eu un cœur, les choses auraient pu être autrement, si différentes mais le temps avait passé et la déesse s'était résignée à cette place qu'elle n'avait pas choisie, provoquant sans même le savoir la scission de son âme. Une scission qui semblait présentait quelques faiblesses.

Autre nouveauté qui n'avait pas manqué de surprendre Coré. Depuis quand pouvait-elle accéder à certains des souvenirs de Perséphone ? Elle ne le savait pas réellement mais cela méritait de s'y plonger. Du moins quand tout serait achevé. Pour l'instant, elle était en pleine lumière, auprès de son époux mais loin des Enfers. De quoi lui offrir un certain réconfort en plus d'un espoir même si ses actes auraient de quoi provoquer la colère du tonnant s'il venait à les apprendre.

Enfin, la nouvelle de la perte de Jamir ne sera sans doute pas à l'ordre du jour. Avec l'évasion des Titans, cela ne peut qu'être négligeable et je ne ressens nullement la présence d'Athéna. Elle n'a donc pas eu l'occasion de venir se plaindre. Autant en profiter.

Élément que la déesse avait quelque peu omis de préciser à son époux tout comme la restauration du casque d'invisibilité des mains d'Hermès. Perséphone n'avait sans doute pas encore accès aux souvenirs de Coré et encore moins le temps de remonter aussi loin. Le cas Hypnos avait sans nul doute rendu d'autres faits quasi insignifiants même dans le cas du casque du roi de l'Outre-Monde.

Puis, enfin, tous deux se posèrent sur le seuil du temple de Zeus avant d'en franchir les premières colonnes. Tout comme l'extérieur, l'intérieur ne pouvait que déplaire à Hadès mais au fond, rien ne lui plaisait, pas même les Enfers qui n'étaient que sa possession et rien d'autre. Et lui cédant le pas, demeurant à ses côtés en bonne épouse, Coré le suivit sans un mot avant de le laisser prendre la parole d'un ton qui n'avait rien de celui d'un sujet obéissant aux lois de l'Olympe. A l'entendre, on pouvait déjà sentir l'air se charger d'électricité. De quoi ravir le fou qui servait de demi-frère à la déesse. Lui qui n'aimait que les conflits devait se gorger de ce genre d'ambiance plus que pesante.

La déesse allait enfin prendre la parole et saluer son père comme il se devait quand le messager des dieux pénétra à son tour en ses lieux sacrés. Ses paroles ne plurent qu'à demi à la maîtresse de la Germination comme pouvait en attester la grimace s'épanouissant sur son visage. Pourquoi en parler maintenant ? Elle ne le savait et n'était pas prête de le savoir de nouveau. Posant la main sur son front, elle eut comme un hoquet étouffé, si discret que nul ne dut le voir et pourtant, cela en aurait valut la peine...

Non, qu'est-ce qui m'arrive. J'étouffe, je sombre... Tout n'est que noirceur... Hadddddddd...

Pourquoi allait-elle l'appeler lui ? L'aimait-elle malgré tout ? Elle ne le savait et n'aurait pas l'occasion de le découvrir de sitôt. Tout se passait si vite, tellement vite. C'en était fulgurant et sans issue. Quand reviendrait-elle de nouveau ? Au printemps ? Non, au vu de ce qu'il s'était déjà passé, elle n'avait plus de certitudes. C'était comme si le jeu des Saisons, de la Germination et de la Putréfaction s'était emmêlé...

Tout comme la lumière qui venait de réapparaître soudain. Tout ce que pouvait contempler Perséphone en cet instant, c'était son père, le puissant Zeus, face à son époux avec en prime deux de ses frères : le Boucher et le Voleur. Eux dont la vision provoqua en elle une violente montée de poison. Si elle n'avait pu se retenir et si ses frères avaient été de simples mortels, il ne serait demeurer nul signe de vie en eux. Mais par chance, la fille de la déesse des Moissons avait toujours sur elle la protection que lui avait offerte sa mère contre les épanchements inconscients et surtout trop violents de cosmos inadéquats lors des étapes cruciales. Celle-ci avait du remplir son office et la laisser dans un état de stase pour le bien de tous. Après tout sans certaines précautions, les dieux pouvaient faire des carnages énormes de par leurs seules présences. L'histoire de Sémélé résumait le tout à la perfection quoique que le cas Coré Perséphone ne se bornait jamais qu'à quelques instants lors de son passage entre les mondes. Passer de reine des Enfers à déesse de la Germination ne se faisait pas en un clin d’œil, le cosmos de la déesse se montrait plus que chaotique en ces instants essentiels où les deux facettes coexistaient avant la remise en sommeil de l'une des deux. Laquelle était sensée ne jamais rien savoir de ce que l'autre vivait. Ainsi Coré ne pourrait jamais rien dire de ce qu'il se tramait aux Enfers lors des Guerres saintes pour la seule raison qu'elle n'y était pas.

Détail que son époux autant que Zeus et Athéna devait connaître. Hors des Enfers à la belle saison, elle n'était plus que Coré sous la tutelle de sa mère. Enfin, cela n'avait plus d'importance à présent puisque elle, Perséphone, était de retour après une petite absence qu'elle ne pouvait s'expliquer mais qui avec un peu de chance ne se reproduirait plus de sitôt. Réprimant un soupir tout en rectifiant sa coiffure pour se donner une contenance et surtout masquer cet instant d'égarement qui ne pourrait que la faire passer pour une déesse de seconde zone. Après, tout elle avait sa fierté. Un léger flamboiement de cosmos pour donner de l'éclat à sa tenue et elle prit la parole sur un ton calme et doucereux.

- Mes respects, père, en tant que fille et épouse dévouée au seigneur Hadès, je vous salue de nouveau. Veuillez m'accorder juste le temps de répondre à mon frère.

Et se tournant vers lui, nimbée d'une aura qui noircissait à vu d’œil tout comme ses iris prenaient une teinte quasi indescriptible, elle reprit.

- Ne t'inquiète pas pour cela, Hermès. Je suis l'épouse du seigneur Hadès, ton oncle, et en tant que telle, je veille sur ses terres et ses effets de la meilleure des façons. Cette demande n'a nulle raison d'être mais cela tu ne peux le savoir, n'ayant pas d'épouse pour t'aimer et te protéger. Quoique Thalie a du t'en montrer un aperçu...

Et laissant le souvenir faire son chemin tout en entraînant le messager des dieux sur un autre sujet bien plus important pour lui, elle acheva avec toujours autant de douceur.

- Aussi, je ne t'en veux pas. Mieux que cela, je te souhaite de trouver l'amour, toi aussi.
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