Europe - Mortelle Marée [Assaut d'Hadès sur l'Europe]

C’était une matinée calme comme tant d’autres, le prélude d’une journée d’automne aussi monotone que les précédentes. Un jour de ce train-train quotidien que tant d’humains englués en leurs habitudes goûtaient avec une saveur douce-amère. Au loin, les chaleureux rayons d’Hélios enchantaient le ciel alors que les oiseaux entamaient leurs chants. Tout respirait le calme, la quiétude et la rosée matinale. L’air s’était fait plus doux à mesure que les feux de l’automne se faisaient plus colorés. Sans un mot, sans un bruit, la nature vibrait s’étirait, du moins aux quelques oreilles des mortels.

Face à la porte de son garage, monsieur Dupont allait soulever la vaste porte coulissante en un rituel inlassablement répété sous la lueur des phares et des réverbères. Son attache et caisse en main, il souriait à l’idée de remporter le contrat de sa vie. Comme tant d’autres, il s’apprêtait à vivre une journée que rien de neuf ne devait venir perturber. Avec lenteur, le rideau de métal et de bois s’élevait libérant l’engin qui n’attendait plus que son maître pour s’éveiller.

Un geste et l’homme en complet noir s’avança vers le véhicule qui n’attendait plus que lui lorsqu’il sentait une brise nauséabonde s’élever soudain. Ecœuré, il se retourna vers la rue et son macadam si rassurant avant de soudain tout lâcher. Face à lui se tenaient non pas un ni deux ni trois mais bien plus de cent guerriers d’allure asiatiques. Tous arboraient la même armure, les mêmes armes, certains à cheval, d’autres à pieds mais plus que leurs apparences, c’était leur teint grisâtre, bleutés ou encore verdâtres qui provoquèrent l’effroi en ce brave homme avant qu’une lance ne lui transperce le flanc et qu’une volée de flèches ne l’empalent sur place. Les Huns étaient de retour mais ils étaient loin bien loin d’être les seuls fléaux du passé à être revenu sur la terre de leurs anciennes convoitises. D’autres plus récents ou autrement plus anciens avaient déjà marché sur Paris, Londres, Rome, Vienne et tant d’autres capitales. Sous leurs coups, qu’ils furent de feu ou de fer, la vieille Europe ne tarderait pas à tomber telle un fruit pourri entre les mains de la mort.

Un fruit que la Mort se chargerait de faire germer, renforçant encore et encore son armée jusqu’à submerger la terre entière…

Citation :

L'armée des morts vient d'émerger à la surface. L'Europe est sous le coup des assauts de tous ses anciens conquérants et autres meurtriers. Nazis, Huns, Germains, Romains... Toutes les anciennes armées échappées des Enfers se mélangent aux autres criminels en une vague ne cessant de grossir à chaque nouvelle victime.

PS : l’armée ne comporte pas que les anciens guerriers, elle regroupe tous les anciens captifs des Enfers mais ce sont les combattants et autres meurtriers qui ouvrent la marche.